FLORENCE
ET LA TOSCANE
Construction faite de deux longues ailes parallèles réunies en fer à cheval et formant une place fermée comme une cour qui s’étire entre la piazza della Signoria et l’Arno
BOTTICELLI
LA FORCE
En 1470 Botticelli réalise cette grande peinture allégorique qui fait partie de sept tableaux représentant
Les vertus théologales : foi, espérance, charité
Et cardinales : force, prudence, justice, tempérance
Commande prestigieuse destinée à la salle d’audience du tribunal de commerce, magistrature suprême chargée de résoudre les querelles des marchands.
Importance vitale dans une ville qui est un centre commercial et bancaire très actif.
Botticelli a 25 ans, la commande avait été accordée à Pollaïolo qui ne respecte pas ses engagements de délai. Tomaso Soderini, figure importante des Médicis après la mort de Pierre le Gouteux le favorise.
Ovale doux et triste du visage
Figure construite selon une diagonale qui lui permet d’occuper tout l’espace et assise sur un trône ouvragé qui paraît taillé dans le métal ou quelque pierre dure
Habileté à rendre les lueurs métalliques de l’armure, les joyaux qui ornent son front et son vêtement et les tissus légers qui retombent en cascade sur la taille et forment des plis soigneusement disposés.
SAINT AUGUSTIN DANS SON CABINET D’ETUDES 1480
Les livres, le traité de géométrie et l’horloge sont peints avec une grande justesse
Les bénédictins, propriétaires de l’église Ognissanti attachent une grande importance à l’étude
Attitude de concentration fervente
Complexité de la mise en page architecturale
Description minutieuse des livres, instruments et objets du cabinet de travail
Intensité psychologique de l’évêque d’Hippone
ADORATION DES MAGES 1476
Botticelli s’est représenté debout sur la droite dans un ample manteau au jaune d’or
Il appartient désormais à la noble société qui constitue le cercle médicéen et se presse ici autour des Médicis représentés en rois mages
Côme l’ancien, mort en 1464, est le roi mage le plus âgé, agenouillé devant l’Enfant
Pierre, son fils, mort en 1469, est de dos au centre dans un grand manteau rouge
Giovanni, frère de Pierre, mort en 1463, est tourné vers Pierre, un vase d’or à la main
Laurent, debout et songeur, est vêtu d’un grand habit rouge et noir
VIERGE AVEC L’ENFANT ET CINQ ANGES
MADONE AU MAGNIFICAT 1481
La Vierge est couronnée par deux anges et l’inclinaison de sa tête détermine le rythme circulaire de la composition autour du jeu des mains entrelacées de la mère et de l’enfant
Marie vient de terminer d’écrire le Magnificat guidée par la main de Jésus
La grenade ouverte est le symbole de la charité chrétienne et de la résurrection
La somptuosité des étoffes
Les détails précieux des voiles diaphanes
Large recours au bleu outremer
Profusion des éléments dorés qui dans un jeu de renvois et de reflets reprennent et exaltent la lumière spirituelle des rayons dorés venus d’en haut
LE MUSEE DES OFFICES
En 1560 Cosme 1er chargea son architecte Vasari de construire un bâtiment destiné à grouper tous les bureaux – uffizi – de l’administration médicéenne
Laurent, debout et songeur, est vêtu d’un grand habit rouge et noir
La composition parfaitement équilibrée répartit harmonieusement les figures dans l’espace
Couleur éclatante rehaussée par de précieux effets d’orfèvrerie sur les vêtements
L’attention aux détails ne trouble pas l’effet d’ensemble
La présence de portraits de personnages connus identifiables par les contemporains, dans une œuvre destinée à une église, est une déclaration d’allégeance et de fidélité à un parti politique tant pour le donateur que pour le peintre
LE PRINTEMPS 1478
Le Printemps est une œuvre chargée de références liées au milieu philosophique de Careggi, villa des Médicis où se réunissaient poètes et philosophes
En 1451, Côme avait chargé un jeune homme, Marsile Ficin, fils de son médecin de commenter et traduire les divers écrits de Platon. Il réunit dans de doctes discussions les savants humanistes à qui les Médicis offraient l’hospitalité de ses palais et de ses villas
On célébrait avec ferveur le 7 novembre, l’anniversaire et la mort de Platon. Un banquet réunissait de doctes convives près du buste de Platon
Les humanistes qui s’inspiraient de Platon soutenaient que les rapports de l’humanité avec la divinité n’étaient plus marqués par la crainte et le sentiment de la faute, comme dans le christianisme traditionnel, mais par la liberté et l’amour.
Au centre de la composition Vénus qui à l’origine était la déesse présidant à la végétation et aux jardins
Elle est entourée à droite de Flore, Chloris et Zéphir
A gauche des trois grâces qui forment une ronde aux côtés de Mercure
Au dessus de Vénus, Cupidon vise les grâces de son arc
Flore comme Vénus présidait à l’origine à tout ce qui fleurit
Ovide l’a rattachée au mythe de Chloris, nymphe grecque enlevée par le dieu du vent Zéphir, qui la transforme en déesse Flore après leurs noces
C’est ce passage d’Ovide que Botticelli a représenté ici
Tenues raffinées des élégantes de l’époque
Les grâces, compagnes de Vénus l’entourent car elles sont comme Vénus des divinités de la beauté et à l’origine des puissances de la végétation
Mercure est le gardien du jardin, c’est pourquoi il porte une lourde épée
Mercure de son caducée disperse les nuages ; il symbolise la raison et la connaissance
Selon la mythologie dans ce jardin des Hespérides poussent les célèbres pommes d’or
Botticelli a représenté des oranges
Dans le jardin on a repéré 500 specimen de plantes dont 190 fleurs
VIERGE AVEC L’ENFANT ET CINQ ANGES
MADONE AU MAGNIFICAT 1481
La Vierge est couronnée par deux anges et l’inclinaison de sa tête détermine le rythme circulaire de la composition autour du jeu des mains entrelacées de la mère et de l’enfant
Marie vient de terminer d’écrire le Magnificat guidée par la main de Jésus
La grenade ouverte est le symbole de la charité chrétienne et de la résurrection
La somptuosité des étoffes
Les détails précieux des voiles diaphanes
Large recours au bleu outremer
Profusion des éléments dorés qui dans un jeu de renvois et de reflets reprennent et exaltent la lumière spirituelle des rayons dorés venus d’en haut
VIERGE AVEC L’ENFANT ET CINQ ANGES
MADONE AU MAGNIFICAT 1481
La Vierge est couronnée par deux anges et l’inclinaison de sa tête détermine le rythme circulaire de la composition autour du jeu des mains entrelacées de la mère et de l’enfant
Marie vient de terminer d’écrire le Magnificat guidée par la main de Jésus
La grenade ouverte est le symbole de la charité chrétienne et de la résurrection
La somptuosité des étoffes
Les détails précieux des voiles diaphanes
Large recours au bleu outremer
Profusion des éléments dorés qui dans un jeu de renvois et de reflets reprennent et exaltent la lumière spirituelle des rayons dorés venus d’en haut
LE RETOUR DE JUDITH 1470
Judith est l’héroïne juive qui imagina un plan pour sauver sa ville, Béthulie, assiégée par les Assyriens
Après s’être parée pour séduire elle se rendit au camp des assiégeants et proposa à Holopherne de collaborer pour accélérer la reddition de la ville
Pour la séduire le général l’invita à un banquet. Quand il fut avec elle, elle lui trancha la tête et munie de ce trophée s’enfuit du camp avec sa servante
Figures bien intégrées dan le paysage
Judith tient le cimeterre avec un geste souple
Atmosphère limpide du paysage où les figures se meuvent en effleurant à peine le sol
Judith personnifie le courage féminin et symbolise la victoire sur la tyrannie
En hommage à la paix, elle tient un rameau d’olivier
ANNONCIATION DE CESTELLO 1489
Tableau commandé par Benetto Guardi, riche banquier qui par son dévouement aux Médicis accède aux plus hautes charges de l’Etat (blason des Guardi)
Simplification des formes et limitation des détails descriptifs au profit d’un rendu monumental de l’espace
Emotion contenue et atmosphère d’attente
Virage vers un style plus religieux qui semble annoncer la dernière phase d’activité de Botticelli
Le 1er août 1489 Savonarole commence à prêcher ses sermons enflammés sur l’Apocalypse au couvent San Marco
Palette sombre
Formes bien modelées
L’ange paraît fixé comme sur un instantané, et est enveloppé dans un vêtement aux plis soignés sur lesquels flottent des voiles diaphanes
La Vierge plus en retrait que de coutume se penche vers lui dans une élégante révérence
La pièce dans la pénombre ouvre sur un arbuste dont le feuillage se découpe contre le ciel limpide d’une ville fortifiée imaginaire
Les lignes de fuite des dalles du pavement conduisent vers la porte ouverte
LA NAISSANCE DE SAINT JEAN BAPTISTE
La nourrice assise allaite l’enfant
Une autre femme le lui demande pour admirer ce qu’Elisabeth avait fait dans sa vieillesse
Selon l’usage florentin une très jeune femme apporte des fruits et des flasques de vin
Grande harmonie entre le décor et les personnages
Elisabeth reçoit assise sur le grand lit son visage illuminé par la lumière entrant par la fenêtre
La figure d’une jeune femme se dessine sur le fond sombre
Typiquement florentins : le lit haut placé sur une estrade, l’architecture linéaire, le plafond à caissons, les coiffures des nourrices et des dames
La plus âgée est Lucrèce Tornabuoni, mère de Laurent le Magnifique. Elle était l’intellectuelle de la famille
Elle accompagne une belle jeune fille de la famille
La servante à droite évoque Botticelli
En 1581 François 1er de Medicis fit aménager la partie est de cette galerie en musée