HAMMOURABI  1792-1750


Quand il hérite du royaume de son père, la Mésopotamie traverse une période d'incertitude due aux querelles entre les dynasties de Larsa et d'Eshununna et aux pressions exercée par la dynastie élamite

Durant la première partie de son règne il renforce ses frontières au sud et, durant la seconde partie les principautés autonomes du centre et du nord (Larsa, Eshunnna, Assyrie et Mari)

Il unifie la Mésopotamie : les villes soumises deviennent des chefs-lieux de province et perdent toute autonomie

Il abandonne les vieilles divinités de Sumer (Enlil) au profit des divinités du nord : Marduk et Nabu

Marduk occupe le sommet du panthéon divin

c'est sous son règne que la référence à la souveraineté en tant qu'instrument de justice devient systématique

Le souverain a pour rôle de statuer sur les litiges entre ses sujets selon les principes exposés dans son Code des lois


L'Assyrie s'est toujours assimilée à son die Assour qui donna  son nom à la capitale

Assour doit son rôle déterminant  à sa position commerciale stratégique et au fait d'avoir été choisie par les rois d'Our comme centre administratif

Assour était le centre de triage de l'or et de l'argent en provenance d'Anatolie et destiné à la Babylonie et à l'Iran

Les produits textiles arrivaient du sud et l'étain et le cuivre du nord. Ils étaient exportés vers l'Anatolie


Hammourabi

Vers 1760-1750 Hammourabi de Babylone parvint à éliminer ses rivaux et à réunifier le sud de la Mésopotamie

L'Assyrie conserva son indépendance en se limitant à ses frontières traditionnelles

Hammourabi réalisa l'unité en s'appuyant sur une politique religieuse et culturelle bien arrêtée


La base de l'économie mésopotamienne était l'agriculture de type pluvial fondée sur l'irrigation

Le maintien et le développement d'un système de culture à irrigation nécessite de gros moyens en termes de main d'œuvre (quantité de personnes), d'intensité (difficulté du travail) et d'organisation du temps de  travail (la plupart des travaux agricoles se déroulent dans un même laps de temps en des lieux différents)

Il fallait une organisation musclée et centralisée pour acheminer dans les différentes cités les matières premières qui faisaient totalement défaut (bois, métaux, pierre …)

Une économie redistributive fondée sur l'accumulation des matières premières et des denrées alimentaires pour nourrir la population ou au titre de salaire

On assista au développement de la propriété foncière et de l'endettement des petits agriculteurs et artisans ce qui explique l'augmentation du nombre de litiges

Le roi supervisait la construction et l'entretien des canaux et l'attribution des terres aux fonctionnaires et vétérans

L'évaporation de l'eau qui submergeait les champs entraînait une salinisation des sols

Le roi se présente sous les traits du "bon pasteur", du défenseur des opprimés, de la veuve et de l'orphelin

L'accession au trône s'accompagnait souvent de décrets de remise de dettes et la justice devint l'une des principales préoccupations du souverain

Portrait présumé d’Hammourabi 1792-1750

Le bonnet à haut rebord est l’emblème de la royauté

Visage d’un homme mûr et même vieillissant rendu avec un réalisme cru

Le regard est las, deux poches distendent la peau, les joues creusées s’affaissent au-dessus de la moustache

Seule la bouche est ferme mais de l’ensemble émane une expression désabusée

Les sourcils sont gravés en fines hachures. La barbe est restituée en rangs de bouclettes puis en mèches striées

L’humanité de cette tête royale traduit une réflexion sur les effets du temps qui passe et la charge écrasante du pouvoir

Pour la première fois se lit dans ce portrait la fragilité d’un roi

Le code d'Hammourabi (1792-1750) décrit la société de l'époque


stèle de diorite a été retrouvée à Suse au début du 20ème siècle lors des fouilles entreprises par la France

La stèle représente Hammourabi à côté du dieu Shamash, le dieu Soleil, dieu de la justice

Dans le prologue Hammourabi se déclare investi par les dieux pour appliquer la justice dans son pays

La rédaction du code faisait partie du projet d'unification du pays

Mais le code n'avait pas de valeur normative car il n'était pas cité dans les tribunaux


Code du roi Hammourabi de Babylone

Règne de 1792 à 1750

Le code de Hammourabi se présente comme une haute stèle en pierre noire comprenant deux parties : une scène de rencontre entre le roi et son dieu, sculptée en bas relief au sommet, et un très long texte qui en a fait la célébrité

Il constitue le seul exemplaire complet de nombreuses stèles qui portent le même texte et qui étaient diffusées dans plusieurs villes de l’empire

Le monarque debout , vêtu d’une robe longue, en tissu fin à bordure galonnée, qui découvre son bras droit, coiffé du bonnet royal à haut rebord, paré de bracelets et d’un collier, lève la main droite dans un geste de référence à l’égard de la divinité

Le dieu coiffé d’une tiare à quatre paires de cornes, représenté de profil et non de face, est assis sur un siège rectangulaire

Vêtu d’une robe qui découvre son bras droit, paré de colliers et d’une paire de bracelets, il tient dans sa main droite les insignes traditionnels du pouvoir divinl : le bâton et l’anneau

Sa longue barbe est étagée en bandes horizontales

Cette divinité est Shamash, le dieu du soleil : des flammes solaires jaillissent de ses épaules et ses pieds reposent sur une triple rangée d’écailles qui symbolisent les montagnes qu’il doit franchir chaque matin

Il est présent ici en qualité de patron de la Justice, une autre de ses attributions

Le texte, gravé en akkadien dans une écriture soignée, débute au-dessous du siège du dieu. Il déploie ses 3.500 lignes dans des cases disposées en colonnes verticales

La lecture se fait de haut en bas et non à l’horizontale

Le texte de déroule de droite à gauche sur tout le pourtour de la stèle et se divise en trois parties : un prologue, un recueil de décisions de justice et un épilogue

Le prologue célèbre les divinités qui protègent le roi « pour que le fort n’opprime pas le faible »

La partie centrale comprend 282 articles ou sentences

« Si quelqu’un a volé le bien d’un dieu ou du palais, cet homme sera tué. En outre celui qui a reçu dans ses mains le bien volé sera tué aussi. »

Les sentences sont organisées par chapitres concernant le faux témoignage, le vol, l’administration des fiefs royaux, le travail agricole, les locaux d’habitation, les dépôts et gages

Un important chapitre porte sur la famille, subdivisé en plusieurs rubriques : mariage, divorce, « épouses secondes »,solidarité financière entre mari et femme, adoption

« Si une femme a pris son mari en aversion et a dit « tu ne m’étreindras plus » une enquête sera menée à son sujet dans son quartier. Alors si elle prend garde à soi et n’a pas de faute, si d’autre part son mari est sorteur et la discrédite grandement, cette femme n’est pas coupable; elle reprendra sa dot et s’en ira à la maison de son père »

Puis suivent les coups et blessures, les modalités d’exercice des professions et la location des travailleurs

Les articles n’examinent que des cas singuliers sans s’élever à la généralisation abstraite de la loi

L’épilogue est une glorification du sens de la justice du roi

Cette stèle était dressée devant une statue du roi « Pour rendre les sentences du Pays, pour faire droit à l’opprimé, j’ai écrit mes précieuses paroles sur ma stèle et je l’ai dressée devant ma statue de « Roi du Droit »

1792-1750

Statuette d'adoration en bronze et or de 20 cm

Elle est assimilée à la représentation du roi Hammourabi

Hammourabi 1792-1750

Ce buste en calcaire de 142cm représente la déesse des eaux

La sculpture faisait office de fontaine car l’eau jaillissait du vase

Hammourabi 1792-1750

Le kudurru est une stèle caractérisant une donation de terre

Ce kudurru de 50 cm en calcaire noir est décoré d’une déesse assise au milieu de symboles astraux et de divinités

L’ordonnateur du sacrifice , peinture murale vers 1780

Bustes de deux dignitaires coiffés d’un bonnet rond, portant un collier rigide à pendentif

Le taureau est mené sur le lieu de sa mise à mort est paré d’un croissant de lune sur le front et d’embouts en métal précieux à l’extrémité des cornes

Plaquette en terre glaise de 10 cm   1500

Elle représente deux hommes coiffés et munis de bâtons recourbés

Il s'agit peut-être d'une danse sacrée

Statue du roi Idrimi

Vers 1450

Hauteur de 103 cm

Idrimi régnait su la ville d’Alalakh vers 1475

Représenté de façon frontale il porte les attributs caractéristiques d’un roi syrien : haute tiare ovoïde cernée d’un bandeau et long manteau

Sa barbe plate et l’absence de moustache correspondent à la mode locale

L’expression de son visage est maussade avec d’immenses yeux fixes

Les traits individuels paraissent comme gommés

Cette statue tient sa notoriété d’une inscription cunéiforme de 104 lignes qui part du côté de la figure du personnage et se termine au bas de son manteau

Rédigé en babylonien, langue internationale de l’époque, le texte raconte les mésaventures du souverain chassé à la suite de troubles

Il vécut sept ans chez les guerriers hapiru mais ne put rentrer chez lui el il dut se contenter du trône d’Alalakh

Ses raids victorieux contre les Hittites lui permirent d’amasser un butin qui servit à la construction de palais

Il régna ainsi trente ans

Vers 1400

Cette céramique peinte de 12 cm représente une femme portant un diadème et un collier

TUKULTI-NINURTA 1er   1243-1207


Roi d'Assyrie il doit faire face à de fortes pressions exercées à la périphérie de son royaume menacé sur trois fronts :

- Au nord par la puissance hittite

- Au sud par Babylone

- Au sud est par la réorganisation militaire et politique du royaume élamite

Le roi de Babylone occupant des territoires initialement sous contrôle assyrien il détruit Babylone et saccage ses représentations sacrées

Il veut fonder une nouvelle capitale pour remplacer Assur, siège du dieu Assur, des grandes familles et centre du pouvoir administratif

Cette décision autoritaire suscite une conjuration et il est tué dans sa nouvelle capitale Kar-Tukulti-Ninurta

Vers 1100

Masque en terre cuite de 8,30 cm à l’effigie du monstre Hubaba, le gardine de la forêt de cèdres vaincu par Gilgamessh

Vers 1050

Au 11ème siècle Babylone et l’Assyrie furent incapables d’exercer une forte influence

D’après les récits de l’époque de Ramses III ce sont les incursions des peuples de la mer qui auraient affaibli les royaumes d’Anatolie

Ce bas-relief du temple de Ramses III serait le portrait au regard  farouche d’un prisonnier des peuples de la mer

ASSURNAZIRPAL II   883-859


Ses campagnes militaires lui permettent de jeter les bases d'un vaste empire dont la capitale est transférée d'Assur à Kalhu qui est agrandie et embellie

La décoration murale du palais de Kalhu constitue le premier grand cycle de reliefs de caractère narratif de l'art néo-assyrien

Les reliefs célèbrent la figure héroïque du souverain, protagoniste absolu des entreprises militaires

Assurnazirpal se veut aussi bien chef d'armée que guerrier maniant l'arc durant le siège des villes fortifiées


Statue du roi Assurnazirpal II

Règne de 883 à 859

Le roi est représenté sculpté dans une matière très dure la magnésite

La statue était encastrée dans le temple d’Ishtar car le roi s’était mis sous sa protection et lui manifestait sa dévotion

Le personnage est nu-tête et revêt la tenue royale habituelle : une robe simple à manches courtes qui descend jusqu’aux chevilles

Autour de la robe s’enroule un châle frangé

Le souverain tient dans ses mains des insignes qui font du roi assyrien le shangu d’Asssur, « l’ombre du dieu », son grand prêtre et l’administrateur de ses biens : la masse d’armes symbolise son autorité de vicaire du dieu Assur, et la faucille à long  manche servait d’arme aux divinités pour combattre les monstres

La chevelure est ondulée, rejetée vers l’arrière, et la barbe bouclée s’étage en trois rangées de bouclettes

Le roi n’a pas ses traditionnels poignards, ni le collier rituel avec les emblèmes divins chargés d’éloigner de lui les forces mauvaises, ni la tiare tronconique à pointe

La masse compacte, peu expressive, aux traits personnels peu marqués, exprime la volonté d’impressionner et d’exalter la fonction plus que l’individu

Palais d’ Assurnazirpal II

Règne de 883 à 859

Décoration de 3,66 m de haut illustrant les campagnes militaires du souverain

Alors qu’il faisait campagne sur l’Euphrate en 878 le roi établit son campement devant la ville d’Anat édifiée sur une île du fleuve puis il fit le siège de son ennemi Kudurru qui pour sauver sa vie se jette dans le fleuve avec 70 de ses soldats

Deux des nageurs ont pris la précaution de se munir d’une outre en peau animale qu’ils gonflent en avançant pour en faire une bouée

Le troisième qui nage tout seul a le dos percé d’une flèche

Emergeant des créneaux d’un fort deux personnages semblent vouloir couvrire les nageurs qui fuient les flèches de l’armée asssyrienne

L’art assyrien est un art narratif mais aussi un art de propagande

Art schématique : l’élément liquide est rendu par des mèches qui s’enroulent sur elles-mêmes pour restituer les tourbillons et les arbres ont des contours grossiers mais les assises du fort en pierres sont distinguées des murs à surface lisse et les tours de la ville sont reproduites avec exactitude

Assourbanipal II    883-859

Il reste très peu de peintures asssyriennes bien conservées

Celle-ci de 30 cm représente un roi (Assourbanipal II sans doute) et sa suite

La technique picturale de l’argile vitrifiée, dont les couleurs sont réduites à l’essentiel était très répandue


Assourbanipal II    883-859

Sur cette plaquette en ivoire de 26 cm un homme tient un palmier sous un symbole ailé


Assourbanipal II    883-859

Cette plaquette en ivoire de 17 cm est appelée « Monna Lisa »

Assourbanipal II    883-859

Tête de lion en ivoire de 5,5 cm

SALMANAZAR III   858-824


Il mène la même politique que son père Assurnarzipal II tant dans ses interventions militaires que dans le domaine de la construction et de la restauration d'édifices

Il restaure le temple consacré au dieu Nabu

A Kalhu il construit un ensemble palatial monumental organisé autour de quatre grandes cours servant de lieu de rassemblement des troupes avant les expéditions militaires

Il restaure le temple de Ninurta, le dieu guerrier protecteur de nouvelle capitale

Salmanazar III   858-824

L’obélisque noir en basalte  de 200 cm de Salmanasar III retrace différents épisodes du règne et de la  puissance du souverain : la soumission du roi Jehu d’Israël  e roi

Salmanazar III   858-824

Plusieurs rangs de sujets tributaires chargés de cadeaux pour le roi Salmanazar III

Vers 850

Statue d’Adad et Ishtar

Vers 850

La stèle est un monument typique des régions conquises par les rois assyriens

Sur cette stèle de 195 cm le roi est coiffé d’une tiare

Il est entouré de symboles astraux et arbore une croix en pendentif, probable symbole du soleil


Vers 850

Ce fragment de fresque met en scène avec beaucoup de réalisme deux dignitaires assyriens représentés de profil selon les conventions picturales de l’époque

Vers 850

Ce bas-relief de 211 cm est sculpté d’archers en action, d’une machine d’assaut et de suppliciés

TEGLATH-PHALAZAR III  744-727


Il accède au trône à la suite d'une révolution de palais et les forces militaires assyriennes occupent de nouveau le devant de la scène politique

Il réorganise l'appareil administratif et bureaucratique de l'empire

l'Etat contrôle directement les régions soumises

Le roi assyrien n'est plus seulement l'artisan des victoires militaires : il veut personnifier un appareil bureaucratique qu'il su réorganiser en articulant son royaume en provinces

La pacification des territoires conquis est assurée par le déplacement d'une grande part de leur population

Pour éviter que les pouvoirs locaux se transforment en dynasties familiales il choisit ses gouverneurs parmi les eunuques

Mais il décide d'assurer lui-même la royauté de Babylone préférant la double monarchie à l'annexion complète


Son fils Salmanazar V (726-722) relance l'expansion assyrienne vers l'ouest

En 723 il assiège Samarie, la capitale du royaume d'Israël qui ne tombera qu'au bout de deux ans au début du règne de Sargon II

SARGON II   721-705


Usurpateur aux origines incertaines il contribue à créer un vaste empire allant des côtes de Chypre aux possessions égyptiennes en Palestine

Il jugule les rebellions en babylonie

Il renforce son pouvoir sur le front nord-est qui jouissant jusqu'alors d'une certaine autonomie

Chute de Samarie au début de son règne

En 705 il meurt brutalement au combat

Il a voulu se rapprocher de la figure légendaire de Sargon d'Akkad qui avait vécu 1.600 ans avant lui, artisan du premier grand royaume de l'histoire de la Mésopotamie

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