FLORENCE

ET LA TOSCANE

CHAPELLE MEDICIS  -  GOZZOLI

Les fresques des rois mages recouvrent la totalité des murs de la chapelle qui était la chapelle privée des Medicis

Elles ont été peintes vers 1460 après la prise de Constantinople

L’arrière plan est constitué d’un paysage imaginaire au travers duquel serpente un cortège sans fin à la suite des trois rois mages

Magnificence de conte de fées et luxe de détail

Les visiteurs de marque étaient reçus dans la chapelle et la fresque leur rappelait le rang élevé et l’autorité du maître des lieux

Le cortège immortalise les membres les plus prestigieux de la famille ducale

Lors du concile de 1439-1442 les florentins avaient pu voir défiler le patriarche de Constantinople et l’empereur grec


MUR EST – GASPARD

Un cortège multicolore accompagne Gaspar le plus jeune des rois mages

Même s’il n’avait que 11 ans à l’époque de la fresque on pense qu’il s’agit de Laurent le Magnifique dont les traits ont été embellis

La tête de Laurent se découpe sur un arbuste de laurier

Derrière lui son grand père Come et son  père Pierre le Gouteux

Un long cortège suit le roi mage

Grande variété d’arbres et scène de chasse


Confirmation de la règle franciscaine par Honorius III

Saint François fait approuver sa règle en offrant en janvier des roses au pape

La participation des Medicis fait honneur à Francesco Sassetti

Politien le précepteur humaniste conduit les fils de Laurent :

Piero, l’aîné, l’air concentré

Il abandonnera sans combattre Florence à Charles VIII et sera contraint avec sa famille à un exil de 18 ans. Il se noiera en 1503 dans le Garigliano

Giovanni qui sera le pape Leon X de 1513 à 1521

Jules, le fils de Julien le frère de Laurent assassiné par les Pazzi, qui sera le pape Clément VII en 1523 et vendra des indulgences ce qui choquera Luther

En arrière plan la place de la Seigneurie

On reconnaît Laurent à son profil disgracieux, à son nez écrasé qui le privait de goût et d’odorat, au visage olivâtre encadré de longs cheveux bruns un peu hirsutes


Paysage – détail des funérailles de saint François

MUR OUEST – MELCHIOR


La tradition voit dans les traits du mage âgé l’empereur Sigismond de  Luxembourg, souverain du saint empire germanique qui fit convoquer le concile de Constance en 1414


Ainsi le jeune Medicis se trouve en cortège avec deux empereurs ce qui pour un descendant d’une famille de marchands est le signe d’une réelle promotion


Les fresques sont riches de détail et accordent une grande place à la nature et aux animaux, même exotiques

SANTA MARIA NOVELLA


L’église a été commencée par les dominicains en 1279 pour sceller une tentative de réconciliation entre guelfes et gibelins

Elle ne fut achevée qu’en 1360

Elégante façade aux motifs géométriques légers

L’ensemble est structuré à partir de formes simples telles que le carré et le cercle

Ailerons à volutes en marqueterie de marbres de couleur pour combler le décrochement entre la nef principale et les bas côtés

Travaux financés par la riche famille de marchands Rucellai


ADORATION DES BERGERS – SANTA TRINITA

Le monde classique revit avec les pilastres du fond

Fantaisie narrative qui fait penser à Gozzoli

Le long cortège coloré qui descend rappelle celui des rois mages de Fabriano


Les rois mages sont encore loin et saint Joseph se faisant une visière de la main tente d’en deviner l’arrivée

L’attention de Marie est concentrée sur son tendre enfant

Une attention à la réalité ; une représentation des personnages laissant deviner leurs sentiments

L’âne en compagnie du bœuf réchauffe l’enfant

La Vierge est une jeune femme pensive et tranquille

La lumière du couchant illumine et réchauffe la scène

Une atmosphère de recueillement religieux pèse sur les choses et les hommes


« l’urne dans laquelle je reposerai contiendra un Dieu »



LA CHAPELLE  TORNABUONI

En 1486 Giovanni Tornabuoni commane au peintre une décoration dans sa chapelle familiale en l’église Santa Maria Novella

Giovanni Tornabuoni était un homme riche et puissant de vieille noblesse

La sœur de Giovanni avait épousé Piero de Medicis devenant la bru de Come l’Ancien et la mère de Laurent le Magnifique

A Rome il dirigeait la banque des Medicis et était le trésorier du pape

Ghirlandaio peignit sur la paroi de gauche la vie de Marie et sur la paroi de droite la vie de Saint Jean Baptiste

Luminosité car la lumière pénétrait par le grand vitrail


LA  NAISSANCE DE MARIE

La naissance se déroule dans une grande pièce qui n’évoque pas l’humilité ; c’est une grande salle du palais des Tornabuoni

Sur la frise des enfants s’agitent et jouent de la cithare, des cymbales et de la flûte

Sur la droite une fenêtre fait ressortir les escaliers de l’entrée

Un groupe de femmes vient d’arriver en visite

Elles ne participent pas à l’action et demeurent immobiles comme des dévotes au seuil d’un temple

Se détache une très jeune femme vêtue de brocart : Giovanni Tornabuoni seule fille du banquier dont la mère est décédée

Elle fait pendant à Sainte Anne allongée dans son grand lit


MUR SUD – BALTHAZAR

Le mage adulte Balthazar aurait les traits posthumes de l’empereur byzantin Jean VIII Paléologue

Il est venu au concile de Florence car il voulait l’union des deux églises et la fin du schisme d’orient et surtout il espérait l’aide de l’occident dans une croisade contre les ottomans qui aurait sauvé sa ville qui tombera en 1453


Les nourrices s’affairent et préparent le bain par la nouveau-née

Tendre sourire et grâce de la jeune femme qui la tient dans ses bras

La lumière fait scintiller l’eau que l’on verse

En haut de l’escalier à gauche rencontre d’Anne et de Joachim


LA VISITATION

Giovanni Tornabuoni la jeune épouse de Pier Soderini

Elle est richement habillée

Les traits du  visage des deux jeunes femmes sont nettement tracés


Des statues ornent un jardin dans une cour fermée

La famille revendit en 1665 le palais à la famille Riccardi

Catherine de Medicis y vécut


Les salons sont aujourd’hui des salles de réception officielles


A l’intérieur de multiples chefs d’oeuvres

Giotto – le Crucifix

Masaccio – la Trinité

GHIRLANDAIO

Né en 1449 à Florence où il vécut presque exclusivement

Il mourut en 1494, à 45 ans, de la peste

Il était attentif aux nouveautés flamandes

Les Portinari, représentant à Bruges les Medicis, firent connaître les œuvres  de Van der Goes (retable de Portinari)

Il apprit chez Gozzoli le goût de la narration et chez Lippi une vivacité d’expression et une délicatesse de la couleur

Il fut le protégé des Vespucci la plus puissante famille de son quartier

Il fut le chroniqueur visuel de sa ville, événements et personnages


LA CENE  (OGNISSANTI)

Œuvre peinte pour le réfectoire du couvent d’Ognissanti

Des lignes dessinent un vaste décor vivant

Pas de sensibilité dramatique

Jésus et ses apôtres ne sont pas caractérisés, leurs âmes sont en paix, même celle de Judas assis à l’écart comme le veut la tradition, vis-à-vis du Christ, dans une attitude toute de tranquilité

Les lunettes ont suggéré au peintre un jardin toscan au-delà d’un mur, des cyprès et des arbres fruitiers

A droite un paon sur le rebord d’une fenêtre

La table est couverte d’une nappe brodée en bleu au point d’Assise

Des assiettes, des carafes, des verres sont soigneusement disposés devant chaque convive

Sereine représentation réaliste d’une table florentine du temps

CHAPELLE SASSETTI

Francesco Sassetti, riche banquier, ami des Medicis, voulait laisser une trace éternelle de son nom


Résurrection de l’enfant de la famille Spini

Dans ce détail du tableau on voit l’église de Santa Trinita et le pont de la Trinita

On retrouve dans les tableaux de Ghirlandaio le souvenir de la vie élégante des florentins

Le groupe des trois jeunes gens au centre est vif et habilement exécuté

Paysage – détail de saint François recevant les stigmates


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