1871 – Train dans la campagne


Cette toile est la première évocation d’un chemin de fer par Monet

Train de ligne Paris-Saint Germain avec ses wagons à deux étages

Rien ne semblait plus représentatif de la modernité à cette époque vouée à la machine

Baudelaire avait souhaité voir les peintres représenter les aspects typiques de la vie moderne

1871 – La liseuse


Ce portrait représente la jeune Camille lors du premier séjour à Londres avec son mari et le petit Jean

Arrivé en Angleterre presque sans le sou, Monet, grâce au marchand Durand-Ruel, avait pu louer un appartement confortable à Kensington

Ce séjour londonien de huit mois fut heureux malgré les mauvaises nouvelles : défaite, mort de Bazille, la Commune

Monet fit sept séjours à Londres entre 1870 et 1901 ce qui représente plus de 100 tableaux

1871 – Le pont de Westminster


Une vue du séjour de Monet en Angleterre pendant la guerre

L’unité atmosphérique colore le tableau.  Chaque pouce de la surface est  pénétré par la brume en suspens qui transforme le pont en une douce extension des horizontales de l’embarcadère

Les remorqueurs ne sont que des silhouetttes

Sans les touches des vagues l’eau serait la continuation du ciel

La composition est ordonnée par les horizontales et les verticales de l’appartement et de l’échelle

Républicain, ayant peu de goût à défendre l’Empire il se sauva à Londres en décembre 1870 laissant en France femme et enfant

A Londres il rencontra Paul Durand-Ruel qui sera son marchand

1871 – Moulin à Zaandam


En 1871, lors de son premier séjour en Hollande, Monet peint une vingtaine de vues de Zaandam, une petite ville touristique réputée depuis le milieu du 18ème siècle pour ses moulins à vent et ses maisons en bois aux couleurs vives

Au cours de ce premier séjour il peint un ensemble homogène exécuté en plein air, malgré une pluie ininterrompue, qu’il retouche ensuite en atelier

Les tableaux hollandais témoignent d’une recherche sur la restitution des effets fugitifs de la lumière et abordent le motif des reflets sur l’eau

Selon la légende Monet aurait découvert l’art japonais par hasard en Hollande, un poissonnier ayant emballé un poisson dans une estampe japonaise. Monet serait reparti avec le lot d’estampes servant à emballer la marchandise.

L’absence de thème de la vie moderne confère à ce tableau une dimension nostalgique dépourvue de cette implication dans la vie contemporaine qui donnera à Monet un poids décisif dans l’histoire de l’impressionnisme

1871 – Moulins à vent à Zaandam


C’est à Zaandam en 1697 que le tsar Pierre le Grand vint apprendre l’art de construire des bateaux

Les ciels vides et les horizons bas des toiles hollandaises de Monet rappellent Jongkind dont il a parlé un jour comme de son « véritable maître »

Jongkind, Boudin et Monet travaillèrent ensemble aux environs du Havre et de Honfleur après 1862

La touche large de Monet, appliquée sur le moment même de l’observation est spontanée et riche dans la couleur

Les horizontales festonnées donnent du mouvement aux vagues

Le bras du moulin est achevé en deux ou trois traits sans retouches

Couleur composée par opposition de froid et de chaud


1871 – Zaandam


Après l’écrasement de la Commune, Monet rentre à Londres sans se presser séjournant cinq mois de juin à novembre 1871 dans le petit port de Zaandam à 12 km d’Amsterdam

Il aimait le ciel parcouru de nuages, le pittoresque des moulins à vent et les maisons peinturlurées

Il travaille en paix grâce aux achats de Durand-Ruel et aux leçons de français données par Camille

Il admire Vermeer au Rijksmuseum

Il peint 24 toiles durant ce séjour

1872 – Repos sous les lilas


A la fin de 1871 Monet s’installe à Argenteuil sur les conseils et avec l’aide matérielle de Manet. Les achats de Durand-Ruel permettent au couple de mener une vie aisée.

Il peint bateaux, canotiers et régates

Renoir, Pissaro et Sisley viennent peindre à Argenteuil

Manet jusque là hostile à la peinture de plein air viendra exécuter quelques toiles auprès de Monet

L’homme allongé aux pieds de Camille est Sisley

1872 – Le Déjeuner


Tout ce qu’aime Monet est ici réuni : sa femme qui passe, longue silhouette blanche, devant la maison louée à Argenteuil au retour de Londres, le petit Jean qui joue assis par terre, le cadre élégant et fleuri, la table garnie avec raffinement

Monet aimait la bonne chère

Il a toujours marqué du plaisir pour la table

Après 1883, lorsqu’arrivèrent les beaux jours du succès et de la fortune il avait à Giverny une table d’une qualité exceptionnelle

Il avait un chef cuisinier

Il était un formidable mangeur, coupant ses repas du « trou normand » et les terminant toujours par un « petit verre »

1872 – Régates à Argenteuil


Grâce au chemin de fer Argenteuil est devenu l’une des promenades dominicales préférées des parisiens qui y viennent notamment pour assister aux régates

Maupassant et ses personnages sont passionnés d’aviron

Sous le signe des loisirs, modernité et nature retrouvent des instants d’équilibre et d’harmonie

Tableau célèbre pour la spontanéité du geste pictural qui indique la vivacité de l’artiste face au motif

Tableau peint presque entièrement en extérieur

La juxtaposition des couleurs complémentaires, d’une couleur primaire avec une couleur obtenue par le mélange des deux autres primaires, est une donnée technique de ce tableau

Il juxtapose le vert et le rouge, le bleu et l’orange

Primaire : rouge, jaune et bleu

Vert = bleu et jaune

Orange = rouge et jaune


Les bateaux ne sont pas au milieu du bassin mais s’apprêtent à quitter la rive

On peut penser qu’il s’agit d’un départ en course de Gustave Caillebotte et de ses amis, la maison derrière les arbres étant la sienne

Ingénieur fortuné Caillebotte s’était lié avec les impressionnistes par l’intermédiaire de Degas qui l’avait encouragé à peindre

Passionné de bateaux Caillebotte construisait lui-même des yoles de course

Durant les années noires de la fin des années 70 il aide financièrement Monet qui lui adresse de nombreuses lettres d’appel au secours

En 1894 Caillebotte léguera à l’Etat sa riche collection de peintures impressionnistes

Mais l’Etat n’accepte que 38 peintures sur 67 afin de ne pas mécontenter les peintres académiques


1872 – Le bassin d’Argenteuil


Vision panoramique qui inclut quantité d’éléments : l’un des deux ponts de la ville, nombreuses figures aux tenues vestimentaires variées, un bout d’écriteau sur lequel on peut lire les premières lettres du mot « bateau »

En s’éloignant de la rive, l’artiste s’immerge dans la nature et observe les choses sous une perspective plus suggestive


A gauche la promenade d’Argenteuil, au fond le pont routier reconnaissable aux pavillons du péages qui en occupent les deux extrémités

Monet ne représente que cinq arches du pont qui en comptait sept et surélève les pavillons du péage

1872 – Les déchargeurs de charbon


Ce tableau de Monet est unique dans sa représentation du travail

Monet consacrait exclusivement son art à des fins esthétiques et naturalistes

Le tableau exprime la prédisposition de Monet aux horizontales et verticales marquées

Monet a été frappé par les diagonales répétées des planches de débarquement

Le motif à contre-jour sur l’eau plus claire lui a peut-être rappelé les estampes japonaises

Le groupe des travailleurs ordonné par les mâts verticaux et la ferme structure du pont est entièrement déshumanisé

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