Biographie de VINCENT VAN GOGH
VIE DE VAN GOGH
1853 -
1857 -
1861 -
1868 -
1869 -
1871 -
1872 -
1873 -
1874 -
1875 -
1876 -
D'avril à juin Vincent est en Angleterre où il trouve un travail de répétiteur à Ramsgate. Le 31 mai, renvoyé de la maison Goupil il retourne en Angleterre et devient maître auxiliaire dans une école près de Londres à Isleworth. Il fait du travail d'évangélisation dans cette paroisse en tant que prédicateur adjoint et son exaltation mystique s'accroît
1877-
En mai Vincent part pour Amsterdam afin de préparer l'examen d'entrée à l'université de théologie. Il demeure chez son oncle Jan qui commande alors l'Arsenal. Il lit et dessine beaucoup. Il voit des peintures et des gravures de Rembrandt. Il trouve ses études de théologie difficiles en raison de l'importance accordée au grec, au latin et aux mathématiques
1878 -
En juillet Vincent abandonne ses études de théologie à Amsterdam et choisit une choisit une formation plus pratique qui le préparera à la mission d'évangélisateur. En août il part pour Bruxelles et entreprend un cycle d'études courtes mais au bout d'un trimestre il est jugé inapte au titre d'évangélisateur et revient à Etten. Sans se décourager il espère accomplir sa vocation dans le Borinage, une région minière de Belgique. Fin décembre il arrive au village de Wasmes et travaille bénévolement à l'évangélisation des pauvres mineurs
1879 -
En août il s'installe non loin de là à Cuesmes et poursuit bénévolement de sa propre initiative son apostolat
Il lit beaucoup : Dickens, Hugo, Shakespeare et surtout dessine des mineurs. Il demande à Théo des livres traitant des principes du dessin et reçoit une boîte de couleurs de son ancien patron de chez Goupil
C'est à cette époque que Vincent décide de devenir un artiste. Il semble avoir traversé une crise spirituelle qui l'a conduit à l'abandon de son apostolat et au choix de sa carrière d'artiste
1880 -
En juillet la maison Goupil transfère Théo à Paris. En six mois il devient le directeur de la succursale
D'août à novembre Vincent consacre son temps à dessiner des scènes de la vie des mineurs dans le Borinage. Il copie des peintures de Millet, Travaux des champs, que lui envoie Théo.
En octobre il s'installe à Bruxelles pour y étudier l'anatomie et la perspective
1881 -
En septembre il se rend à La Haye pour demander au peintre Mauve conseil sur son travail d'artiste. Mauve est encourageant. Il écrit " Je réussis peu à peu à faire ce que je croyais auparavant absolument impossible ... Etudier et dessiner tout ce qui participe à la vie campagnarde "
Les rapports de Vincent avec ses parents sont de plus en plus tendus et après une violente querelle il déménage le jour de Noël
1882 -
En mars Sien Hoornik, 32 ans pose pour lui
Il reçoit de son oncle Cornelius sa première commande: douze dessins de vues de
La Haye. Il continue d'être attiré par la représentation des petites gens. Il est
marqué par une biographie de Jean-
En avril il dessine Sorrow d'après Sien "la meilleure figure que j'ai dessinée jusqu'à présent"
En mai-
Il veut épouser Sien et ne comprend pas que ses amis le désavouent " Elle et moi, nous sommes deux malheureux se tenant compagnie et portant ensemble leur fardeau ". En juin traitement pour une maladie vénérienne.
En juillet " L'art exige un labeur opiniâtre; il faut travailler sans cesse, malgré tout et observer toujours" En été premiers tableaux à l'huile.
Début août la famille Van Gogh s'installe à Nuenen. Théo lui procure les moyens d'acheter les fournitures nécessaires pour la peinture à huile. "La peinture offre un horizon beaucoup plus large ... le dessin est la colonne vertébrale de la peinture, le squelette qui soutient tout le reste" "La notion des couleurs se fait jour en moi pendant que je peins, alors que je ne l'avais pas auparavant"
Il commence à faire des aquarelles représentant des groupes plus importants de figures : les vieillards de l'hospice de La Haye qu'il appelle "hommes orphelins"
En novembre-
"Je regrette de ne pas avoir réussi à produire un dessin aisément vendable dans le courant de l'année"
1883 -
En mai il se concentre sur une grande composition "Bêcheurs de tourbe dans les dunes"
En août, déprimé, il évoque le déroulement de sa vie " Mon corps tiendra quand bien même encore le coup pendant quelques années, disons six à dix ans ... le monde ne m'importe guère, si ce n'est que j'ai une dette envers lui ... de lui laisser par gratitude quelques souvenirs sous forme de dessins ou de tableaux ... qui ont été entrepris pour exprimer un sentiment humain sincère"
La vie avec Sien devient de plus en plus difficile
Il décide de s'installer à la campagne parce qu'il ne peut plus se permettre de payer un loyer en ville
Le 11 septembre il quitte Sien et ses enfants et s'installe dans la Drenthe, région
dont il apprécie les paysans simples, puis il part à Nieuw-
Le 5 décembre il rentre à Nuenen dans la demeure familiale où il se sent indésirable "On hésite à m'accueillir à la maison, comme on hésiterait à recueillir un grand chien hirsute". Il aménage en atelier une petite pièce de la maison
1884 -
Humilié par sa dépendance financière envers Théo il doute de sa bonne volonté à vendre son oeuvre. En avril il conclut un marché avec Théo : l'argent qu'il reçoit sera considéré comme le paiement de ses oeuvres et non comme un acte de charité.
En mai il loue deux pièce au presbytère catholique comme atelier
En juin Théo vient à Nuenen et apprend à Vincent les noms de nombreux peintres impressionnistes
En août septembre il ébauche des scènes de la vie paysanne qui symbolisent les quatre saisons pour Hermans orfèvre en retraite à Eindhoven. En septembre idylle avec Margo Begemann, une voisine qui tente de se suicider d'où un scandale.
En octobre novembre il donne des leçons de peinture et demande en échange quelques tubes de couleurs
1885 -
Il travaille assidûment à ses études de paysans et ses efforts vont aboutir dans "Les mangeurs de pommes de terre"
"Je suis toujours très occupé à peindre ces têtes"
Le père de Vincent meurt subitement le 26 mars
En mai il habite dans les pièces qu'il utilisait comme atelier à Nuenen. Il envoie "Les mangeurs" à Théo à Paris.
"Peindre le personnage en action, voilà, le coeur même de l'art moderne"
En septembre le curé dissuade les paysans de poser pour lui. Il se consacre donc essentiellement à la peinture de natures mortes
En octobre au Rijksmuseum, ouvert depuis peu, il découvre Hals et Rembrandt. Il considère Rubens comme le plus grand des artistes baroques
Le 24 novembre il part pour Anvers pour fréquenter les musées et étudier à l'Académie. Il loue une petite pièce qu'il décore d'estampes japonaises
Pour essayer de gagner de l'argent il peint le château de la ville et la cathédrale "Seulement je préfère peindre des humains ... l'âme d'un être humain, même les yeux d'un pitoyable gueux ou d'une fille du trottoir, sont plus intéressants selon moi"
1886 -
"Je sens en moi une force certaine, car, où que j'aille, j'aurai toujours un but : peindre des êtres humains tels que je les vois et les connais"
Il trouve des modèles nus dans des associations de dessin qu'il fréquente le soir après ses longues journées d'études
En février il informe Théo qu'il envisage de venir à Paris
Le 1er mars il prend le train à Anvers et arrive à l'improviste à Paris
Vincent et Théo déménageront en juin dans un appartement pourvu d'un atelier rue Lepic
Théo dirige une succursale de Boussod, Valadon et Cie, le successeur de Goupil et vend des toiles de l'école de Barbizon et des impressionnistes
Pendant les premiers mois passés à Paris Vincent peint des autoportraits, des natures mortes et des vues de Paris dont la butte Montmartre. Théo : "Des fenêtres de notre appartement nous avons une très belle vue sur toute la ville". Il abandonne la palette sombre et fait des essais avec les couleurs complémentaires
En avril-
Théo le présente à Monet, Degas, Renoir, Sisley, Pissarro
La 8ème exposition impressionniste a lieu du 15 mai au 15 juin. Vincent découvre la nouvelle technique pointilliste, "Le dimanche d'été à la Grande Jatte" de Seurat ainsi que des peintures de Gauguin
En mai la mère et les soeurs de Vincent quittent Nuenen pour Breda
En juin meurt Adolphe Monticelli (1824-
En juillet Théo à sa mère " Il fait d'énormes progrès dans son travail et cela se voit car il commence à avoir du succès. Il n'a vendu aucune peinture mais il en a échangé certaines avec d'autres artistes. Ainsi nous rassemblons une très belle collection qui a aussi une certaine valeur... Il peint essentiellement des fleurs dans le but de mettre plus de couleurs dans ses tableaux". En été relations amicales avec Camille Pissarro et son fils Lucien
En octobre Vincent fréquente la boutique du père Tanguy qui sert de lieu de réunion aux artistes. Il y rencontre Emile Bernard avec qui il devient ami. Il se consacre pendant l'hiver aux portraits et fait celui d'Alexander Reid, marchand d'art écossais.
1887 -
Il rencontre Paul Signac
Il admire et achète de nombreuses estampes japonaises : leurs effets de couleur et de perspective, les formes linéaires simples et les aplats de couleur l'intéressent particulièrement
Il mange régulièrement au cabaret du Tambourin et entame une liaison avec Agostina Segatori qui dirige l'établissement
Il y expose ses oeuvres avec celles de Bernard, Gauguin et Toulouse-
En mars Théo qui a été gravement malade commence à trouver la vie commune difficile : Vincent est imprévisible, lunatique et désordonné
Il écrit de Vincent à sa soeur Wil "J'ai l'impression qu'il y a deux êtres en lui : l'un merveilleusement doué, fin et sensible, et l'autre égoïste et sans coeur"
En mars-
Vincent et Signac vont souvent à Asnières et peignent ensemble sur les bords de la Seine
En juillet-
En automne il peint avec Bernard à Asnières
Théo part en vacances à Amsterdam et courtise Johanna Bonger
Vincent met un terme à sa liaison avec Agostina Segatori
Il désire quitter Paris et partir dans le midi pour y trouver plus de couleur et plus de soleil
En septembre Vincent et Bernard travaillent à des portraits du père Tanguy
En octobre il continue de fréquenter le magasin de Siegfried Bing et enrichit sa collection d'estampes japonaises
En novembre Vincent organise une exposition des "Impressionnistes du Petit Boulevard", par opposition aux impressionnistes de la génération précédente,au restaurant du Chalet, avenue de Clichy
Gauguin récemment revenu de la Martinique visite l'exposition et échange des toiles avec Vincent
1888 -
En février Gauguin part pour Pont-
Le 14 février Vincent visite au Louvre une exposition de 104 autoportraits dont David, Courbet, Rembrandt et Delacroix. Peu après il se représente en artiste dans un autoportrait
Le 18 février après avoir pris la décision de quitte Paris pour le midi, Vincent, aidé de Bernard, décore l'appartement de Théo avec des estampes japonaises. Le jour suivant les deux frères visitent l'atelier de Seurat
Février -
Le 22 février Vincent prend une chambre à l'hôtel-
Mars -
Théo parvient à faire exposer des oeuvres de Vincent au Salon des Artistes indépendants à Paris
Mai -
Il rêve de partager cette "maison jaune" avec d'autres artistes
Il prend temporairement ses quartiers au café de la gare, 30 place Lamartine suite à un désaccord au sujet de sa note d'hotel. Il y résidera jusqu'en septembre.
Le 5 mai : "Le meilleur que l'on pourrait faire, cela serait de faire des portraits
de femmes et d'enfants ... ce que Claude Monet est dans le paysage, cela dans la
figure peinte , qui est-
Il veut fonder une communauté d'artistes dans le Midi et écrit à Théo pour faire venir Gauguin couvert de dettes et en mauvaise santé.
Il part pour les Saintes Maries de la Mer du 30 mai au 3 juin. Il peint des bateaux de pêche, des marines et des vues du village
Juin -
Il peint "La fillette aux cheveux ébouriffés"
Juillet -
Il rencontre Joseph Roulin, un facteur qui devient un ami et un modèle important "Un facteur en uniforme bleu, agrémenté d'or, grosse figure barbue, très socratique"
En juin, juillet et août il réalise 35 peintures
Août -
Septembre -
Le 18 septembre il emménage dans la "maison jaune"
Il fait un autoportrait "J'ai un portrait de moi tout cendré... J'avais cherché le caractère d'un bronze simple adorateur du Bouddha éternel"
Octobre -
Le 23 octobre Gauguin arrive à Arles et pendant deux mois les deux artistes vont travailler ensemble
Novembre -
Sur les conseils de Gauguin il s'efforce de peindre de mémoire
Il peint "La vigne rouge" et deux "portraits" symboliques de Gauguin et de lui-
Décembre -
Début décembre Théo se fiance avec Johanna Bonger, soeur d'un ami
Le 17 décembre Gauguin et Vincent vont passer la journée à Montpellier pour voir au musée Fabre les oeuvres de Delacroix et de Courbet
Les relations entre les deux artistes se détériorent
Le 23 décembre éclate une violente discussion. Gauguin va passer la nuit à l'hôtel. Vincent se coupe l'oreille et va la porter à Rachel, une prostituée. Vincent a été admis d'urgence à l'hospice.
Le 24 décembre Théo, averti par Gauguin, accourt au chevet de Vincent à Arles
Le 26 décembre Gauguin rentre à Paris avec Théo
1889 -
Le 21 janvier Roulin est nommé à un nouveau poste à Marseille
"Il a pour moi des gravités silencieuses et des tendresses comme serait d'un vieux soldat pour un jeune"
Février-
Il sort le 17 février mais les voisins hostiles signent une pétition réclamant qu'il soit interné
Le 25 février il est hospitalisé et enfermé seul dans une cellule jusqu'au 23 mars, date à laquelle Paul Signac lui rend visite
Avril -
Le 21 avril il demande d'entrer à l'asile de Saint Remy pour une période d'essai de trois mois
Vincent se sent incapable de vivre seul et se rend compte que son objectif principal est de se rétablir et de peindre en paix
Mai -
Il dispose de deux chambres dont l'une lui sert d'atelier
Il écrit le 15 mai à Théo "Je perds ... la peur de la chose ... Considérer la folie en tant qu'étant une maladie comme une autre. Le changement d'entourage me fait du bien"
Vincent peut travailler entre les crises
Ses médecins pensent qu'il est atteint d'épilepsie ... exacerbée par la consommation d'alcool et l'évolution de la syphilis dont il était atteint"
Juin -
Juillet -
Le 7 juillet Vincent se rend à Arles pour récupérer certaines de ses toiles
Suite à la tension occasionnée par ce voyage, nouvelle crise le 16 juillet alors qu'il peint dans les champs. Le gardien dit l'avoir vu manger de la peinture
Théo loue à Paris au père Tanguy une petite pièce pour y entreposer les toiles de Vincent
Août -
Septembre -
Il peint le portrait de Trabuc le gardien chef de l'asile. Il écrit le 7 septembre qu'il n'est pas sorti depuis deux mois
A sa mère il écrit "Aussi souvent que j'en ai l'occasion je travaille à des portraits"
Octobre -
Vincent répond " La chose principale est de connaître le médecin, pour qu'on ne tombe pas en cas de crise dans les mains de la police, pour être transporté de force dans un asile"
Décembre -
1890 Janvier -
Le 19 janvier il rend visite à Madame Ginoux à Arles.
Le 21 janvier il est victime d'une autre crise
Naissance de Vincent le fils de Théo et de Johanna le 31 janvier
Février -
Il peint une toile pour son neveu " ... quelques grosses branches fleuries d'amandier blanc sur un fond de ciel bleu "
Le 22 février Vincent se rend à Arles pour voir Madame Ginoux. Il veut lui offrir un des cinq tableaux qu'il a peints d'elle d'après un dessin de Gauguin de 1888. Au cours de cette visite il est victime d'une crise et est ramené à l'asile. Il met deux mois à se rétablir au cours desquels il peut peindre des personnages et des paysages reconstitués de mémoire
Mars -
Avril -
Le 29 avril Vincent écrit à Théo qu'il se sent mieux et souhaite quitter l'asile de Saint Rémy
Mai -
Au cours des dernières semaines passées à Saint Rémy il peint "Résurrection de Lazare" d'après Rembrandt et une copie du "Bon Samaritain" de Delacroix, des paysages et des fleurs
Vincent quitte Saint Rémy le 16 mai et arrive le lendemain à Paris où il reste trois jours
Johanna " Parmi tous ses autoportraits, celui qui le représente devant le chevalet est le plus ressemblant de cette période "
Le 18 mai Théo et Vincent se rendent à la boutique du père Tanguy où Théo a loué une pièce pour y entreposer les toiles de Vincent
20 mai -
Début juin -
Le 8 juin Théo, Johanna et le bébé viennent rendre visite à Vincent qui travaille intensément et peint en moyenne un tableau par jour
Le 24 juin il fait le portrait d'Adeline Ravoux
Le 30 juin Théo écrit à Vincent que tout ne va pas pour le mieux. Le bébé est très malade et il traverse une passe difficile chez Boussod et Valadon.
Juillet -
27 juillet -
Théo à Johanna " Il a trouvé la paix qu'il ne pouvait trouver sur terre "
Il est inhumé à Auvers le 30 juillet
Théo meurt de la syphilis le 25 janvier 1891