FLORENCE

ET LA TOSCANE

LE PONTE VECCHIO


C’est le plus ancien pont de Florence

L’emplacement est à l’origine de la création de Florence car c’est ici qu’un pont romain faisait franchir le fleuve à la voie reliant Rome au nord de l’Italie

Il a été construit en 1345

Les allemands dynamitèrent tous les autres ponts pour protéger leur retraite

Il abrite depuis son origine des échoppes

Au Moyen Age il s’agissait de bouchers, tanneurs ou forgerons

Le fleuve Arno était bien tranquille pour se débarrasser des ordures

Mais en 1593 le duc Ferdinand 1er ne supportant plus leur bruit et leur puanteur les remplaça

Les nouveaux commerçants étaient des joailliers et de orfèvres ce qui permit au duc de doubler le prix du loyer


La tradition s’est maintenue et les boutiques du pont proposent toujours au visiteur des bijoux

Mais problème : sur une rive vous avez le Palais Communal pour les réceptions publiques et sur l’autre rive le Palais Pitti où vivait la cour du duc

En 1565 les Medicis ne voulaient plus faire croire qu’ils étaient du peuple et pour fuir la foule ils firent construire au-dessus du pont un corridor qui reliaient les deux palais

Le pont fut très endommagé par les inondations de 1966

Le long du pont de petits vendeurs amusent les touristes


Au coucher du soleil et la nuit le pont offre un superbe spectacle


PLACE DE LA SEIGNEURIE

Cette grande place est le centre politique de FlorenceSon origine remonte au 13ème siècle lorsque les guelfes (pape) victorieux des gibelins (empereur) firent abattre les maisons tours que ces derniers avaient élevées au centre de la ville


En toile de fond le Palazzo Vecchio surmonté d’un beffroi de 94 m et construit de 1299 à 1315  par Arnolfo di Cambio

Style gothique sévère

Absence quasi-totale d’ouvertures au niveau inférieur

Aux étages fenêtres géminées avec arcs trilobés

Machicoulis : tout en haut galerie en encorbellement avec des ouvertures

Merlons (partie pleine d’un parapet entre deux crénaux) de style guelfe pour le palais et gibelin pour la tour


La Logia della Signoria, construite pour abriter les membres de la Signoria durant les cérémonies officielles

Elle servit ensuite de corps de garde aux lansquenets de Come1er

On aperçoit au premier plan la statue de bronze de Persée tenant la tête de la Méduse

C’était une façon pour Come d’avertir ses ennemis du sort qui les attendait

C’est aujourd’hui un bon endroit pour s’asseoir quand la marche fatigue les touristes




Une plaque commémore l’exécution par pendaison et bûcher du moine Savonarole le 23 mai 1498


POINT SUR L’HISTOIRE DE FLORENCE


Le goût de la liberté et de l’indépendance

Au 11ème siècle, le pape Grégoire VII et l’empereur Henri IV se dispute : on appelle cette querelle la Querelle des Investitures

Les évêques étant souvent les rares instruits ils recevaient de l’empereur des charges publiques. Les évêques recevaient aussi des revenus des abbayes. Les gouvernants, l’empereur Henri IV, s’assuraient donc des évêques fidèles en nommant leurs amis sans trop se soucier de leur sainteté religieuse.

Le pape Gregoire VII pour contester cette mainmise du pouvoir temporel excommunia l’empereur.

Dans cette lutte le pape était soutenu par la marquise de Toscane, la princesse Mathilde.

C’est dans son château à Canossa en 1077 que Henri IV vint s’humilier pour être relevé de l’excommunication.

Le peuple de Florence avait soutenu la princesse Mathilde qui en récompense lui accorda des privilèges : la commune est administrée par 12 consuls qui se relaient tous les deux mois


La prospérité

Le moteur de l’expansion de Florence est le grand commerce

Achats de draps de Flandre et de France

Achats des produits tinctoriaux d’Orient

Des ateliers contrôlés par de grands marchands teignent les étoffes dans des ateliers et les revendent aux riches consommateurs du monde entier

En brassant beaucoup d’argent ils ont le moyen de prêter aux princes et aux particuliers à un taux de 20 ou 25%

Si risque d’usure, ce qui est un péché, ils font construire et décorer des églises pour assurer leur avenir éternel


Les ordonnances de justice

La rivalité du pape et de l’empereur continue

A Florence les nobles se divisent entre les partisans du pape qui sont les guelfes, de l’empereur les gibelins

Il en résulte beaucoup de massacres de citoyens

Les bourgeois d’affaires qui rêvait d’être nobles s’opposent et pour dominer Florence ont une idée : ils publient en 1293 « les ordonnances de justice » qui distinguent entre le peuple, les popolani, et les magnats

Sont magnats les anciens nobles et les très riches

Les magnats ne peuvent plus être dirigeant

Ainsi la bourgeoisie d’affaires dirigera avec les représentants des métiers

Pour exister socialement il fallait appartenir à un métier, une corporation : les « Arts »

Il y avait les arts majeurs pour les métiers du grand commerce ( l’Arte di Calimala) et les arts mineurs pour les petits métiers


Quelques points

- Les adversaires politiques étaient moins exécutés : ils étaient bannis mais au loin ils restaient des relais fidèles pour Florence qu’ils aimaient

- Partant en stages dans les succursales de banques à l’étranger les jeunes étaient bien formés

- L’abondance d’argent permettait aux marchands de supprimer la mobilisation militaire et de payer des mercenaires, condotierri

- Peste en 1348 ramène la population de 100.000 à 50.000 habitants

- Division au sein des guelfes : les blancs sont pour une politique modérée à l’égard des gibelins, les noirs soutenus par le pape sont pour un guelfisme intransigeant

- Révolte des « ciompi », les ouvriers cardeurs qui n’avaient aucun pouvoir dans la société en juillet 1378 avec le soutien de Salvestro Medicis, un ancêtre qui donnera une image populaire de la famille

Mais le petit peuple, popolo minuto, manquait d’éducation et le popolo grasso leur reprit le pouvoir

Les oligarques conduits par les Albizzi repoussaient les bourgeois qui étaient des marchands

Le chef de la companie des marchands  de Calimala conduisait l’opposition des bourgeois : son nom Jean de Medicis

Il meurt en 1429 avec des funérailles grandioses conduites par son fils Come


INTERIEUR DU PALAZZO VECCHIO


La salle des Audiences où les prieurs, c’est le nom des juges, rendaient la justice, est célèbre pour son plafond à caissons bleu et doré de Maiano


La salle des Lys est une des plus belles du palais et doit son nom aux fleurs de lys or sur fond bleu dont les murs sont tapissés

Il s’agit de l’emblème des rois de France avec qui Florence entretient des liens d’amitié. Nous sommes en 1482 et Ghirlandaio a eu la commande officielle d’une fresque dans cette salle

Les antiques personnages en haut de la fresque ont une grande énergie.

Nous reconnaissons Dèce, Scipion et Cicéron


La salle des Cinq Cents

Elle fut construite en 1495 du temps de la République instituée par Savonarole pour accueillir le Grand Conseil de 1.500 membres, si nombreux qu’un tiers participait à tour de rôle au gouvernement

Savonarole y prit la parole en 1496 et y fut condamné à mort deux ans plus tard

Les Medicis revenus au pouvoir en firent leur salle d’audience

39 panneaux peints sur bois par Vasari et ses aides décorent le somptueux plafond à caisson de scènes à la gloire de Florence


Le Studiolo

Cabinet de travail de François 1er de Medicis, le fils de Cosme 1er,  est dépourvu de toute source extérieure de lumière ce qui reflète le goût du secret du prince

Il fut réalisé vers 1570

Les tableaux évoquent les progrès de la science, l’alchimie et la magie qui intéressaient le jeune prince

La Chapelle d’Eléonore

En 1537 après l’assassinat d’Alexandre de Medicis le Conseil confia le pouvoir au jeune Cosme 1er, 18 ans. En 1539 il épouse Eléonore de Tolède la fille du vice-roi de Naples

Il fait décorer sa chapelle par Bronzino

La vôute représente saint Michel, saint François, saint Jérôme et saint Jean. Les trois derniers s’étaient retirés dans la prière comme aimait à le faire Eléonore

François reçoit les stigmates, Jérôme fait pénitence et saint Jean reçoit l’Apocalypse



Nous quittons le Palais Vecchio


Le Dôme domine la ville de Florence

Il est le symbole de la richesse et de la puissance de la ville au 13ème et 14ème siècle

L’architecte est Arnolfo di Cambio

C’est l’exemple du style gothique à Florence

Importante façade de marbre



Les foules de touristes s’y pressent

Son nom Santa Maria del Fiore évoque le don d’une rose en or par le pape lors de la consécration de l’édifice en 1436

Décoration géométrique par une marqueterie de marbres polychromes


Masse architecturale du baptistère, de la cathédrale et du campanile

C’est l’un des  plus vastes édifices du monde chrétien

155 m de long (Paris 130 et Rome 186)

90 m de longueur de transept


Mais charme et légèreté des angelots musiciens


La coupole réalisée par Brunelleschi : il a utilisé un échafaudage mobile pour construire la plus vaste coupole de son temps selon une technique copiée sur le Panthéon de Rome

Diamètre de la coupole à sa base : 50 m


Le Campanile

Giotto dessina les plans et la décoration du Campanile dont il entreprit l’édification en 1334

Il mesure 85 m de hauteur soit 6 m de moins que la coupole


Il contraste harmonieusement avec l’œuvre de Brunelleschi car ses lignes droites équilibrent les courbes de la coupole


Seule la partie ornée de médaillons octogonaux émergeait du sol quand il mourut en 1337


Le sommet de la coupole est à 107 m du sol

C’est sous cette coupole dans le chœur que se déroula le 26 avril 1478 le meurtre manqué de Laurent le Magnifique (Conjuration des Pazzi et de l’archevêque de Pise Salviati avec l’appui du pape)


LE BAPTISTERE

Le baptistère est dédié à Saint Jean Baptiste, patron de la ville dont l’image figure dès le moyen âge sur le florin d’or

Dante évoquait le baptistère en disant « Mon beau Saint Jean »

Edifice octogonal revêtu de marbre blanc et sombre

Construction romane remontant au 11ème siècle

Stricte géométrisation de la décoration extérieure

Base dépourvue de fenêtres

Plan moyen percé de petites ouvertures surmontées d’amples arcades

Registre supérieur de couleur plus claire et aux motifs décoratifs plus fins


PORTE SUD

Réalisée à partir de 1330 par Andrea Pisano

Caractère gothique dû aux quadrilobes

Pisano limite les gestes et les expressions à l’essentiel et refuse les détails anecdotiques qui viendraient encombrer la composition

PORTE NORD

Réalisée de 1403 à 1424 (20 ans) par Lorenzo Ghiberti à la suite d’un concours auquel avait participé Brunelleschi

Pour conserver l’unité avec la porte sud d’Andréa Pisano Ghiberti a respecté un siècle plus tard la composition en quadrilobes de tradition gothique


Une copie du David de Michel Ange, l’original a été placé en 1873 dans la Galerie de L’Académie



Hercule et Cacus : pour faire pendant au David de Michel Ange qui était un symbole républicain le duc Alexandre fit réaliser cet Hercule pour marquer la reprise du pouvoir par les Medicis. Il exprime le goût de la Renaissance tardive pour les bustes puissants


Sont évoquées les vertus théologales comme l’espérance

Et la vie de Jésus comme son baptême

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