Vierge à l’Enfant, Madone au livre  1481  Milan


Equilibre et raffinement dans la couleur, rehaussée de touches d’or savamment dosées

Atmosphère d’émotion sereine créée par l’attitude similaire des mains de la mère et de l’enfant et l’union exprimée par leurs regards entrecroisés


Grande élégance des parties de  nature morte :

Le livre des heures de la Vierge

Le coffret marqueté à l’arrière plan

La coupe de fruits contenant des prunes et des cerises ( le cerisier premier arbre à porter des fruits après l’hiver est symbole de renouveau )


La couronne d’épines et les clous annoncent la mort de Jésus


Annonciation (San Martino alla Scala)

1481  Offices


Composition scandée verticalement par les trois pilastres peints en grisaille et horizontalement par les lignes fuyantes des pavements en perspective


Derrière Marie agenouillée on aperçoit l’intérieur de sa chambre à coucher.


L’ange robuste et pourtant vibrant dans les airs se détache devant un paysage où l’on retrouve le jardin clos, allusion à la virginité de Marie

La position oblique de l’ange en lévitation anticipe celle que l’artiste adoptera pour Zéphir et Aura, les vents de la Naissance de Vénus


Vierge à l’Enfant avec cinq anges

      Madone au Magnificat    1481  Offices



La Vierge est couronnée par deux anges et l’inclinaison de sa tête détermine le rythme circulaire de la composition autour du jeu des mains entrelacées de la mère et de l’enfant


Marie vient de terminer d’écrire le Magnificat guidée par la main de Jésus


La grenade ouverte est le symbole de la charité chrétienne et de la résurrection


La position de l’ange à l’extrême gauche qui lève les yeux vers la couronne semble un peu artificielle


La somptuosité des étoffes

Les détails précieux des voiles diaphanes

Large recours au bleu outremer

Profusion des éléments dorés qui dans un jeu de renvois et de reflets reprennent et exaltent la lumière spirituelle des rayons dorés venus d’en haut


La Sixtine à Rome


Le 27 octobre 1481 les peintres Roselli, Botticelli, Ghirlandaio et Perugin sont chargés de décorer à fresque les murs de la chapelle Sixtine. Dix scènes sont prévues.


Plus tard, la voûte, alors décorée d’un  ciel étoilé accueillera les fresques de Michel Ange et le Jugement dernier


Entre les fresques et la voûte doivent être peintes les effigies de 28 saints pontifes martyrs


Les dix scènes des murs doivent établir la correspondance entre la vie du Christ et celle de Moïse


Le pape Sixte IV célèbre la messe le 9 août 1483


Laurent désirant consolider la paix conclue avec Sixte IV après l’échec de la conjuration des Pazzi avait envoyé à Rome trois peintres florentins : Rosselli, Ghirlandaio et Boticelli


Chape jaune, livre main gauche

Sixte Ier , romain il régna de 115 à 125 et subit le martyr


Chape bleue, rouleau main gauche

Hygin, fils d’un philosophe athénien et philosophe lui-même, il régna de 136 à 140


Chape bleue grise, livre vert fermé

Anthère, grec, élu le 21/11/235 il subit le martyre après six semaines de pontificat


Chape bleue, objet blanc

Corneille, élu en 231 après 18 mois de vacance du trône pontifical provoquée par la persécution du règne de Déce. Décapité à Rome en 253


Belle broche, livre ouvert de la main gauche

Telesphore, grec, il fut élu en 125 et subit le martyre 11 ans plus tard


Chape jaune, livre ouvert tenu des deux mains

Pie Ier régna de 140 à 155. Il combattit les hérésies de Marcion et de Valentin et mourut en martyr



Les tentations du Christ  1482


Il s’agit des tentations du Christ relatées par les évangiles


En haut à gauche, le diable déguisé en pèlerin invite le Christ à changer les pierres en pain


Au centre, au sommet du temple, il lui propose de se jeter dans le vide


A droite, le Christ ayant refusé la domination du monde le diable dépouillé de son déguisement se précipite dans l’abîme


Au premier plan au centre un prêtre célèbre un sacrifice, préfiguration de celui de l’Eucharistie

A gauche, le Christ est réconforté par les anges


Beaucoup de  personnages sont des familiers du pontife

Les chênes dans le paysage (rovere en italien) font allusion à sa famille


La figure féminine portant un fagot sur la tête est un rare exemple de beauté formelle qui reprend la grâce que l’on trouve dans le Printemps


A l’arrière plan la femme qui porte deux coqs dans une corbeille est une variante plus plébéienne du même motif



Les épreuves de Moïse   1482


Moïse est le héros des différents épisodes de la fresque, reconnaissable à sa tunique jaune et à son manteau vert


En bas, à droite, Moïse tue l’Egyptien qui tourmentait un jeune hébreu, puis s’éloigne (de dos) dans le désert


Au centre, après avoir chassé les bergers qui avaient agressé les filles de Jéthro il puise de l’eau pour elle


En haut à gauche il retire ses sandales et s’agenouille devant le buisson ardent


En bas à gauche il guide son peuple vers la terre promise


La figure de Moïse sert de fil conducteur à une narration harmonieuse, ponctuée de belles figures féminines, notamment les filles de Jéthro


Découpage de l’espace avec intersection des lignes obliques des collines et des verticales des arbres


Moïse puise de l’eau avec un seau attachée par une poulie à un chêne qui est l’arbre héraldique des della Rovere


Le Châtiment des rebelles


Le récit se lit de droite à gauche


Tiré du livre des Nombres il décrit les punitions infligées à ceux qui osèrent se rebeller contre l’autorité de Moïse et d’Aaron


A droite Josué sauve Moïse sur le point d’être lapidé par les rebelles devant un majestueux portique de Septime Sévère qui existait encore à l’époque de Boticelli

Au centre devant une réplique fidèle de l’arc de Constantin Moïe élève son bâton et le feu divin disperse les prêtres rebelles

A gauche la terre s’ouvre et les engloutit à l’exception de deux jeunes lévites soulevés sur de petits nuages, ce sont les deux fils d’Aaron, Eldad et Medad


L’agitation dramatique des personnages contraste avec la limpidité de la construction spatiale rythmée par l’achitecture


Profusion des rehauts d’or soulignant les détails de la scène


C’est un châtiment exemplaire contre ceux qui ont envie de se rebeller contre l’autorité établie, Moïse dans l’ancien testament et la papauté à l’époque de Botticelli


Sur l’arc de Constantin il est écrit une sorte d’invective contre quiconque s’attribuerait le droit de conduire un peuple sans y être appelé par Dieu « nisi vocatis a Deo »


Au centre, au second plan, Aaron porte la tiare et une longue barbe blanche pour évoquer Sixte IV dont l’autorité ne doit pas être contestée

Pallas et le Centaure   1483  Offices


Ce cadeau est le cadeau de mariage de Laurent le Magnifique à son cousin Lorenzo, commanditaire du Printemps


Les anneaux à pointes de diamant entrelacées sur la robe de la déesse sont l’emblème de l’une des branches de la famille Médicis


Des rameaux d’olivier couronnent la déesse et s’entrelacent le long de ses bras et de son sein


Un bouclier pend sur son dos et elle tient en main une hallebarde de parade


Elle attrape par les cheveux le Centaure, créature monstrueuse, mi-homme, mi-cheval, dont le visage a une expression mélancolique et courroucée


Il faut rattacher ce tableau au cercle néo-platonicien se réunissant villa Careggi


C’est une allégorie de la raison et de la chasteté sur l’instinct aveugle, l’arc et les flèches du Centaure symbolisant les pulsions animales


Nastagio degli Onesti 1    Prado 1483


Il s’agit de quatre tableaux offerts par Laurent à l’occasion d’un mariage


Dans cette première scène Nastagio à gauche, erre dans la forêt pensant à la femme qu’il aime mais qui refuse son amour


Au centre il saisit un bâton pour affronter les chiens qui bondissent sur une jeune femme nue poursuivie par un cavalier


Par une narration simultanée le peintre expose les moments cruciaux du récit


A l’arrière plan, paysage marin d’une grande sérénité qui évoque la ville de Ravenne dont Nastagio était citoyen



Nastagio degli Onesti 2    Prado 1483


Nastagio recule épouvanté en voyant cette femme, capturée et massacrée, donnée en pâture aux chiens


A l’arrière plan la terrible poursuite reprend


C’est le châtiment imposé par la justice divine au cavalier qui s’est suicidé par amour et à la femme qu’il poursuit et qui fut damnée car, encore en vie, elle se riait de cet amour


L’usage raffiné des couleurs a incité la critique réticente à reconnaître dans ce tableau une intervention directe de Botticelli



Nastagio degli Onesti 3    Prado 1483


Nastagio dont la bien aimée refuse son amour est frappé par la similitude entre sa situation sentimentale et celle des deux amants tourmentés


Nastagio organise un banquet dans la campagne et invite la dame et ses parents pour qu’ils puissent voir où conduit un amour refusé


A droite Nastagio apprend de la servante de sa bien-aimée que celle-ci bouleversée par ce qu’elle a vu  se déclare vaincue


Blason des Médicis au centre et ceux des Bini et Bucci


L’élégante trouvaille de la palissade délimitant le banquet, les détails de la table et le rendu minutieux des physionomies confèrent à cette peinture un caractère précieux



Nastagio degli Onesti 4    Prado 1483


Banquet des noces de Nastagio


La présence d’une architecture aussi majestueuse serait incompréhensible sans l’expérience acquise par l’artiste lors de son séjour à Rome


Blason de Bini et des Bucci


La disposition des personnages et des objets correspond aux descriptions contemporaines des banquets et des mariages florentins


Cette série de quatre tableaux met l’accent sur le caractère social et politique du mariage



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