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PAYSAGE A FALAISE

Les verts et les bleus sont posés plus à plat que dans les peintures impressionnistes et annoncent le fauvisme. Les arbres forment un motif décoratif comme une tapisserie, évoquant l’Art nouveau et les points qui représentent les feuilles augurent la calligraphie imaginative et totalement libre du très original Dufy de l’âge mur.



LA PLAGE DE SAINTE ADRESSE  

Ce tableau évoque Boudin, né comme Dufy sur le littoral de la Manche et rappelle les nombreuses peintures de plages à la mode envahies de dames à crinoline.

Dans cette peinture qui marque la fin de la période impressionniste de Dufy tout est baigné de lumière.

Des touches de blanc intensifient les vêtements noirs et bruns des personnages et des notes de rouges étincellent ça et là.

Manière de peindre impressionniste dans la réduction des formes.

Quand les impressionnistes négligeaient le dessin Dufy a choisi une position avantageuse centrée nettement sur la jetée et donne de ce fait une force à un moment délicat et éphémère.



LE BATEAU PAVOISE   

Dufy "En peignant la plage de Sainte Adresse j'en étais arrivé à un point de saturation ... Un jour, n'y tenant plus, je sortis avec une boîte à couleurs et une simple feuille de papier ... Je me mis à regarder mes tubes de couleurs, mes pinceaux. Comment parvenir à rendre non pas ce que je vois, mais ce qui est, ce qui existe pour moi :"ma réalité" ... Je me mis alors à choisir dans la nature ce qui me convenait"

Ainsi s'impose à Dufy l'idée que le tableau, au-delà de la traduction d'un instant, doit obéir à des nécessités plastiques

Sa technique devient moins impressionniste

Il commence à fondre les couleurs sur des plages assez étendues et généralement cernées. Il évite la désagrégation de la forme.

LES AFFICHES A TROUVILLE  

Attiré par les palissades couvertes d’affiches, Dufy en exploitant la violence visuelle transfigure cette avalanche de vulgarité à la manière fauve : couleurs vives et contours précis. Les estivants sont peints comme des ombres plates projetées sur le sol mais les ombres qu’ils projettent sont traitées un peu comme des halos avec des rouges et des jaunes autour des jambes et des pieds.

Les affiches hautes en couleur attirent le regard.

Les personnages stylisés forment une petite troupe de pantins articulés quasi cinématographiques rappelant les sorties d’usine filmées par les frères Lumière.

Le sable sur lequel ils marchent se distingue à peine du ciel.

Le noir souligne la grille de la composition tandis que la couleur vive est maîtrisée.

Dufy, chantre de la ville moderne, exprime dans un climat futuriste une confiance naïve et gaie dans le progrès.


LES OMBRELLES    

Ce qui marque ce tableau ce n'est pas le contraste entre les lignes horizontales du pont et du toit ni les neuf verticales des mâts

Ce n'est pas non plus le dessin hâtif des personnages

Cette toile est fauve par la forte couleur des trois ombrelles rouge, blanche et violette

Leur forme sphérique impose leur présence par contraste avec les horizontales et les verticales

Curieusement les drapeaux donnent l'impression que le vent souffle fort de gauche à droite mais les ombrelles ne semblent pas gênées par ce vent



JOUEURS DE BOULES A L'ESTAQUE   

Dufy poursuit sa propre recherche de simplification et de structuration de l'image par la couleur

Sans aucune perspective classique il réussit à donner l'illusion de la profondeur



LA RUE PAVOISEE  

Dans l’œuvre de Dufy on voit toujours et encore des drapeaux. Ce motif de drapeaux est souvent présent dans les peintures de bateaux et voiliers (L’Union Jack aussi dans les régates sur la Tamise).

Taille des drapeaux exagérément augmentée car les quelques personnes ont l’air petites et chétives.

Manquant d’intérêt pour un réalisme démodé, Dufy ne voit pas la nécessité de montrer comment les énormes bannières étaient fixées de chaque côté sur les maisons.

On peut voir deux personnages à travers l’étoffe comme si elle était transparente.

Les couleurs appliquées en larges tâches dans le style traditionnel des fauves n’ont pas l’air gai.

Pas de vent, tout est statique dans cette vue d’en haut.

Le blanc n’est jamais vraiment blanc : il est faussé par une variété de tons étouffants.

Ce tableau est un exercice de géométrie et de dessin : les sujets sont des champs d’expérience de composition et de couleurs abstraites.

Le drapeau français en écran bouche le fond, efface les lignes de fuite.

Dufy insiste sur la planéité des drapeaux. Il est un précurseur sachant développer le langage des images médiatiques.


LA FENETRE AUX CARREAUX DE COULEUR        

Dufy tire parti de la force de la charpente, des plombages de la fenêtre et de l’éclat des carreaux. Il est fasciné par le dessin géométrique des fenêtres.

Rigidité du motif adoucie par les fragiles plantes vertes.

Caractère vertical de la composition accentué par le pilier posé au pied de la balustrade.

On ne peut pas distinguer nettement le paysage extérieur bien que les parties centrales soient transparentes.




BAL CHAMPETRE A FALAISE  

Influence de Matisse : souci d’ordonner et de concilier les tons les plus opposés.

Composition basée sur des rythmes qui évoquent le mouvement.

Les couleurs prennent l’apparence de flammes.

Les formes particulières sont sacrifiées à une évocation d’ensemble.



LA PLAGE DE SAINTE ADRESSE

Cette plage fut sans doute un des premiers enchantements du jeune Dufy.

Inépuisables sujets à traiter : éténdue de sable clair, monde joyeux des estivants, cabanes en toiles rayées…

Il nous rend les sensations de tout un monde plaisant, celui du siècle qui vient de s’achever.

La plage est regardée avec un œil dur, guidé par les principes de stylisation fauvistes. Tout se détache et se définit avec précision.

Les couleurs fortes et sans nuances sont posées en aplat.

Une barrière sépare l’espace en deux donnant l’impression de profondeur : d’un côté l’alignement des maisons, de l’autre le bord de mer.

Cabanes, parasols et silhouettes sont des tâches et des signes dansants qui ponctuent un espace toujours gai.

Il raconte dans un élan proustien les plaisirs et les jours d’une population heureuse.


PROMENADE SUR LA JETEE    

« Les artistes naissent exclusivement dans les climats maritimes » Ils aiment la qualité de la lumière, les richesses des tons colorés, les innombrables sujets qui s’offrent sur les côtes.

Ici, une vision instantanée de la mer ; les promeneurs, vêtements agités par le vent, font face à une mer moutonneuse. Chapeaux et ombrelles protègent du soleil.

La simplicité des lignes, la pétulance de la couleur, l’ordre dans le désordre définissent le style fauve de Dufy.

Le récit de ces tranches de vie renvoie aux visions du Balbec de Proust. Le Havre où est né Dufy n’est pas loin de Cabourg et des autres lieux de La Recherche.


PAYSAGE PROVENCAL  

Panorama monumental d'un automne aux couleurs saturées d'ocres et de bruns

Animation par la rivière bleue en diagonale et les troncs violets

La peinture est appliquée très librement



VOILIERS AU HAVRE   

C'est la couleur qui crée l'ambiance froide et acide

Ciel chargé d'une brume rosâtre

La mer est verte sans touche précise

Composition austère : deux droites en légère  diagonale (le débarcadère au premier plan et le quai au-delà) et cinq verticales (deux lampadaires, une hampe de drapeaux sans drapeau et les deux mâts des voiliers)

Dessin des bateaux à peine esquissés par des traits de couleur



Raoul Dufy naquit au Havre le 3 juin 1877

Famille nombreuse

Son père transmet à ses enfants la passion de la musique

A 15 ans il suit au Havre les cours de l'école municipale des Beaux Arts ou enseignait Charles Lhuillier (maître de Braque et de Friesz)

Il est d'une extrême habileté et dessine de la main gauche

Il apprit un métier pour gagner sa vie : employé de commerce chez un importateur de café du Brésil

En 1900 avec une bourse obtenue de la municipalité du Havre il vient à Paris où il vit avec Friesz

En 1901 il admire chez Bernheim l'exposition Van Gogh

En 1905 il est frappé en découvrant au Salon des Indépendants le tableau de Matisse "Luxe, calme et volupté".

Il dira que ce jour il avait compris "le miracle de l'imagination introduite dans le dessin et la couleur"

Aux tons purs du fauvisme il ajoutait des dégradés roses, blanchâtres et bleuâtres qui préfigurent les subtilités de son oeuvre future

Il mourut à Forcalquier le 23 mars 1953



DUFY  AVANT 1905

L'EGLISE SAINT GERVAIS  

Toile de facture épaisse et de coloration sombre malgré de fins accords de blancs et de roses


De 1900 à 1904 la production de Dufy reste fidèle à une vision naturaliste des choses. Mais les représentations objectives assez lourdes se muent en interprétations plus libres d'une nature fugitive


YACHT PAVOISE AU HAVRE  

Dufy glisse au fauvisme.

Importance du trait coloré et de la touche de couleur pure qui devient expressive par elle-même, ayant son volume et ses dimensions.

Dufy recherche le spectacle des ports et des pavillons qui flottent au vent.



LE PORT DU HAVRE   

Pour l’œil sensible de Dufy les quais colorés du Havre suscitaient une vive émotion visuelle.

Lorsqu’il peignit ce tableau il venait de tomber sous le charme de Matisse. Il était sur le point d’entrer dans sa période fauve : traits lourds et larges tâches de couleur pure adroitement placées côte à côte.

Ces touches ont des formes et densités variables. Leur juxtaposition donne à ces couleurs une grande densité de lumière. L’enjouement du reflet des bateaux et des maisons miroitants dans l’eau annonce le style de Dufy des années 1920.




VIELLES MAISONS SUR LE BASSIN DE HONFLEUR   

Chaque maison revêt une couleur changeante.

Chaque détail (fenêtre, toit, cheminée) reçoit une qualification colorée différente.

Composition multipliée dans ses horizontales et ses verticales par les reflets des architectures dans le bassin.


JEANNE ET LES FLEURS  

En pleine période fauve, toile d’une beauté sereine. Sur une nappe claire un bouquet de fleurs se détache par un jeu de tonalités pures et contrastées.

Jeanne est derrière dans un tourbillon de branches et de feuillages comme une figure Art Nouveau.

Le cloisonnement des contours, l’arabesque des lignes, la couleur en aplat font penser aux vitraux 1900.

Son admiration pour Gauguin l’invite à découper et à déformer ses figures. La découverte de Matisse encourage son goût pour la couleur vive et les effets décoratifs.

Mais partis pris personnels affirmés : mise en scène pyramidale, vue plongeante et amour pour les fleurs qui trouvera libre cours dans ses décorations textiles.

La souplesse colorée et le velouté des pétales vont amener Dufy à dépasser les formes compactes du fauvisme et du cubisme.



DUFY

DUFY  EN  1906


BAINS DU CASINO A SAINTE ADRESSE

Influence de Boudin particulièrement sensible.

Division de la touche moins démonstrative que les impressionnistes mais très sensible.

La grande horizontale de l’estacade donne au tableau un axe solide et montre le souci de la composition qui anime Dufy et l’incite à dépasser le stade de la sensation.

DUFY  EN  1905

DUFY  EN 1907


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