Biographie  de  VINCENT   VAN  GOGH


VIE DE VAN GOGH


1853 - le 30 mars naissance de Vincent Van Gogh à Groot Zundert dans le Brabant néerlandais près de la frontière belge. Il sera l'aîné des six enfants survivants de Theodorus Van Gogh (1822-1885), pasteur de l'église réformée de Hollande et d'Anna Cornelia Carbentus (1819-1907) qui avait mis au monde un an plus tôt, jour pour jour, un premier enfant mort-né, prénommé Vincent


1857 - le 1er mai  naissance de Theodorus (1857-1891), le frère préféré de Vincent; ils seront six enfants au total dont trois soeurs, Anna Cornelia (1855-1930), Elisabeth (Lies) Huberta (1859-1936), Willemina (Wil) Jacoba (1862-1941) et un autre frère Cornelius Vincent (19867-1900)


1861 - 1868 - Vincent fréquente l'école publique du village de 1861 à 1864, puis entre comme pensionnaire dans un établissement de Zevenbergen. Il y apprend l'allemand, le français et l'anglais. En 1866 il poursuit ses études secondaires dans la ville voisine de Tilburg


1868 - En mars il arrête ses études et revient chez ses parents à Zundert


1869 - le 30 juillet il quitte Zundert pour travailler comme commis à la succursale de la galerie d'art Goupil et Cie de La Haye, grâce à son oncle Vincent (Oom Cent), un associé de la firme. Son directeur écrit aux parents de Vincent pour leur faire part de ses capacités et de son zèle au travail



1871 - en janvier le père de Vincent est nommé à Helvoirt, une autre paroisse du Brabant; la famille Van Gogh déménage


1872 - en août commence une correspondance suivie entre Vincent et Théo. En décembre Théo est engagé comme apprenti à Bruxelles dans la nouvelle succursale de Goupil et Cie.


1873 - muni des plus chaudes recommandations Vincent est muté au siège de la maison Goupil à Londres. En chemin, courant mai il s'arrête à Paris où il visite le Louvre et le musée du Luxembourg. A Londres il découvre des reproductions d'après les anciens maîtres et des peintures de l'école de Barbizon et de La Haye. Il visite les galeries et les musées londoniens et commence à apprécier les artistes anglais. En août il loue une chambre chez Mrs Sarah Ursula Loyer et tombe amoureux de sa fille Eugénie née en 1854.  Théo est envoyé à la succursale Goupil de La Haye où il occupe l'ancien poste de Vincent


1874 - Vincent conserve un excellent moral jusqu'à la fin du printemps. C'est alors qu'il déclare son amour à Eugenie Loyer la fille de sa logeuse. Econduit il se replie sur lui-même, plonge dans un profond découragement et s'intéresse de plus en plus à la religion. Il retourne passer trois semaines dans sa famille en Hollande. Dans l'espoir qu'un changement lui soit salutaire, l'oncle Cent le fait envoyer au siège de la maison Goupil à Paris, où il reste d'octobre à décembre, avant de reprendre son poste à Londres


1875 - Il demeure à Londres de janvier à mai. A la mi-mai il est transféré à Paris où on lui propose un poste temporaire puis permanent. De plus en plus attiré par la religion il écrit à Théo qu'il passe chaque soirée à lire la Bible. Sa mutation à Paris et le commerce de l'art lui déplaisent. Il néglige son travail et mécontente son directeur et sa clientèle. Ses parents commencent à comprendre qu'il vaudrait mieux qu'il change de métier. Le père de Vincent est nommé à la paroisse d'Eten en octobre; la famille déménage


1876 - Après avoir passé sans l'autorisation de ses employeurs les fêtes de Noël dans sa famille à Eten, Vincent rentre à Paris et remet sa démission le 1er avril à la demande de Goupil et Cie

D'avril à juin Vincent est en Angleterre où il trouve un travail de répétiteur à Ramsgate. Le 31 mai, renvoyé de la maison Goupil  il retourne en Angleterre et devient maître auxiliaire dans une école près de Londres à Isleworth. Il fait du travail d'évangélisation dans cette paroisse en tant que prédicateur adjoint et son exaltation mystique s'accroît


1877- de janvier à mars : après être rentré chez lui pour Noël, Vincent décide de ne pas retourner en Angleterre. Ses parents lui trouvent un travail de vendeur dans une librairie à Dordrecht mais il n'est  pas heureux. Il exprime à Théo son désir de prêcher l'Evangile "...que l'esprit de mon père et de mon grand-père renaisse en moi"

En mai Vincent part pour Amsterdam afin de préparer l'examen d'entrée à l'université de théologie. Il demeure chez son oncle Jan qui commande alors l'Arsenal. Il lit et dessine beaucoup. Il voit des peintures et des gravures de Rembrandt. Il trouve ses études de théologie difficiles en raison de l'importance accordée au grec, au latin et aux mathématiques


1878 - en janvier dans une lettre à Théo il exprime sa croyance en la supériorité de l'âme sur l'apparence extérieure

En juillet Vincent abandonne ses études de théologie à Amsterdam et choisit une choisit une formation plus pratique qui le préparera à la mission d'évangélisateur. En août il part pour Bruxelles et entreprend un cycle d'études courtes mais au bout d'un trimestre il est jugé inapte au titre d'évangélisateur et revient à Etten. Sans se décourager il espère accomplir sa vocation dans le Borinage, une région minière de Belgique. Fin décembre il arrive au village de Wasmes et travaille bénévolement à l'évangélisation des pauvres mineurs


1879 - en janvier il reçoit une charge temporaire et rémunérée qui lui permet de continuer de commenter la Bible, d'enseigner aux enfants et de visiter les malades. Il s'efforce de mettre en pratique les principes chrétiens qui l'inspirent en abandonnant tous ses biens et en choisissant de vivre dans une cabane où il dort sur la paille. Ses supérieurs s'inquiètent de son comportement qu'ils jugent fanatique et ne renouvellent pas son engagement.

En août il s'installe non loin de là à Cuesmes et poursuit bénévolement de sa propre initiative son apostolat

Il lit beaucoup : Dickens, Hugo, Shakespeare et surtout dessine des mineurs. Il demande à Théo des livres traitant des principes du dessin et reçoit une boîte de couleurs de son ancien patron de chez Goupil

C'est à cette époque que Vincent décide de devenir un artiste. Il semble avoir traversé une crise spirituelle qui l'a conduit à l'abandon de son apostolat et au choix de sa carrière d'artiste


1880 - Théo commence à expédier chaque mois à Vincent une partie de son salaire. Ces envois réguliers assureront à Vincent un revenu jusqu'à la fin de sa vie

En juillet la maison Goupil transfère Théo à Paris. En six mois il devient le directeur de la succursale

D'août à novembre Vincent consacre son temps à dessiner des scènes de la vie des mineurs dans le Borinage. Il copie des peintures de Millet, Travaux des champs, que lui envoie Théo.

En octobre il s'installe à Bruxelles pour y étudier l'anatomie et la perspective


1881 - Vincent souhaite retourner à la campagne et charge Théo de tout faire pour convaincre leur père de le laisser s'installer à Etten. Le 12 avril il quitte Bruxelles pour se rendre chez ses parents. Sa soeur Willemina séjourne à Etten une partie de l'été; elle pose pour lui et l'incite à s'essayer au portrait. En été il fait la connaissance puis tombe amoureux de sa cousine Kee Vos Stricker, devenue veuve, qui le repousse.

En septembre il se rend à La Haye pour demander au peintre Mauve conseil sur son travail d'artiste. Mauve est encourageant. Il écrit " Je réussis peu à peu à faire ce que je croyais auparavant absolument impossible ... Etudier et dessiner tout ce qui participe à la vie campagnarde "

Les rapports de Vincent avec ses parents sont de plus en plus tendus et après une violente querelle il déménage le jour de Noël


1882 - en janvier Vincent déménage à La Haye où il loue un logement. Mauve lui donne des leçons de dessin et lui enseigne les principes de l'aquarelle et de la peinture à l'huile. Il rencontre Sien, une prostituée et sa fille âgée de cinq ans


En mars Sien Hoornik, 32 ans pose pour lui

Il reçoit de son oncle Cornelius sa première commande: douze dessins de vues de La Haye. Il continue d'être attiré par la représentation des petites gens. Il est marqué par une biographie de Jean-François Millet et décide de devenir un peintre de la vie paysanne

 En avril il dessine Sorrow d'après Sien "la meilleure figure que j'ai dessinée jusqu'à présent"

 En mai-juin il installe Sien, une mère célibataire enceinte, et sa fille chez lui

Il veut épouser Sien et ne comprend pas que ses amis le désavouent " Elle et moi, nous sommes deux malheureux se tenant compagnie et portant ensemble leur fardeau ". En juin traitement pour une maladie vénérienne.


En juillet " L'art exige un labeur opiniâtre; il faut travailler sans cesse, malgré tout et observer toujours" En été premiers tableaux à l'huile.


Début août la famille Van Gogh s'installe à Nuenen. Théo lui procure les moyens d'acheter les fournitures nécessaires pour la peinture à huile. "La peinture offre un horizon beaucoup plus large ... le dessin est la colonne vertébrale de la peinture, le squelette qui soutient tout le reste" "La notion des couleurs se fait jour en moi pendant que je peins, alors que je ne l'avais pas auparavant"


Il commence à faire des aquarelles représentant des groupes plus importants de figures : les vieillards de l'hospice de La Haye qu'il appelle "hommes orphelins"

En novembre-décembre il s'initie à la technique lithographique dans l'espoir de trouver un travail d'illustrateur

"Je regrette de ne pas avoir réussi à produire un dessin aisément vendable dans le courant de l'année"


1883 - en janvier il dessine essentiellement des figures de travailleurs et de pêcheurs. Il reçoit une lettre encourageante et 25 florins de son père. Il craint que ce soit un geste de pitié " Je suis riche d'avoir trouvé ma voie, riche d'avoir une chose pour laquelle je vis corps et âme, qui donne un sens et de l'enthousiasme à ma vie "

En mai il se concentre sur une grande composition "Bêcheurs de tourbe dans les dunes"


En août, déprimé, il évoque le déroulement de sa vie " Mon corps tiendra quand bien même encore le coup pendant quelques années, disons six à dix ans ... le monde ne m'importe guère, si ce  n'est que j'ai une dette envers lui ... de lui laisser par gratitude quelques souvenirs sous forme de dessins ou de tableaux ... qui ont été entrepris pour exprimer un sentiment humain sincère"

La vie avec Sien devient de plus en plus difficile

Il décide de s'installer à la campagne parce qu'il ne peut plus se permettre de payer un loyer en ville


Le 11 septembre il quitte Sien et ses enfants et s'installe dans la Drenthe, région dont il apprécie les paysans simples, puis il part à Nieuw-Amsterdam. Il essaie de convaincre Théo de devenir artiste

Le 5 décembre il rentre à Nuenen dans la demeure familiale où il se sent indésirable "On hésite à m'accueillir à la maison, comme on hésiterait à recueillir un grand chien hirsute". Il aménage en atelier une petite pièce de la maison


1884 - en janvier il exécute un grand nombre d'études de tisserands

Humilié par sa dépendance financière envers Théo il doute de sa bonne volonté à vendre son oeuvre. En avril il conclut un marché avec Théo : l'argent qu'il reçoit sera considéré comme le paiement de ses oeuvres et non comme un acte de charité.

En mai il loue deux pièce au presbytère catholique comme atelier

En juin Théo vient à Nuenen et apprend à Vincent les noms de nombreux peintres impressionnistes

En août septembre il ébauche des scènes de la vie paysanne qui symbolisent les quatre saisons pour Hermans orfèvre en retraite à Eindhoven. En septembre idylle avec Margo Begemann, une voisine qui tente de se suicider d'où un scandale.

En octobre novembre il donne des leçons de peinture et demande en échange quelques tubes de couleurs


1885 - les relations avec Théo se sont tendues

Il travaille assidûment à ses études de paysans et ses efforts vont aboutir dans "Les mangeurs de pommes de terre"

"Je suis toujours très occupé à peindre ces têtes"


Le père de Vincent meurt subitement le 26 mars

En mai il habite dans les pièces qu'il utilisait comme atelier à Nuenen. Il envoie "Les mangeurs" à Théo à Paris.

 "Peindre le personnage en action, voilà, le coeur même de l'art moderne"

En septembre le curé dissuade les paysans de poser pour lui. Il se consacre donc essentiellement à la peinture de natures mortes

En octobre au Rijksmuseum, ouvert depuis peu, il découvre Hals et Rembrandt. Il considère Rubens comme le plus grand des artistes baroques


Le 24 novembre il part pour Anvers pour fréquenter les musées et étudier à l'Académie. Il loue une petite pièce qu'il décore d'estampes japonaises

Pour essayer de gagner de l'argent il peint le château de la ville et la cathédrale "Seulement je préfère peindre des humains ... l'âme d'un être humain, même les yeux d'un pitoyable gueux ou d'une fille du trottoir, sont plus intéressants selon moi"


1886 - en janvier il s'inscrit à l'Académie; il souhaite acquérir une formation artistique plus traditionnelle

"Je sens en moi une force certaine, car, où  que j'aille, j'aurai toujours un but : peindre des êtres humains tels que je les vois et les connais"

Il trouve des modèles nus dans des associations de dessin qu'il fréquente le soir après ses longues journées d'études

En février il informe Théo qu'il envisage de venir à Paris


Le 1er mars il prend le train à Anvers et arrive à l'improviste à Paris

Vincent et Théo déménageront en juin dans un appartement pourvu d'un atelier rue Lepic

Théo dirige une succursale de Boussod, Valadon et Cie, le successeur de Goupil et vend des toiles de l'école de Barbizon et des impressionnistes

Pendant les premiers mois passés à Paris Vincent peint des autoportraits, des natures mortes et des vues de Paris dont la butte Montmartre. Théo : "Des fenêtres de notre appartement nous avons une très belle vue sur toute la ville". Il abandonne la palette sombre et fait des essais avec les couleurs complémentaires

 En avril-mai Vincent rencontre Emile Bernard et Toulouse-Lautrec

Théo le présente à Monet, Degas, Renoir, Sisley, Pissarro

La 8ème exposition impressionniste a lieu du 15 mai au 15 juin. Vincent découvre la nouvelle technique pointilliste, "Le dimanche d'été à la Grande Jatte" de Seurat ainsi que des peintures de Gauguin

En mai la mère et les soeurs de Vincent quittent Nuenen pour Breda


En juin meurt Adolphe Monticelli (1824-1886) un artiste que Vincent aimait particulièrement. Les nombreuses natures mortes de fleurs, peintes en touches épaisses, auxquelles se consacre Van Gogh pendant tout l'été, témoignent de l'influence de Monticelli. Il expérimente également la technique pointilliste. En été il se remet d'une opération dentaire et de problèmes de digestion.


En juillet Théo à sa mère " Il fait d'énormes progrès dans son travail et cela se voit car il commence à avoir du succès. Il n'a vendu aucune peinture mais il en a échangé certaines avec d'autres artistes. Ainsi nous rassemblons une très belle collection qui a aussi une  certaine valeur... Il peint essentiellement des fleurs dans le but de mettre plus de couleurs dans ses tableaux". En été relations amicales avec Camille Pissarro et son fils Lucien


En octobre Vincent fréquente la boutique du père Tanguy qui sert de lieu de réunion aux artistes. Il y rencontre Emile Bernard avec qui il devient ami. Il se consacre pendant l'hiver aux portraits et fait celui d'Alexander Reid, marchand d'art écossais.


1887 - il exécute en janvier son premier portrait du père Tanguy

Il rencontre Paul Signac

Il admire et achète de nombreuses estampes japonaises : leurs effets de couleur et de perspective, les formes linéaires simples et les aplats de couleur l'intéressent particulièrement

Il mange régulièrement au cabaret du Tambourin et entame une liaison avec Agostina Segatori qui dirige l'établissement

Il y expose ses oeuvres avec celles de Bernard, Gauguin et Toulouse-Lautrec

En mars Théo qui a été gravement malade commence à trouver la vie commune difficile : Vincent est imprévisible, lunatique et désordonné

Il écrit de Vincent à sa soeur Wil "J'ai l'impression qu'il y a deux êtres en lui : l'un merveilleusement doué, fin et sensible, et l'autre égoïste et sans coeur"


En mars-avril Vincent organise une exposition d'estampes japonaises au cabaret du Tambourin

Vincent et Signac vont souvent à Asnières et peignent ensemble sur les bords de la Seine

En juillet-août il réalise des paysages de Montmartre et d'Asnières

En automne il peint avec Bernard à Asnières

Théo part en vacances à Amsterdam et courtise Johanna Bonger

Vincent met un terme à sa liaison avec Agostina Segatori

Il désire quitter Paris et partir dans le midi pour y trouver plus de couleur et plus de soleil

En septembre Vincent et Bernard travaillent à des portraits du père Tanguy

En octobre il continue de fréquenter le magasin de Siegfried Bing et enrichit sa collection d'estampes japonaises


En novembre Vincent organise une exposition des "Impressionnistes du Petit Boulevard", par opposition aux impressionnistes de la génération précédente,au restaurant du Chalet, avenue de Clichy

Gauguin récemment revenu de la Martinique visite l'exposition et échange des toiles avec Vincent


1888 - Vincent est mentalement et physiquement épuisé par la vie trépidante de la capitale

En février Gauguin part pour Pont-Aven. Vincent et Théo rencontrent souvent Guillaumin, Seurat, Camille et Lucien Pissarro

Le 14 février Vincent visite au Louvre une exposition de 104 autoportraits dont David, Courbet, Rembrandt et Delacroix. Peu après il se représente en artiste dans un autoportrait

Le 18 février après avoir pris la décision de quitte Paris pour le midi, Vincent, aidé de Bernard, décore l'appartement de Théo avec des estampes japonaises. Le jour suivant les deux frères visitent l'atelier de Seurat


Février - Théo " Vincent est parti dans le Midi dimanche dernier (19 février) ... Je suis convaincu que s'il peut vivre encore quelques années de plus, il se fera un nom "

Le 22 février Vincent prend une chambre à l'hôtel-restaurant Carrel. Il commence sa période arlésienne en peignant des paysages d'hiver et des natures mortes


Mars - Vincent peint la floraison des arbres fruitiers

Théo parvient à faire exposer des oeuvres de Vincent au Salon des Artistes indépendants à Paris


Mai - Trouvant l'hôtel trop onéreux il loue des pièces dans une petite maison, la "Maison jaune" au 2, place Lamartine à Arles le 1er mai

 Il rêve de partager cette "maison jaune" avec d'autres artistes

Il prend temporairement ses quartiers au café de la gare, 30 place Lamartine suite à un désaccord au sujet de sa note d'hotel. Il y résidera jusqu'en septembre.

Le 5 mai : "Le meilleur que l'on pourrait faire, cela serait de faire des portraits de femmes et d'enfants ... ce que Claude Monet est dans le paysage, cela dans la figure peinte , qui est-ce qui le fera? ... le peintre de l'avenir c'est un coloriste comme il n'y en a pas encore eu"

Il veut fonder une communauté d'artistes dans le Midi et écrit à Théo pour faire venir Gauguin couvert de dettes et en mauvaise santé.

Il part pour les Saintes Maries de la Mer du 30 mai au 3 juin. Il peint des bateaux de pêche, des marines et des vues du village


Juin - il fait la connaissance d'un zouave qui accepte de poser pour lui "C'est un garçon à petite figure, à cou de taureau, à l'oeil de tigre"

Il peint "La fillette aux  cheveux ébouriffés"

Juillet - à la mi-juillet il apprend que Gauguin a accepté leur offre

Il rencontre Joseph Roulin, un facteur qui devient un ami et un modèle important "Un facteur en uniforme bleu, agrémenté d'or, grosse figure barbue, très socratique"

En juin, juillet et août il réalise 35 peintures


Août - il fait le portrait d'un vieux jardinier, Patience Escalier


Septembre - à Théo "... dans un tableau je voudrais dire quelque chose de consolant comme une musique ... Je voudrais peindre des hommes et des femmes avec ce je-ne-sais-quoi d'éternel

Le 18 septembre il emménage dans la "maison jaune"

Il fait un autoportrait "J'ai un portrait de moi tout cendré... J'avais cherché le caractère d'un bronze simple adorateur du Bouddha éternel"


Octobre - il reçoit les portraits de Gauguin et Bernard et envoie son propre portrait

Le 23 octobre Gauguin arrive à Arles et pendant deux mois les deux artistes vont travailler ensemble


Novembre - il peint un grand nombre de portraits dont celui de Madame Ginoux qu'il appelle "L'Arlésienne". Il peint aussi le facteur Roulin

Sur les conseils de Gauguin il s'efforce de peindre de mémoire

Il peint "La vigne rouge" et deux "portraits" symboliques de Gauguin et de lui-même qui figurent un fauteuil et une chaise


Décembre - Gauguin donne à Vincent un portrait qu'il a fait de lui et qui le montre peignant des tournesols, tableau qui ne plaît pas à Van Gogh

Début décembre Théo se fiance avec Johanna Bonger, soeur d'un ami

Le 17 décembre Gauguin et Vincent vont passer la journée à Montpellier pour voir au musée Fabre les oeuvres de Delacroix et de Courbet

Les relations entre les deux artistes se détériorent

Le 23 décembre éclate une violente discussion. Gauguin va passer la nuit à l'hôtel. Vincent se coupe l'oreille et va la porter à Rachel, une prostituée. Vincent a été admis d'urgence à l'hospice.

Le 24 décembre Théo, averti par Gauguin, accourt au chevet de Vincent à Arles

Le 26 décembre Gauguin rentre à Paris avec Théo


1889 - Le 7 janvier Vincent sort de l'hôpital

Le 21 janvier Roulin est nommé à un nouveau poste à Marseille

"Il a pour moi des gravités silencieuses et des tendresses comme serait d'un vieux soldat pour un jeune"


Février-mars - Vincent a une nouvelle crise accompagnée d'hallucinations et le 7 février il est de nouveau hospitalisé

Il sort le 17 février mais les voisins hostiles signent une pétition réclamant qu'il soit interné

Le 25 février il est hospitalisé et enfermé seul dans une cellule jusqu'au 23 mars, date à laquelle Paul Signac lui rend visite


Avril - le 17 avril Théo épouse Johanna Bonger à Amsterdam

Le 21 avril il demande d'entrer à l'asile de Saint Remy pour une période d'essai de trois mois

Vincent se sent incapable de vivre seul et se rend compte que son objectif principal est de se rétablir et de peindre en paix


Mai - Vincent quitte Arles le 8 mai pour entrer à l'asile d'aliénés de Saint-Paul à Saint Rémy de Provence accompagné par le pasteur Salles

Il dispose de deux chambres dont l'une lui sert d'atelier

Il écrit le 15 mai à Théo "Je perds ... la peur de la chose ... Considérer la folie en tant qu'étant une maladie comme une autre. Le changement d'entourage me fait du bien"

Vincent peut travailler entre les crises

Ses médecins pensent qu'il est atteint d'épilepsie ... exacerbée par la consommation d'alcool et l'évolution de la syphilis dont il était atteint"


Juin - le directeur de l'asile autorise Vincent à sortir en dehors de l'enceinte de l'hôpital. Il peint le champ de blé et des cyprès


Juillet - Johanna écrit à Vincent " Cet hiver, vers février probablement, nous espérons avoir un bébé, un joli petit garçon que nous appellerons Vincent, si vous voulez bien être son parrain... "

Le 7 juillet Vincent se rend à Arles pour récupérer certaines de ses toiles

Suite à la tension occasionnée par ce voyage, nouvelle crise le 16 juillet alors qu'il peint dans les champs. Le gardien dit l'avoir vu manger de la peinture

Théo loue à Paris au père Tanguy une petite pièce pour y entreposer les toiles de Vincent


Août - pendant cinq semaines Vincent est si malade qu'il ne peut peindre avant la fin août tout en étant toujours sujet à des cauchemars


Septembre - " Je travaille à deux portraits de moi faute d'autre modèle"

Il peint le portrait de Trabuc le gardien chef de l'asile. Il écrit le 7 septembre qu'il n'est pas sorti depuis deux mois

A sa mère il écrit "Aussi souvent que j'en ai l'occasion je travaille à des portraits"


Octobre - Vincent désire quitter l'asile. Théo lui écrit qu'il a entendu parler par Pissarro d'un certain docteur Gachet, cardiologue qui fait aussi de la peinture

Vincent répond " La chose principale est de connaître le médecin, pour qu'on ne tombe pas en cas de crise dans les mains de la police, pour être transporté de force dans un asile"


Décembre - une nouvelle crise terrasse Vincent dans la dernière semaine de décembre. Il est consigné dans sa chambre et ne peut peindre de peur qu'il ne tente encore d'avaler des couleurs


1890 Janvier - A Madame Ginoux, malade Vincent écrit "Ce dont on tombe malade accablé ... cela même nous rend l'énergie, la maladie accomplie, de nous lever et de vouloir guérir le lendemain"

Le 19 janvier il rend visite à Madame Ginoux à Arles.

Le 21 janvier il est victime d'une autre crise

Naissance de Vincent le fils de Théo et de Johanna le 31 janvier


Février - Au critique Aurie qui a écrit un article favorable Vincent écrit "Je trouve que vous faites de la couleur avec vos paroles; enfin dans votre article je retrouve mes toiles mais meilleures qu'elles ne le sont en réalité, plus riches, plus significatives"

Il peint une toile pour son neveu " ... quelques grosses branches fleuries d'amandier blanc sur un fond de ciel bleu "


Le 22 février Vincent se rend à Arles pour voir Madame Ginoux. Il veut lui offrir un des cinq tableaux qu'il a peints d'elle d'après un dessin de Gauguin de 1888. Au cours de cette visite il est victime d'une crise et est ramené à l'asile. Il met deux mois à se rétablir au cours desquels il peut peindre des personnages et des paysages reconstitués de mémoire



Mars - Vincent a 37 ans le 30 mars


Avril - Le 23 Théo lui écrit " Jo et moi nous souffrons aussi te sachant toujours malade"

 Le 29 avril Vincent écrit à Théo qu'il se sent mieux et souhaite quitter l'asile de Saint Rémy


Mai - " ... j'ai des idées en tête plus que jamais je ne pourrais exécuter, mais sans que cela m'offusque "

Au cours des dernières semaines passées à Saint Rémy il peint "Résurrection de Lazare" d'après Rembrandt et une copie du "Bon Samaritain" de Delacroix, des paysages et des fleurs

Vincent quitte Saint Rémy le 16 mai et arrive le lendemain à Paris où il reste trois jours

Johanna " Parmi tous ses autoportraits, celui qui le représente devant le chevalet est le plus ressemblant de cette période "

Le 18 mai Théo et Vincent se rendent à la boutique du père Tanguy où Théo a loué une pièce pour y entreposer les toiles de Vincent

20 mai - Vincent arrive à Auvers sur Oise où il loge dans une auberge tenue par les époux Ravoux. Il continue à peindre sous la surveillance du docteur Gachet


Début juin - " Je travaille à son portrait (Docteur Gachet), la tête avec une casquette blanche, très blonde, très claire, les mains aussi à carnation claire, un frac bleu et un fond bleu cobalt, appuyé sur une table rouge, sur laquelle un livre jaune et une plante de digitale à fleurs pourpres "

Le 8 juin Théo, Johanna et le bébé viennent rendre visite à Vincent qui travaille intensément et peint en moyenne un tableau par jour

Le 24 juin il fait le portrait d'Adeline Ravoux

Le 30 juin Théo écrit à Vincent que tout ne va pas pour le mieux. Le bébé est très malade et il traverse une passe difficile chez Boussod et Valadon.

Juillet - Vincent arrive à Paris le 6 juillet. Il est mécontent de la manière dont sont entreposés ses tableaux. Toulouse- Lautrec et Aurier viennent déjeuner mais Vincent retourne précipitamment à Auvers l'après-midi même


27 juillet - Dans un champ de blé près d'Auvers, Vincent se tire une balle dans la poitrine. Il meurt le 29 juillet avec Vincent à ses côtés

Théo à Johanna " Il a trouvé la paix qu'il ne pouvait trouver sur terre "

Il est inhumé à Auvers le 30 juillet

Théo meurt de la syphilis le 25 janvier 1891


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