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VERS 1ère Page  de BREUGEL

DULLE GRIET

MARGOT L’ENRAGÉE

DULLE GRIET, MARGOT L’ENRAGÉE

Duelle Griet incarne la fureur ( épée et cuirasse), la cupidité ( coffre et objets précieux)
Elle ressemble à une furie en fuite dans un paysage apocalyptique
Agressive avec son casque, son épée et son plastron
Elle a volé son sac et son panier dans la ville en feu que l’on aperçoit à l’arrière plan où d’autres femmes ont déclaré la guerre aux démons
A gauche, au-delà de la rivière s’ouvrent les portes de l’enfer
Un homme assis à califourchon sur le toit d’une maison porte un bateau sur ses épaules
Il fait penser à Atlas portant le monde mais aussi au proverbe selon lequel ce sont les imbéciles qui portent le monde sur leurs épaules
Il est l’homme prodigue qui chie de l’argent et le récupère avec une cuiller pour le dépenser
Bruegel donne une image peu flatteuse de l’humanité
Créatures monstrueuses tout droit issues des œuvres de Bosch : des monstres, des démons, une mêlée de ruines, de tours et d’incendies
Duelle Griet sort de l’enfer victorieuse, chargée de butin
Alors que derrière elle les femmes se battent pour ramasser les pièces de monnaie que le monstre tire de son derrière, elle marche à grands pas avec le regard fixe du vrai fanatisme
A gauche, démon énorme comme une baleine : la bouche de l’enfer ; impassible et stupide, sa face hideuse et son œil horrifié sont la proie de parasites
Utilisation de l’incendie en ce qui concerne les coloris
La banderolle, la cloche et le chaudron plein de soldats donnent de la réalité à ce tableau


LE  TRIOMPHE  DE  LA  MORT

LE TRIOMPHE DE LA MORT

Au centre de la scène un squelette montant un cheval fanatique et muni d’une grande faux conduit une armée de mortels vers les portes grandes ouvertes de l’enfer
La mort frappe sans faire de distinction
Devant à droite, des amants jouent de la musique et ne se rendent pas compte de ce qui se passe mais la mort guette par dessus l’épaule de la jeune femme
Ce n’est pas un jugement dernier : il n’y a pas de juge ni ce choix entre le ciel et l’enfer
Ce sont les morts qui viennent chercher les morts
Bruegel représente le destin inéluctable de chacun
En représentant la mort comme une armée il montre que la guerre, pour les vainqueurs comme pour les vaincus, sème toujours la mort et la destruction.
Force apocalyptique des œuvres de Bosch
Vastes armées de squelettes combattant en phalanges et accablant des foules d’êtres humains
Squelettes travaillant simplement comme bourreaux, comme dans les scènes de l’arrière plan à droite
A l’Empereur le squelettse présente par dérision un sablier et l’Empereur est accusé d’être un avare cupide
Le squelette fait le simulacre moqueur de soutenir le cardinal qui s’écroule agonisant
Dans l’angle inférieur droit un lansquenet se lève d’une table où l’on a mangé et joué et fait un geste ostentatoire de défense tandis que son compagnon se glisse sous la table
Avec le couple amoureux, oublieux du monde, ils ont mérité le salaire du péché


LES  DEUX  SINGES

LES DEUX SINGES

Breugel présente deux singes assis dans l’encoignure d’une fenêtre et portant au cou une chaîne reliée à un anneau
La fenêtre s’ouvre sur l’Escaut et la ville d’Anvers
Animaux exotiques : le port d’Anvers entretenait des contacts avec toutes les parties du monde connu
Ces deux singes seraient une allusion à l’assujettissement des anciens Pays Bas du sud à l’Espagne
D’autres pensent qu’il s’agit d’un jeu de mots entre « singerie » et « seigneurie », c’est à dire une allusion aux relations tendues entre le comté de Flandres et le duché de Brabant qui se disputaient le contrôle de l’Escaut
Ces deux singes sont les premières figures monumentales à apparaître dans l’œuvre de Breugel. Dans les œuvres précédentes l’artiste a toujours représenté des petits personnages qui s’effacent au profit de la magnificence du paysage
La fenêtre est si profonde qu’elle évoque l’idée d’une prison
Un singe en avant, près du bord gauche, la tête tournée vers le spectateur, l’autre plus en arrière, la tête tournée de profil
Les animaux sont enchaînés parce qu’ils ont renoncé à la liberté pour une noisette (devant à droite)
Bruegel dénonce une folie humaine : vendre sa liberté et le véritable bonheur pour un bien matériel d’une nature douteuse
A Pâques 1563, l’année suivante, Bruegel quitte Anvers, ville où il se plaisait beaucoup, parce que sa futue belle-mère avait insisté pour qu’il déménage à Bruxelles
Ce déménagement était-il pour Bruegel une perte de liberté ?


VUE  DE  NAPLES

VUE DE NAPLES

Bruegel a peint diverses marines
Il a longtemps vécu et travaillé à Anvers
Certains experts doutent de l’authenticité de cette œuvre
Pour d’autres, c’est la preuve que l’artiste a fait halte à Naples lors de son voyage en Italie
On reconnaît le Castel Nuovo et le Castel Sant’Elmo
La baie en forme de demie lune est une invention de Bruegel
La composition rigoureuse indique l’arstiste qui s’y connaît en bateaux
Bruegel fut à Rome, en Italie méridionale et en Sicile au cours de son voyage en Italie (1551-1553)
Bruegel était expert en matière de navires : il a réalisé une série de 11 dessins de navires d’une très grande précision


TOUR DE BABEL - VIENNE

LA TOUR DE BABEL ROTTERDAM



LE  PORTEMENT  DE  CROIX

ADORATION DES MAGES  LONDRES


TOUR DE BABEL - VIENNE

Yaveh aurait châtié les bâtisseurs présompteux de cette tour qui ambitionnaient de s’élever par elle à la hauteur de Dieu : il les a dispersé en confondant leur langage
Monumentalité accentuée par l’énorme différence d’échelle des personnages, des bateaux et des constructions environnantes
Rendu précis de la machinerie de construction
La forme de l’ouvrage évoque celle du Colisée que Breugel a vu à Rome
A l’avant plan on aperçoit le roi Nemrod, le fondateur de Babylone, qui aurait donné l’ordre de construire cette tour
Le roi et sa suite apparaissent devant le groupe d’ouvriers agenouillés
La représentation de la tour avec ses rampes était devenue populaire dans l’enluminure des 15ème et 16ème siècles
Grande minutie dans le rendu des travaux des ouvriers
Les ouvriers s’affairent pour charger l’énorme grue de grandes dalles de pierre qu’ils ont reçu d’en bas et qu’ils feront passer à la rampe supérieure où d’autres sont prêts à la recevoir
Au dessus, une équipe d’ouvriers fait passer une partie de chantier de l’état de roche naturelle à celui d’architecture construite
A gauche la façade de la partie inférieure de cette tranche est déjà partiellement achevée
Au même étage de la construction, une partie achevée jusqu’au dernier détail contraste avec une autre où rien n’est encore ébauché ; avec des phases intermédiaires entre les deux
Le zèle des foumis suggère l’idée d’une course forcenée contre l’inexorabilité du temps et souligne la folie de l’ensemble de l’entreprise


LA TOUR DE BABEL - ROTTERDAM

Bien que le tableau soit plus petit, la tour à l’air encore plus monumentale du fait qu’elle est située plus à l’avant plan, que l’horizon est plus bas, que sa structure fermée la rend plus menaçante et que les bâtisseurs et les bateaux amarrés dans le port sont encore plus petits par rapport à elle
Cette peinture veut dénoncer l’orgueuil de l’homme
Selon la Genèse la confusion de langage qui a frappé les bâtisseurs a compromis l’unité du groupe et semé la pagaille

Est-ce une allusion à la confusion religieuse qui régnait à l’époque de Bruegel et qui menaçait de conduire à un schisme au sein de l’unité chrétienne ?
Est-ce une allusion à Anvers qui était une métropole multiculturelle et donc polyglotte mais aussi la ville où ont été imprimés les premiers dictionnaires multilingues ?

L’idée de transformer un rocher en tour a été abandonnée ce qui augmente le caractère d’orgueuil démesuré de l’entreprise
La construction est dans un état plus avancé mais le succès n’est pas plus proche : le travail se poursuit fiévreusement aux étages supérieurs
Le caractère de futilité est accusé par la complexité architecturale des cellules intérieures, par l’inquiétante couleur rouge et par les nuages menaçants


LE PORTEMENT DE CROIX

Ce tableau est d’une lecture assez claire même s’il y a plus de 150 personnages
Divers espaces sont isolés au sein d’un vaste paysage
Au centre le Christ perdu dans une foule désintéressée par ce qui se trame, tombe à terre écrasé par le poids de sa croix
Les soldats désignent Simon de Cyrène pour l’aider à se relever
Dans une charrette deux meurtriers flanqués de prêtres pour les assister
A droite on aperçoit le Golgothé déjà noir de monde et où sont dressées deux croix
Vierge éplorée soutenue par Jean et les femmes pieuses, seuls personnages à ne pas être trapus et à ne pas porter d’habits du 16ème siècle
C’est le plus grand tableau peint par Breugel, 124*170 cm, parfaite conservation, éclat de la couleur
Ce tableau considère la plus grande faute de l’homme : indifférence de l’homme à la bonté et à la sainteté, son refus de suivre le Christ
Long cortège qui se déploie parallèlement au plan du tableau sur toute sa largeur, se dirigeant vers le lieu du supplice

Egale importance du paysage et de la montée du Christ
Le sort du Christ se lit dans la douleur de ses amis
Indifférence de l’homme ordinaire qui assiste à la plus grande tragédie du christianisme sans comprendre ce qu’elle représente pour l’ensemble de l’humanité
Les gens sont venus satisfaire leur curiosité d’une triple exécution
En présence d’une foule à moitié amusée, à moitié gênée, des soldats forcent Simon de Cyrène à aider le Christ à porter sa croix. Mais son épouse se bat de toutes ses forces pour le retenir
Bruegel met l’accent sur la stupidité de cette foule de badauds
Une atmosphère de kermesse dans tout le tableau est associée à un manque de compréhension de la tragédie
Le fil rouge des soldats à cheval trace la route vers la tragédie


ADORATION DES MAGES - LONDRES

Seule œuvre de Breugel à être explicitement verticale
Des personnages sur toute la surface du tableau
Les visages trahissent l’étonnement, la stupeur ou la bêtise
Leur expression est en contraste avec les somptueux habits (magnifiquement rendus) et les bijoux qu’ils portent
Influence de l’art italien dans le raffinement de l’attitude de la Vierge et de l’Enfant
Le personnage qui parle à l’oreille de Joseph serait l’incarnation du paganisme ou démon qui veut semer la confusion dans l’esprit de Joseph au sujet de la pureté de Marie
Breugel s’est cru obligé d’introduire une allusion au péché humain
Les personnages debout dont les habits sont réalisés dans une somptueuse palette de rouge, de rose, de brun et d’ocre ne font pas ombrage à la Vierge qui par son emplacement, l’éclat de son manteau bleu et de sa robe rouge attire tous les regards
Les soldats et les autres assistants ont le même regard fixe exprimant une incompréhension sans hostilité que nous retrouvons dans les peintures sacrées de Breugel

Visage usé des deux rois blancs
Equilibre du rouge fort et du rouge atténué, du rose, du vert et du jaune chamois
Le bleu est réservé à la figure centrale de Marie


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