FLORENCE
ET LA TOSCANE
CHAPELLE MEDICIS -
Les fresques des rois mages recouvrent la totalité des murs de la chapelle qui était la chapelle privée des Medicis
Elles ont été peintes vers 1460 après la prise de Constantinople
L’arrière plan est constitué d’un paysage imaginaire au travers duquel serpente un cortège sans fin à la suite des trois rois mages
Magnificence de conte de fées et luxe de détail
Les visiteurs de marque étaient reçus dans la chapelle et la fresque leur rappelait le rang élevé et l’autorité du maître des lieux
Le cortège immortalise les membres les plus prestigieux de la famille ducale
Lors du concile de 1439-
MUR EST – GASPARD
Un cortège multicolore accompagne Gaspar le plus jeune des rois mages
Même s’il n’avait que 11 ans à l’époque de la fresque on pense qu’il s’agit de Laurent le Magnifique dont les traits ont été embellis
La tête de Laurent se découpe sur un arbuste de laurier
Derrière lui son grand père Come et son père Pierre le Gouteux
Un long cortège suit le roi mage
Grande variété d’arbres et scène de chasse
Confirmation de la règle franciscaine par Honorius III
Saint François fait approuver sa règle en offrant en janvier des roses au pape
La participation des Medicis fait honneur à Francesco Sassetti
Politien le précepteur humaniste conduit les fils de Laurent :
Piero, l’aîné, l’air concentré
Il abandonnera sans combattre Florence à Charles VIII et sera contraint avec sa famille à un exil de 18 ans. Il se noiera en 1503 dans le Garigliano
Giovanni qui sera le pape Leon X de 1513 à 1521
Jules, le fils de Julien le frère de Laurent assassiné par les Pazzi, qui sera le pape Clément VII en 1523 et vendra des indulgences ce qui choquera Luther
En arrière plan la place de la Seigneurie
On reconnaît Laurent à son profil disgracieux, à son nez écrasé qui le privait de goût et d’odorat, au visage olivâtre encadré de longs cheveux bruns un peu hirsutes
Paysage – détail des funérailles de saint François
MUR OUEST – MELCHIOR
La tradition voit dans les traits du mage âgé l’empereur Sigismond de Luxembourg, souverain du saint empire germanique qui fit convoquer le concile de Constance en 1414
Ainsi le jeune Medicis se trouve en cortège avec deux empereurs ce qui pour un descendant d’une famille de marchands est le signe d’une réelle promotion
Les fresques sont riches de détail et accordent une grande place à la nature et aux animaux, même exotiques
SANTA MARIA NOVELLA
L’église a été commencée par les dominicains en 1279 pour sceller une tentative de réconciliation entre guelfes et gibelins
Elle ne fut achevée qu’en 1360
Elégante façade aux motifs géométriques légers
L’ensemble est structuré à partir de formes simples telles que le carré et le cercle
Ailerons à volutes en marqueterie de marbres de couleur pour combler le décrochement entre la nef principale et les bas côtés
Travaux financés par la riche famille de marchands Rucellai
ADORATION DES BERGERS – SANTA TRINITA
Le monde classique revit avec les pilastres du fond
Fantaisie narrative qui fait penser à Gozzoli
Le long cortège coloré qui descend rappelle celui des rois mages de Fabriano
Les rois mages sont encore loin et saint Joseph se faisant une visière de la main tente d’en deviner l’arrivée
L’attention de Marie est concentrée sur son tendre enfant
Une attention à la réalité ; une représentation des personnages laissant deviner leurs sentiments
L’âne en compagnie du bœuf réchauffe l’enfant
La Vierge est une jeune femme pensive et tranquille
La lumière du couchant illumine et réchauffe la scène
Une atmosphère de recueillement religieux pèse sur les choses et les hommes
« l’urne dans laquelle je reposerai contiendra un Dieu »
LA CHAPELLE TORNABUONI
En 1486 Giovanni Tornabuoni commane au peintre une décoration dans sa chapelle familiale en l’église Santa Maria Novella
Giovanni Tornabuoni était un homme riche et puissant de vieille noblesse
La sœur de Giovanni avait épousé Piero de Medicis devenant la bru de Come l’Ancien et la mère de Laurent le Magnifique
A Rome il dirigeait la banque des Medicis et était le trésorier du pape
Ghirlandaio peignit sur la paroi de gauche la vie de Marie et sur la paroi de droite la vie de Saint Jean Baptiste
Luminosité car la lumière pénétrait par le grand vitrail
LA NAISSANCE DE MARIE
La naissance se déroule dans une grande pièce qui n’évoque pas l’humilité ; c’est une grande salle du palais des Tornabuoni
Sur la frise des enfants s’agitent et jouent de la cithare, des cymbales et de la flûte
Sur la droite une fenêtre fait ressortir les escaliers de l’entrée
Un groupe de femmes vient d’arriver en visite
Elles ne participent pas à l’action et demeurent immobiles comme des dévotes au seuil d’un temple
Se détache une très jeune femme vêtue de brocart : Giovanni Tornabuoni seule fille du banquier dont la mère est décédée
Elle fait pendant à Sainte Anne allongée dans son grand lit
MUR SUD – BALTHAZAR
Le mage adulte Balthazar aurait les traits posthumes de l’empereur byzantin Jean VIII Paléologue
Il est venu au concile de Florence car il voulait l’union des deux églises et la fin du schisme d’orient et surtout il espérait l’aide de l’occident dans une croisade contre les ottomans qui aurait sauvé sa ville qui tombera en 1453
Les nourrices s’affairent et préparent le bain par la nouveau-
Tendre sourire et grâce de la jeune femme qui la tient dans ses bras
La lumière fait scintiller l’eau que l’on verse
En haut de l’escalier à gauche rencontre d’Anne et de Joachim
LA VISITATION
Giovanni Tornabuoni la jeune épouse de Pier Soderini
Elle est richement habillée
Les traits du visage des deux jeunes femmes sont nettement tracés
Des statues ornent un jardin dans une cour fermée
La famille revendit en 1665 le palais à la famille Riccardi
Catherine de Medicis y vécut
Les salons sont aujourd’hui des salles de réception officielles
A l’intérieur de multiples chefs d’oeuvres
Giotto – le Crucifix
Masaccio – la Trinité
GHIRLANDAIO
Né en 1449 à Florence où il vécut presque exclusivement
Il mourut en 1494, à 45 ans, de la peste
Il était attentif aux nouveautés flamandes
Les Portinari, représentant à Bruges les Medicis, firent connaître les œuvres de Van der Goes (retable de Portinari)
Il apprit chez Gozzoli le goût de la narration et chez Lippi une vivacité d’expression et une délicatesse de la couleur
Il fut le protégé des Vespucci la plus puissante famille de son quartier
Il fut le chroniqueur visuel de sa ville, événements et personnages
LA CENE (OGNISSANTI)
Œuvre peinte pour le réfectoire du couvent d’Ognissanti
Des lignes dessinent un vaste décor vivant
Pas de sensibilité dramatique
Jésus et ses apôtres ne sont pas caractérisés, leurs âmes sont en paix, même celle
de Judas assis à l’écart comme le veut la tradition, vis-
Les lunettes ont suggéré au peintre un jardin toscan au-
A droite un paon sur le rebord d’une fenêtre
La table est couverte d’une nappe brodée en bleu au point d’Assise
Des assiettes, des carafes, des verres sont soigneusement disposés devant chaque convive
Sereine représentation réaliste d’une table florentine du temps
CHAPELLE SASSETTI
Francesco Sassetti, riche banquier, ami des Medicis, voulait laisser une trace éternelle de son nom
Résurrection de l’enfant de la famille Spini
Dans ce détail du tableau on voit l’église de Santa Trinita et le pont de la Trinita
On retrouve dans les tableaux de Ghirlandaio le souvenir de la vie élégante des florentins
Le groupe des trois jeunes gens au centre est vif et habilement exécuté
Paysage – détail de saint François recevant les stigmates