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LE PORT D'ANVERS    

Braque passe l'été 1906 à Anvers avec Othon Friesz, havrais comme lui

Les deux compagnons avaient loué un atelier sur les bords de l'Escaut, dont le vaste balcon leur offrait une vue plongeante sur les activités portuaires

Dans cette toile figure au premier plan la courbe élégante de la balustrade du balcon

Braque souligne les volutes de la grille


LE PORT D'ANVERS (WUPPERTAL)  

Version plus libre à l'égard du motif que la version de Bâle et elle pourrait avoir été travaillée en atelier à partir de la version de Bâle

Les taches de couleurs sont plus franches et plus contrastées, brossées énergiquement pour le ciel et l'eau, ou par de longues touches de jaune pur pour le quai et le pavillon de toile

Tout est plus schématique et pourtant plus net parce que les couleurs sont plus fortes

Pas de souci de véracité :

- l'eau est verte et rose

- le ciel aussi est rose

- la perspective est mise à mal par la présence à l'arrière-plan d'un long navire démesurément plus grand que les maisons et les bateaux au premier plan

L'ESTAQUE   

Toute fauve qu'elle soit cette toile comme beaucoup d'autres de Braque en cette saison reprend la structure cézannienne de l'horizon élevé

Perspective contrastée qui établit le paysage en hauteur et non en profondeur

Le retour à Cézanne est proche

L'ESTAQUE - L'EMBARCADERE   

Ce paysage montre que Braque accepte l'héritage pointilliste

Les touches de couleurs vives y sont déposées à plat, sous forme de petits rectangles parallèles mais non jointifs, ce qui laisse apparaître la toile en réserve



BORD DE MER   

Braque : "Mon éducation naturellement avait été faite avec modèle. J'avais appris à peindre d'après nature et, lorsque je fus persuadé qu'il fallait se libérer du modèle, ce ne fut pas du tout facile ... Mais je m'y suis mis et le détachement s'est fait par des poussées intuitives qui me séparaient de plus en plus du modèle. A des moments comme ça, on obéit à un impératif presque inconscient, on ne sait plus ce que cela peut donner. C'est l'aventure"


LA CIOTAT    

Féerie de couleurs sous la lumière implacable du Midi

Un sentiment lyrique prononcé exalte les tonalités

Explosion de couleurs froides (vert et violet) accentuée par les jaunes acides qui teintent même les nuages

Braque a oublié le divisionnisme et  ne songe pas encore à la géométrie cubiste en peignant ce festival d'arabesques



PAYSAGE DE L'ESTAQUE  

Sous la lumière du Midi les roses et les verts cendres des toiles d'Anvers ont fait place à des rouges vifs et des bleus intenses

Dans ce paysage le mouvement l'emporte sur le statisme

Les roses, les bleus et les violacés sont des taches colorées réparties allègrement sur la toile

Le blanc de la toile affleure parfois, conférant à l'oeuvre plus de légèreté et de sérénité

Formes massives, les roches et les arbres enfermés par des cernes font songer à Gauguin dont une rétrospective vient d'être présentée au Salon d'Automne

Les personnages montant le chemin semblent sortis d'une toile de Van Gogh

Le traitement du sol au premier plan avec ses larges touches de couleur pure évoque Matisse

L'OLIVIER    

Au début de l'année 1907, Braque qui ne fréquentait guère que ses amis havrais jouit d'une plus grande considération auprès des autres fauves : Matisse, Derain et Vlaminck demandent à faire sa connaissance pour le féliciter

Au début de l'été il s'installe à La Ciotat et peint des paysages

Leur composition présente beaucoup de souplessse

Il est rare qu'une ligne droite intervienne

Il choisit des collines ondulées, des arbres sinueux

Les couleurs contrastées en touches dynamiques font éclater la surface

Le vocabulaire coloré de Braque atteint son maximum d'intensité

Les tons de rose et de vermillon sont stridents

Le motif est construit à la manière de Cézanne


FEMME ASSISE SE COIFFANT  

Braque en novembre se détourne du paysage pour s'attacher à la figure humaine

Il choisit le nu comme si le corps humain, ensemble de volumes, devait l'aider à traduire ses nouvelles aspirations picturales

Braque veut donner à son tableau une impression de solidité

Le nu est le moyen d'introduire une forme volumétrique dans un espace où intervient la lumière

La courbure exagérée du dos, le traitement violent de ce dos par des hachures vertes ou rouges accuse la profondeur du sillon de la colonne vertébrale et donne plus de puissance au volume

Cette femme se présente comme l'image transposée de la beauté plastique du corps féminin "Je ne pourrai représenter une femme dans toute sa beauté naturelle. Je n'ai pas l'habileté. Personne ne l'a. Je dois par conséquent créer une nouvelle forme de beauté; la beauté qui m'apparaît en termes de volume, de ligne, de masse, de poids. Et à travers cette beauté j'interprète mon impression subjective"


LA CALANQUE

Braque s'efforce d'utiliser un vocabulaire de plus en plus simplifié, dépouillé, tant sur le plan du dessin que sur celui de la couleur

Il cherche à "se dégager des choses objectives" et aboutit à une oeuvre presque abstraite

LA CALANQUE, TEMPS GRIS  

A la fin du printemps 1907 Braque quitte Le Havre pour La Ciotat en compagnie de Friesz

Ils s'aperçoivent que les lois de la perspective classique ne peuvent s'appliquer quand l'espace est réduit au plan du tableau

Vouloir faire tenir l'espace dans le cadre du tableau implique pour l'artiste une nouvelle conception du tableau

Le tableau n'est plus une fenêtre ouverte sur le monde, c'est un raccourci du monde

OLIVIER PRES DE L'ESTAQUE   

"C'est dans le Midi que j'ai senti monter en moi toute mon exaltation. Pensez donc, je quittais les ateliers parisiens, tristes, sombres, où l'on travaillait encore au bitume ! Là, au contraire, quelle révélation, quel épanouissement !"

Ce tableau par la sinuosité de son dessin renvoie aux paysages de Van Gogh à Saint Rémy

Mais le plan de façade aveugle situé sur la droite évoque le "Cabanon de Jourdan" réalisé par Cézanne en 1906, l'année de sa mort

MARINE - L'ESTAQUE  

Braque ne cherche pas à reproduire le réel : l'Estaque est une cité plutôt industrielle et grise

Il force sa vision avec son désir

La construction est solide et s'appuie sur les premiers plans, la barque, la maison et les arbres

La ligne est fluide

La touche est autonome, parfois divisionniste

La couleur est exaltée

Né le 13 mai 1882 à Argenteuil

Son grand-père et son père dirigeaient une entreprise de peinture en bâtiment

Vers 1890 sa famille s'installe à Rouen

Il se livre aux plaisirs du sport qui lui donnèrent pour la vie un corps d'athlète

Il découvre Corot et Boudin au musée du Havre

A 17 ans il abandonne ses études pour apprendre le métier familial tout en suivant des cours du soir à l'école des Beaux-Arts

A l'automne 1902 il est à Paris pour obtenir le diplôme de peintre décorateur

Personne ne pressentait l'avenir de ce solide gaillard féru de box et joueur d'accordéon

A la fin de 1902 il obtient de son père une pension pour satisfaire à sa vocation d'artiste

Il adhère au fauvisme car " la peinture fauve m'avait impressionné par ce qu'elle avait de nouveau et cela me convenait"

Il fut avec Picasso en 1908 l'initiateur du cubisme. Mais avant ce revirement il a donné durant trois ans de remarquables tableaux au fauvisme

Il passa l'été 1906 à Anvers avec Friesz, havrais comme lui et ardent défenseur des "orchestrations colorées"

Premier séjour à l'Estaque à l'automne 1906

Il rencontre Picasso en octobre 1907 et subit un choc en découvrant les "Demoiselles d'Avignon"

Il meurt le 31 août 1963 - Funérailles nationales


BRAQUE  EN  1906

L'ESCAUT A ANVERS   

Braque séjourne à Anvers avec Friesz et ils peignent tous deux les mêmes sujets

Technique empruntée à l'impressionnisme

Couleurs réalistes bien que vives

Braque recourt à la touche autonome pour exprimer la forme


LE PORT D'ANVERS (BÂLE)   

Trois grands bateaux pavoisent de tous leurs drapeaux

Grande attention accordée au détail

Réalisme soutenu : fenêtres des maisons, intérieur du ponton couvert, cheminées et gréement des navires, reflets sur l'eau et forme des nuages

Emploi de petites touches de couleurs peu réalistes (le clocher est violet) mais assourdies

L'ESTAQUE  

Braque utilise les procédés du divisionnisme mais avec un esprit moins systématique et plus spontané

Il exploite les vibrations et les rayonnements des petites touches isolées

LE PORT DE L'ESTAQUE    

Le Midi sert de révélateur à Braque

Après les expériences d'Anvers il libère toute sa couleur

Elle devient le sujet du tableau

Elle engendre à elle seule la lumière

La mer et le port sont ses sujets de prédilection


LA PETITE BAIE DE LA CIOTAT   

Toile que Braque jugeait suffisamment importante pour la racheter en 1959

La plupart des touches posées en aplats sont soigneusement isolées les unes des autres par une surface égale de toile vierge

L'oeil du spectateur doit franchir la distance de séparation entre les touches et opérer un balayage permanent de la surface de la toile pour recomposer le tableau

Apollinaire "Il exprime une beauté pleine de tendresse et la nacre de ses tableaux irise notre entendement"

L'ESTAQUE, VUE DE L'HOTEL MISTRAL

Braque s'écarte de ce qu'il a fait jusqu'alors

Il accentue les recherches géométrique

Le tableau commence à échapper au système fauve

Il met en valeur les masses

Il harmonise le tableau selon un certain ordre et une harmonie de tons limitée

Il n'y a plus de touches de couleurs isolées dispersées

Le dessin cerne vigoureusement les formes

Tout l'espace est occupé. Le ciel est presque totalement absent. Le tableau est rempli au maximum

Braque a vu en octobre 1907 les toiles de Cézanne " J'avais été impressionné par Cézanne, par ses tableaux ..."

LE VIADUC DE L'ESTAQUE

Le 1er octobre 1907 s'ouvre la rétrospective de Cézanne au Salon d'Automne

Après l'avoir vue il retourne à L'Estaque et en octobre novembre il réalise cette première version du viaduc de L'Estaque

Les formes combinent un jeu de courbes et de segments de droites

La composition est triangulaire, le motif central des maisons et du viaduc se trouve inscrit entre les deux masse d'arbres suivant une disposition emboîtée qui fait penser aux portants de théâtre

Braque "Je dis adieu au point de fuite. Et, pour éviter une projection vers l'infini, j'interpose des plans superposés à faible distance, pour faire comprendre que les choses sont l'une devant l'autre au lieu de se répartir dans l'espace"

PAYSAGE A L'ESTAQUE   

En septembre 1907 Braque séjourne à L'Estaque. C'est là que s'éteignent les derniers accents fauves de Braque

Caractère nouveau qui provient de la structure puissante de l'ensemble donnée par les cernes épais, par l'organisation claire et énergique des plans étagés à la manière cézannienne

Mais les préoccupations structurales et déjà géométriques de Braque n'empêchent pas que le tableau soit animé grâce à l'ardent chromatisme d'un certain lyrisme



BRAQUE

PAYSAGE DE L'ESTAQUE   

Avec les mois sa palette s'éclairait; elle s'allège en harmonies contenues, bleus-mauves, orange, vieil or ... qui marquent cette période raffinée

Très douces graduations des valeurs

Répartition équilibrée des masses et échelonnement des éléments architecturaux


BRAQUE  EN 1907


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