ACCUEIL


VOYAGES


PEINTRES


ECRIVAINS


CURIOSITES


HISTOIRE


Précédent (gauche) Suivant (droite)

VERS 1ère Page  de BREUGEL

LE SEMEUR

Le christ et sur la barque et la foule sur le rivage au deuxième plan à droite.
Au premier plan, le semeur d’un certain âge vient à nous d’une démarche vivante.
Deux sacs de semence sont posés derrière lui.
Le paysage respire une grande robustesse et un grand réalisme même si l’assemblage d’éléments naturalistes est une pure construction de l’esprit de l’artiste.
Composition chromatique traditionnelle : avant-plan brun, champ intermédiaire vert et ciel bleu.
Perspective aérienne qui en s’estompant progressivement crée l’illusion de profondeur.
La semence qui tombe sur le chemin est mangée par les oiseaux de l’arbre.
Les épines attendent dans l’angle gauche pour étouffer la semence.
Sur le terrain pierreux près de l’arbre, la semence a germé mais s’est désséchée.
La bonne semence qui donne du fruit est près des chaumières.
Composition avec arbres d’un côté et énormes montagnes dans le lointain du côté opposé.
Le fleuve en diagonale passe près d’une ville et se jette dans une vaste baie.
Ce tableau est signé « Breughel » ; plus tard il abandonnera le « h » que reprendront ses fils.


LA CHUTE D’ICARE

Dédale et son fils Icare, prisonniers du labyrinthe du Minotaure, s’échappent en se confectionnant des ailes de plumes et de cire. Icare flirtera dangereusement avec le soleil. La chaleur fait fondre ses ailes et précipite le jeune homme en mer.

Discussion sur l’authenticité de ce tableau.
Seule peinture de Breugel sur un sujet mythologique.
On voit à droite Icare englouti par les flots à l’exception des jambes.
Dans les Métamorphoses d’Ovide on lit : « A terre le pêcheur prenant des poissons au bout de sa ligne tremblante, le berger appuyé sur la houlette, le laboureur sur le mancheron de la charrue, les regardent passer avec étonnement ; ils pensent que ceux qui voyagent ainsi dans les airs ne peuvent être que des dieux »
Ici seul le laboureur regarde le ciel où Dédale doit être visible.
Proverbe allemand : « aucune charrue ne s’arrête parce qu’un homme se meurt »
Le vol d’Icare était un exemple de folie. Bruegel voulait montrer avec Ovide que la modération et le juste milieu sont essentiels au bonheur.
Somptueuse vue plongeante sur une mer d’huile sous le soleil couchant.
Bruegel a voulu donner un avertissement aux jeunes qui caressent des rêves trop ambitieux.
Un poète a écrit : « Le fin, le précieux voilier avait dû voir cette chose étonnante, un garçon qui tombait du ciel, mais il avait un port à rallier et poursuivait sa route tranquillement.


LE SEMEUR

LA  CHUTE  D’ICARE

LES  PROVERBES

LES PROVERBES

Les proverbes sont très populaires au 16ème sièce. Erasme a publié en 1500 « Adagia », une anthologie dans la laquelle il explique plus de 800 proverbes et dictons latins.
Dans son tableau, Bruegel illustre une centaine de proverbes.
Ce tableau dans lequel l’architecture l’emporte sur le paysage est bien orchestré en dépit du nombre impressionnant de personnages.
Au centre une femme recouvre son mari d’un large manteau bleu pour qu’il ne puisse voir qu’elle le trompe.
Bruegel porte sur la nature humaine un regard moqueur mais indulgent.
Un mordeur de colonne est un hypocrite
On comble le puits quand le veau s’y est noyé
Le bleu représente souvent la tromperie et la folie et le rouge le péché et l’impudence
Un moine se moque du Christ assis sur un siège rouge ; il pose la main sur un globe bleu
Un tricheur a renversé le globe montrant le peu de cas qu’il fait de la domination du Christ sur le monde
Une femme attache un diable sur un oreiller
Une femme porte de l’eau d’une main, du feu de l’autre
Un homme fait cuire un hareng pour en avoir les œufs
Une truie arrache le robinet d’une barrique
« Je me tape la tête contre un mur car je suis d’humeur renfrognée »
« la cuirasse fait de moi un coq téméraire, j’attache le grelot au chat »
Un tond le mouton, un autre le cochon
Une qui tient la quenouille, l’autre qui file (elles font des ragots)
Un homme allume un cierge pour le diable
Un homme se confesse au diable
« qui a envie de se livrer à des travaux perdus jonche le sol de roses devant les cochons »
A droite, au milieu : « le luxe de mon prochain me brise le cœur, je ne puis supporter le soleil qui brille dans l’eau »


COMBAT DE CARNAVAL ET DE CARÊME


COMBAT DE CARNAVAL ET DE CARÊME

Représentation allégorique du passage brutal de la joie de vivre exubérante, qui était de règle juste avant le carême, à l’austérité de la période suivante.
Le gras carnaval livre bataille au maigre carême
La désapprobation des excés de la « diablerie » de Carnaval était ancienne ; « carnaval » est dérivé de « carnem levare » qui signifie l’abandon des bonnes choses
Carnaval est à cheval sur un tonneau de vin aussi massif que lui et brandit une broche de porc lourdement chargée en direction de Carême
Autour de lui s’étalent tous les caractères de la gloutonnerie
En face, Carême est représenté par une vieille femme maigre qui pare les coups de broche de Carnaval à l’aide d’une pelle sur laquelle deux maigres harengs sont vertueusement alignés
Son entourage grignotes de chiches nourritures
Les gens font l’aumône, achètent des cierges, vont à l’église
Bruegel ne prend pas partie dans cette bataille
La description qu’il fait du carême (en s’inspirant de Bosch ) n’est pas très sympathique
Dans la composition les deux camps s’équilibrent
Au centre du tableau, un couple vu de dos, qu’un fou conduit vers l’arrière plan est mis en relief par le sol qui sert de fond
Ce couple central qui s’éloigne semble dire « ce sont tous des imbéciles »
Près de l’église un jeu qui consiste à casser des pots appartenant à Carnaval
Au centre, la boulangère reste neutre car elle vend des produits à tous
Une femme vend du poisson comme menu de carême
Une file de nonnes et d’autres personnes sortent de l’église

Multitude de personnages évoluant dans un paysage urbain
Au fond à gauche des gens brûlent symboliquement le bonhomme hiver
Au fond, à l’auberge, on joue une pièce de théâtre « Ourson et Valentin », l’histoire de deux frères jumeaux abandonnés à leur sort : l’un est élevé par des ours, l’autre par le roi
A gauche, devant l’auberge « Barbe bleue », on joue la mariée dévergondée, récit qui se moque des imbéciles qui sont prêts à épouser une femme au passé équivoque
Alors que les mendiants de gauche sont abandonnés à leur sort, ceux de droite recoivent une aumône
Un moine et une bonne sœur tirent la planche à roulettes sur laquelle est assise la femme décharnée
Au centre une femme prépare des gauffres, une autre vend des harengs, usages typiques du carnaval et du carême
Bruegel a voulu dénoncer les excés des deux : carnaval et carême


JEUX  D’ENFANTS

JEUX D’ENFANTS

Avec 320 personnages Bruegel a répertorié les 90 jeux d’enfants les plus populaires de son époque
Mise en scène parfaitement orchestrée des nombreux personnages
Abscence totale d’expression sur le visage des enfants. Ils n’ont pas l’air heureux
A droite, cinq enfants arrachent les cheveux d’un autre
D’autres jouent au cerceau, à saute-mouton
A gauche du centre un cortège d’enfants joue aux mariés
Le cadre a été influencé par des vues de cités italiennes
Prépondérance du rouge et du bleu mis en relief par le brun clair et le vert du sol
Au centre du tableau petite pyramide de deux enfants qui portent un panier et d’un suivant vêtu de rouge
Ce centre est la clé du tableau car les enfants qui forment cette pyramide imitent les adultes
Le joli paysage en haut à gauche signifie que la nature est le seul aspect par lequel se rachète un monde dominé par la folie des hommes


SUICIDE  DE  SAÜL

SUICIDE DE SAÜL


Lors de la bataille contre les Philistins sur le mont Gilboa, Saül qui a vu succomber tous ses fils se rend compte qu’il n’a plus la moindre chance de s’en sortir et il demande à son page de mettre fin à ses jours.

Celui-ci refusant il s’empale lui-même sur son épée

Son serviteur le suit dans la mort

Somptueux paysage émaillé de rochers, d’une profonde vallée et d’un village à l’arrière plan

Bruegel a découvert ces paysages alpins au retour de son voyage en Italie

Rendu précis des innombrables soldats

Influence de l’épouse de son maître, miniaturiste, qui deviendra plus tard sa belle-mère, Maria Verhulst

Ensemble peint dans des tons ocres et brun verdâtre


Petit tableau de 33*55 cm

Sur la falaise au centre du plan intermédiaire un horrible massacre où ont péri les fils de Saül


LA  CHUTE

DES  ANGES  REBELLES

LA CHUTE DES ANGES REBELLES

Sujet inspiré de l’Apocalypse dans laquelle St Jean décrit comment l’archange St Michel vient à bout du serpent et du dragon avec l’aide des anges transfuges
Course tourbillonnante et haute en couleurs
C’est le combat que se livrent le bien et le mal ; le Bien l’emportera sur le Mal
Bruegel renoue avec le vocabulaire archaïque de Jérôme Bosch, tout en créatures hybrides monstrueuses
Saint Michel est extrêmement mince et élégant dans son armure
Grands corps sans entrave et ample blancheur des robes des deux principaux auxiliaires de Saint Michel
Fanfare des anges musiciens victorieux, frères de ceux qui sonnent la trompette dans le jugement dernier
En bas, à droite, un ange déchu veut se joindre à eux, et un autre au bord gauche.
Le beau papillon, en bas au centre, indique que le péché sait être séduisant
Richesse des nuances et des coloris
Habileté dans la définition des textures, visqueuses, velues ou hérissées.
En haut du tableau pureté médiévale du ton clair des anges


ACCUEIL


VOYAGES


PEINTRES


ECRIVAINS


CURIOSITES


HISTOIRE


Précédent (gauche) Suivant (droite)

VERS 1ère Page  de BREUGEL