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FLORENCE

ET LA TOSCANE

Exaltation de la couleur et de la ligne en accord avec l’émotion des saints témoins du couronnement ; de gauche à droite nous voyons St Benoît, St Pierre et St Jean qui était le patron de Florence ; St Paul entre St Benoît et St Pierre ; les moines semblent préférer les saint hommes

L’Adoration des Mages (1420)

- Contraste entre la richesse des rois mages et l’humilité de la Vierge assise sur un rocher

Il maîtrise le mouvement sinueux des figures et des drapés, des couleurs brillantes et très riches

essai de perspective avec la mangeoire dans la petite étable derrière la Vierge

les gestes des bras et les regards créent le mouvement

élégance et luxe

Melchior et Gaspar offrent de l’encens et de la myrhe

Hommes et chevaux mêlés dans un foisonnement de couleurs

Les petits singes sont alors très à la mode

SAN MINIATO

Bâtie dans un site remarquable dominant Florence

Décoration d’arcatures en plein cintre et petit fronton triangulaire

La façade du 12ème siècle rappelle le baptistère de San Giovanni en marbre vert et blanc

Petite mosaïque du 13ème siècle (le Christ entre la Vierge et Saint Minias)

En 1530 Charles V assiégea Florence et Michel Ange, chargé de fortifier la colline utilisa San Miniato comme point d’appui de l’artillerie

Une charpente en bois peinte au 14ème siècle (mais restaurée) couvre la nef centrale que coupent de grands axes transversaux

envoyé par ses parents à Rome pour suivre des études, saint Benoît les abandonne pour se consacrer définitivement à Dieu ; il pend congé de ses maîtres et quitte Rome accompagné de sa nourrice

même le cheval par ses courbes est majestueux comme un roi

influence du sculpteur Ghiberti dans la précision de l’expression des visages ; douce harmonie des couleurs verte et violette

GENTILE DA FABRIANO

Né en 1370 comme Lorenzo Monaco, il est comme lui un maître du style gothique

L’Adoration des Mages (1422)

C’est la riche famille Strozzi qui fit réaliser cette œuvre

Palla Strozzi, homme cultivé, avait même prévu de créer une bibliothèque réunissant les œuvres des grecs et des latins mais il fut exilé par Cosme lors de son retour d’exil

Fabriano vivait dans une maison de Palla Strozzi où il réalisa le tableau en trois ans

Ce tableau est une narration continue avec de multiples scènes qu’il est difficile de distinguer d’un seul regard

la fuite en Egypte ; l’âne semble bien guilleret et la Vierge qui tient l’Enfant des deux mains est confiante dans son équilibre

C’est la riche famille Alberti qui commanda la décoration par Aretino de la sacristie de San Miniatio.

La suite de fresques se déployant sur quatre murs comprend seize fresques relatant la vie de Saint Benoît

Chaque mur présente quatre tableaux

Le Jardin des Oliviers

Le haut triangulaire du tableau est caractéristique du début du 14ème siècle

Paysage montagneux de rochers abrupts

Nuit brisée par la lumière venant de l’ange

Effort de Monaco pour différencier les différents plans

Les figures sont des corps solides et compacts dont les formes sont renforcées par un clair obscur qui sculpte les surfaces comme s’il s’agissait de métal

douceur de l’enfant qui caresse le crâne du roi

Gaspar dans son somptueux habit

Une petite chapelle en forme de tabernacle occupe le centre de la nef ; elle fut élevée en 1447 sur ordre de Pierre 1er de Medicis

à un pauvre d’esprit qui veut être admis dans le couvent Benoît demande d’enlever des buissons d’épines sur le bord d’un lac à l’aide d’une faucille ; le fer se détache du manche et tombe dans l’eau ; le saint répare l’outil en tenant dans l’eau le manche qui se rattache de lui-même au fer remonté à la surface

le roi des Goths Totila avait annoncé sa venue au couvent mais afin de vérifier si Benoît avait vraiment le don de prophétie il envoie à sa place un de ses écuyers, Riggo, accompagné de toute la suite royale mais sa duperie est aussitôt reconnue par le saint

alors qu’ils construisent un couvent des moines peinent à soulever une pierre sur laquelle s’est installé Satan ; seules l’arrivée de saint Benoît et ses prières parviennent à chasser le démon

FRA ANGELICO

Né vers 1395, il prit l’habit dominicain vers 1418

D’abord moine à Fiesole il s’installe au nouveau couvent de San Marco en 1441

En 1443 il est syndic du couvent ce qui s’accompagnait d’une certaine autonomie financière

En 1445 le pape Eugène IV qui avait vécu à Florence et le connaissait le convoque à Rome

En 1446 il conseille au pape de nommer frère Antonin, alors vicaire de San Marco, archevêque de Florence. Il aurait refusé ce poste pour lui-même

De 1447 à 1450 il séjourne à Rome

Le 14 juin 1450 il est élu prieur de San Marco pour deux ans

Il meurt à Rome en février 1455

Son couvent sera celui de Savonarole ; sa cellule

« Il était extrêmement doux et tempéré, il vivait chastement, à l’écart des affaires de ce monde »

Il disait souvent que tout artiste avait besoin d’une vie calme, loin de soucis et que quiconque s’occupait des choses concernant le Christ devait toujours être avec le Christ »

Miniaturiste

Annonciation

La Vierge regarde au-dessus d’elle l’ange qui descend vers elle

Au faîte de la lettrine, Dieu le Père laisse tomber le saint Esprit sur un fil doré au-dessus de sa tête

LORENZO MONACO

Né vers 1370 et prononce ses vœux vers 1390 au monastère des camaldules à Florence où il travaille comme miniaturiste admiré

Les responsables de son ordre l’autorisent à travailler dans un atelier à l’extérieur du monastère

Il mourut en 1422

Couronnement de la Vierge

Grand tableau achevé en février 1414

L’usage pour un tel tableau d’autel était de bien diviser l’espace ; Monaco déploie l’ensemble des scènes dans un espace unique

Toutes les figures sont sur un arc bleu étoilé ce qui évoque les sept sphères célestes exprimant l’ordre de l’univers selon les croyances du moyen âge

Magnifique structure du tableau