Comme les reflets d'une chevelure dans un miroir d'encre
Joyeux nénuphars dans un étang habillé pour la fête de l'été
Les nénuphars occupent les lieux avec détermination et consistance
Densité du violet avec pour soleil un nénuphar isolé mais souverain
On dirait le feu du commencement du monde ouvrant sur l'infini
Quelques petits diamants dans mille reflets brillants
Douceur du bleu douillettement posé sur quelques petits nuages
1922 -
Seule la comparaison avec des oeuvres antérieures prouve que Monet a travaillé devant la passerelle japonaise à l'extrémité de son jardin d'eau
En 1922 physiquement affaibli et moralement découragé il réforma la nature en raison
de son angoisse intérieure pour produire une oeuvre comme celle-
Mais après l'opération d'un oeil en 1923 avec une vue normale partiellement retrouvée il était de nouveau au travail à l'automne 1923
Quelques fils de feuilles pour éveiller une lointaine nostalgie