1908 - Venise, Palazzo da Mula


A priori Monet n'était pas attiré par le mythe romantique de Venise

Il dit un jour à Renoir devant un Canaletto "Il n'a même pas indiqué le reflet des bateaux"

Mais invité en 1908 par un américain il fut immédiatement captivé par la lumière unique plus que par la splendeur de la cité

Le Palazzo da Mula et les maisons voisines ont été rasées de leurs étages supérieurs et dissociés de leur environnement pour fournir un prétexte à une structure dynamique d'horizontales et de verticales

Les façades sont parallèles au plan de la toile mais à une distance indéterminable

Forte articulation des divisions architecturales des masses

"Il semble que les façades roses et bleues flottent sur l'eau"

1908 - Venise, San Giorgio Magiore


Monet était fasciné par l'île de San Giorgio et dès son arrivée à Venise il voulut fixer sur la toile ce panorama et les reflets du soleil couchant sur l'eau de la lagune


1899 - Nymphéas, harmonie verte


Après avoir acheté la maison de Giverny qu'il habitait depuis dix ans Monet fit creuser un étang destiné à la création d'un jardin d'eau

Les toiles de format carré qu'il peignit à partir de 1898 représentent le pont japonais et le plan d'eau piqueté de nénuphars. Nymphéa est le nom scientifique du nénuphar d'eau

Le ciel n'est présent que par son reflet dans l'eau.

La perspective est donnée par les plantes qui bordent le bassin et les saules pleureurs

Le pont japonais décrit un arc de cercle de part et d'autre de la composition : la partie supérieure est occupée par la végétation luxuriante qui borde les rives de l'étang

Longues tiges des saules pleureurs

La partie inférieure est consacrée à la surface de l'eau, presque entièrement recouverte de feuilles et de fleurs de nymphéas

La luxuriance de la nature est le thème principal de la série

Par rapport à ce qu'il peindra plus tard l'artiste fait la distinction entre les plantes sur la berge, le pont, l'eau et les nymphéas et semble maintenir la distance entre lui et le sujet représenté


1903 - Iris jaunes


Monet adorait les iris, fleur pourtant décevante en raison de sa courte floraison

Cette toile réalisé hâtivement n'est pas terminée

Il achevait à l'atelier les toiles exécutées sur le motif

Le caractère inachevé d'un tableau lui plaisait, il y voyait le signe d'une spontanéité authentique

1904 - Jardin d'eau à Giverny


Par un système d'écluses des ouvriers détournèrent l'eau de la rivière dans l'étang de faible profondeur qu'il avait fait creuser

Des saules pleureurs furent plantés ainsi que plusieurs variétés de nénuphars

Chaque matin et chaque après-midi il visitait le jardin d'eau pour regarder s'ouvrir et se refermer les fleurs de nénuphars

Sur la surface de l'étang les groupes de feuilles définissent par leur espacement attentif un invisible plan horizontal mais en même temps s'élèvent verticalement

Composition tranquille presque carrée


1907 - Nymphéas


La toile ronde est un format rarement employé chez Monet

Technique fluide et couleur transparente

Monet tenait à ce que l'eau du bassin des nymphéas fut parfaitement pure afin que les reflets du ciel et des nuages ne soient pas troublés

L'un des jardiniers était affecté à l'entretien du bassin afin d'en ôter toute impureté

1906 - Les Nymphéas


Monet accorde de plus en plus d'importance à la surface de l'eau

Dans les premières oeuvres il inclut en haut de la composition une partie de la berge ou le feuillage d'un arbre

A partir de 1904 il commence à cadrer l'image de façon à exclure tout ce qui n'est pas la surface aquatique ou les fleurs

Désormais le monde externe n'est perceptible qu'à l'envers et devient une image reflétée sur le miroir de l'eau

Les critiques parlent de processus d'abstraction

Un autre aspect se fait plus marquant : celui de la perspective

Au premier plan dans la partie inférieure du tableau, la forme des nymphéas est plus ronde, comme s'ils étaient vus de dessus

Au fur et à mesure que le regard se porte vers le haut du tableau ils sont plus plats comme vus de profil

Cet effet vise à rendre le mouvement de l'oeil qui découvre le motif dans un certain laps de temps

Le tableau semble ainsi rattacher dans la même scène des moments distincts et successifs de la vision

1908 - Nymphéas


Cet exemplaire fait partie des 236 toiles de Nymphéas répertoriées

En mai-juin 1909 il exposa à la Galerie Durand-Ruel 48 tableaux de nymphéas

Le grand succès de l'exposition donna à Monet l'idée d'exécuter à partir des nymphéas une grande décoration qui envelopperait le spectateur

En 1916 il réalisa un atelier spécialement conçu pour la réalisation de la décoration des nymphéas

Il travailla constamment durant les années qui précédèrent sa mort sur les 19 panneaux de sa décoration, malgré la double cataracte qui, jusqu'à son opération en 1923, obscurcissait sa vue, les retouchant sans cesse


1908 - Nymphéas


Cet exemplaire fait partie des 236 toiles de Nymphéas répertoriées

En mai-juin 1909 il exposa à la Galerie Durand-Ruel 48 tableaux de nymphéas

Le grand succès de l'exposition donna à Monet l'idée d'exécuter à partir des nymphéas une grande décoration qui envelopperait le spectateur

En 1916 il réalisa un atelier spécialement conçu pour la réalisation de la décoration des nymphéas

Il travailla constamment durant les années qui précédèrent sa mort sur les 19 panneaux de sa décoration, malgré la double cataracte qui, jusqu'à son opération en 1923, obscurcissait sa vue, les retouchant sans cesse

1921 - Nymphéas (collection Chrysler)


Il ne s'interrompt de travailler qu'en février 1923 lors de son opération de la cataracte

" Je n'en dors plus. La nuit je ne cesse d'être hanté par ce que je tente de réaliser. Je me lève, brisé de fatigue chaque matin. Le jour qui point me rend le courage ... C'est si difficile la peinture. Et torturant "

Placement attentif des feuilles de nénuphars

Les fleurs et les feuilles flottent sur une surface à la fois horizontale et verticale

Le spectateur de ce tableau de 6.00 m de long sur 2.00 m de haut est absorbé à l'intérieur d'un panorama encerclant et les nymphéas semblent planer au-dessus aussi bien que s'étendre au-dessous de son oeil

1904 - Le Parlement de Londres


Monet aimait Londres découvert lors de son séjour de 1870-71

Il aimait la lumière tamisée et surtout le célèbre "fog" formé par le mélange du brouillard et de la fumée du charbon

Il revient à Londres à plusieurs reprises

Son fils Michel y apprenait l'anglais; lui ne parlait pas l'anglais mais se sentait chez lui à Londres

Installé au "Savoy" il contemplait depuis son balcon la Tamise, les ponts de Charing Cross et de Waterloo et au loin le Parlement

Cette vue du Parlement exécutée dans une tonalité bleu-vert est fauve par la violence de la touche et la forte couleur

Le dessin a disparu et la silhouette du Parlement est exprimée à longs traits de couleur

L'eau de la Tamise est peinte en larges touches horizontales


1908 - Venise, le Grand Canal


Cette vue a été prise à la hauteur du pont de l'Academia avec au second plan la Salute

Il utilise les poteaux d'amarrage comme contre point aux touches horizontales qui restituent l'eau du canal

C'est le rendu de l'eau qui a intéressé le peintre

Pour ce long séjour à l'automne 1908, pour la première fois il est accompagné d'Alice, sa femme

Il ramènera 29 peintures de Venise

Il profite de son séjour en touriste " ... Je passe ici des jours délicieux "

Installé au Grand Hôtel Britannia, sur le quai des Esclavons, il contemple de son balcon l'animation du bassin

Il observe les monuments et les façades des palais comme il analysait le portail de la cathédrale de Rouen, notant les jeux de lumière et ne s'attachant qu'à la transmutation de l'architecture par l'atmosphère

Clarté lumineuse du bleu et du vert

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