Van Gogh   SAINT REMY

ARBRES    FLEURS   CHAMPS

Sous-bois  -  juillet 89


Contraint par la maladie de travailler dans le jardin de l'asile Van Gogh reprit le motif traditionnel du sous-bois qui l'avait toujours intéressé

" ... le jardin désolé planté de grands pins sous lesquels croît haut et mal entretenue une herbe entremêlée d'ivraies diverses"

Manière souple et empâtée qui donne à l'oeuvre une apparence de tapisserie grossièrement tissée

Cette toile était la  préférée de Jo, la femme de Théo, qui avait adoré "cette délicieuse fraîcheur de sous-bois"

Elle ne céda jamais cette toile qui passa directement de la famille au musée Van Gogh

Le mûrier  -  oct 89


Vifs contrastes de bleu, d'ocre et de jaune

Les Fauves se reconnaîtront en Van Gogh qui représente le Midi par un contraste simultané de couleurs et non par des formes ou des lignes ayant leur valeur en soi

Van Gogh a compris que la force du ton et son contenu passionnel étaient capables d'exprimer en même temps la forme, la matière, la lumière et de réaliser la synthèse entre l'émotion et la représentation

Sentier dans le jardin de l'asile  -  nov 89


En novembre Théo avait envoyé à Vincent plus de peinture que d'habitude, particulièrement des ocres compte tenu de la saison

Avec ce tableau il réalise un puissant effet spatial avec une grande économie de moyens

En arrière-plan le mur de l'asile

Au premier plan le sentier va comme un ruisseau de terre du haut à gauche au bas à droite

Le long du sentier les arbres sont quelque peu instables

Au centre un grand arbres semble étayé par un homme assis sur un muret et qui s'appuie contre lui

L'espace est fermé. Seulement à droite une petite lumière bleu clair à peine visible entre les troncs

Pour Vincent il n'y a plus d'optimisme dans cette oppressive absence de couleur d'un jour gris

Pins sur le ciel du soir  -  dec 89


Sa vie durant Van Gogh fut passionné par l'idéalisme de Delacroix

Il s'inspire du tableau de Delacroix "Le combat de Jacob avec l'ange" pour le traitement des branches et des feuillages

Van Gogh dans une lettre cite un article sur Delacroix " qui avait un soleil dans la tête et un orage dans le coeur "

Van Gogh transpose cette métaphore du combat de la vie dans son coucher de soleil qui présente une petite silhouette de femme luttant contre un vent violent

Les arbres, très expressément coupés par le cadre, symbolisent le caractère temporaire de la vie

Van Gogh emploie des tons sombres et oppose le noir et le rouge

Le "noir rouge" évoque le sentiment confus d'anxiété éprouvé par les patients de l'asile

Mais Van Gogh atténua ultérieurement l'effet des couleurs en retouchant le tableau : il apporta des tons clairs visibles dans le ciel, le sol et la masse des aiguilles de pins

Van Gogh était satisfait de cette toile car il la signa

La période de Saint Rémy ne compte que sept tableaux signés

Paysage avec arbres et figures  -  nov 89


Paysage simplifié à l'extrême

Zones ondulantes en brun, vert foncé et vert clair avec au fond des collines bleues

Les coups de pinceau horizontaux apportent la vie par leurs différentes nuances de couleur

Au premier plan le paysage est structuré par des arbres vert foncé dont le tronc est dressé hardiment

Derrière les arbres deux figures légèrement esquissées travaillent la terre

A droite une femme vêtue d'un bleu léger se met en route

Van Gogh a toujours eu l'ambition d'être le peintre des paysans au travail comme Millet qu'il admirait

Le ravin  -  dec 89


Saint-Rémy est situé au pied des Alpilles, collines de basse altitude, avec des à-pics, des ravins, des rivières souterraines qui creusent leur chemin à travers les rochers

Dans les plaines de fertiles oliveraies

Van Gogh était fasciné par ce nouveau paysage

Il pouvait sortir de l'hôpital pour peindre et dessiner cet environnement inhabituel

Il développa un style de dessin plus sinueux et une manière plus fluide de peindre

Progressivement il adoucit sa palette pour rendre les différents éléments du paysage, jouant sur les rapports entre les tonalités plus que sur de forts contrastes de couleur

Route à Saint-Rémy  -  mars 90


Paysage uniquement composé de brefs coups de brosse

Il capture les conditions changeantes de la lumière et donne l'illusion d'un point de perspective

Parfois, comme dans le ciel, on aperçoit la toile non peinte. Van Gogh crée cet effet pour suggérer des nuages dans le bleu du ciel

La composition est entièrement réalisée par les coups de brosse proches les uns des autres

Dans le ciel et dans les buissons les coups de pinceau sont dirigés vers le centre et convergent vers la petite maison

L'espace et la profondeur sont créés par l'alternance des coups de pinceaux horizontaux noir et jaune clair

A gauche l'olivier vit d'une vie propre

Les lignes noires horizontales indiquant la route rehaussent les couleurs brillantes du buisson à droite et suggèrent une vive lumière du soleil

Troncs d'arbres dans l'herbe  -  mai 90


Vers la fin de son séjour à Saint-Rémy Van Gogh connut une période créatrice au cours de laquelle il exécuta cette toile

Vincent était persuadé que son ardeur au travail le distinguait des autres patients, le rendait sensible à ce qui l'entourait et le mettait de bonne humeur

L'extrême simplicité de ce tableau est due à une composition claire

Les troncs des pins qui accrochent l'oeil par leur forme et leur coloris dominent au premier plan

L'absence de contrastes trop nets de tons et de couleurs donne à l'ensemble une apparence très décorative

Grands platanes  - dec 89


Quand il ne souffrait pas de ses crises Van Gogh avait la permission de travailler sous surveillance en dehors de l'asile

Il évitait le village et ses habitants car l'agitation le troublait

Il fit une exception pour peindre la rue principale de Saint-Rémy, le boulevard Mirabeau

Les passants et les ouvriers sont à peu près perdus sous les énormes platanes

Van Gogh avait appris des estampes japonaises que des figures, même de dimensions modestes, sont importantes dans la composition

Pour Van Gogh si grand que soit le rôle du paysage ou de la vue de villes ce sont les personnages en mouvement qui leur donnent leur vraie valeur

Les platanes dominent le tableau

Cette toile est une réplique faite en atelier car si sur le motif on s'escrime à cerner "le vrai et l'essentiel", en reprenant l'étude en atelier "on arrange ses coups de brosse dans le sens des objets ... et on y ajoute ce qu'on a de sérénité et de sourire"

Les Iris  -  mi mai 89


Ce tableau a été peint durant la première semaine de Van Gogh à l'asile de Saint Paul de Mausole à Saint Rémy

Les iris sont nombreux dans le jardin de l'asile

L'artiste a cadré les plantes au tout premier plan en se plaçant presque au niveau du sol et en éliminant ainsi l'horizon

Il en résulte une vision extrêmement concentré, l'observateur se sentant littéralement plongé dans la représentation

Même si le tableau peut paraître chaotique l'artiste a organisé avec soin les masses et les couleurs

Le "plein" des iris en bas à droite est ainsi compensé par la bande de terre nue qui lui fait contrepoint sur la gauche et dont la couleur rougeâtre est reprise par les fleurs en arrière-plan

La petite bande de pré fleuri en haut à gauche représente un second élément de "vide" introduisant un facteur d'équilibre supplémentaire

Juxtaposition du vert brillant des feuilles lancéolées et du bleu intense des fleurs

Vincent remplit tout le champ pictural, les bords du tableau viennent même couper une partie de ce qui est représenté

Cette disposition typique de l'art japonais renforce le caractère décoratif de l'oeuvre

Ces Iris furent l'une des rares toiles de Van Gogh exposées de son vivant au Salon des Indépendants de septembre 89

Les Amandiers en fleurs   -   mi février 90


Ces branches d'amandiers en fleurs porteuses du symbole de l'éclosion d'une vie nouvelle, Van Gogh les peignit pour commémorer la naissance du fils de  Théo et de Jo, qui s'appelait Vincent comme lui


Après avoir achevé cette toile Van Gogh tomba malade et fut pendant longtemps incapable de travailler

Le dessin et la touche sont très soignées

Le peintre accorde toute son attention à chacune des fleurs séparément

Ciel bleu rendu avec virtuosité par de larges coups de pinceau

La composition influencée par les estampes japonaises s'écarte des arbres en fleurs peints auparavant

VASE D'IRIS    -   mais 90


De début février à fin avril 1890 Vincent fut terrassé par une crise


De fin avril à la mi-mai, date de son départ de Saint Rémy il peignit une grande quantité de toiles de qualité


Il amorça cette nouvelle période de création en peignant des natures mortes, le meilleur des exercices


Alors que les tournesols avaient été peints dans des teintes très rapprochées il s'agit ici d'une composition en couleurs complémentaires


Le bleu violet des iris tranche sur l'orange atténué du vase et de son support ainsi que sur le jaune de l'arrière-plan


Il est possible que la branche cassée et déjà fanée qui pend à droite ait été ajoutée plus tard pour rompre la symétrie trop monotone de la composition


Cette branche témoigne en effet d'une technique picturale différente de celle appliquée au reste de l'oeuvre

VASE DE ROSES   -   mais 90


Dans une lettre du 12 mai 1890 Van Gogh annonçait qu'il travaillait sur une toile de roses avec un fond vert lumineux


Le dessin du pot est fin et délicat


Longs coups de pinceau de rose sur le fond vert ce qui intègre l'ensemble du bouquet dans le tableau


Deux branches sur la table équilibrent la composition en évitant que le bouquet constitue une masse sphérique

Champ de blé vert - début mai 89


Ce champ clôturé d'un mur faisait partie de la propriété de l'asile

De sa chambre il voyait le soleil se lever dans cette perspective

Il n'avait pas le droit de sortir de sa chambre dans les premières semaines de son internement

La toile a été peinte début mai : le blé est encore vert et il y a profusion de coquelicots

Couleurs douces : turquoise, saumon-rose et touches de bleu pâle

Le mur ne présente pas d'anges aigus mais est calmement horizontal

Les lignes des sillons sont seulement sous-entendues et les Alpilles se profilent sans agressivité

Le point de vue est du sol, dans le champ, et non de la fenêtre de Van Gogh

Champ de blé sur fond de montagnes  -  juin 89


Durant les premières semaines de son séjour à Saint Rémy, Van Gogh ne put planter son chevalet à l'extérieur de l'enceinte de l'asile.

Il voulait pourtant travailler " devant la nature car c'est le sentiment du travail qui me tient"

De sa chambre il voyait un champ de blé entouré d'un mur "une perspective au-dessus de laquelle le matin je vois le soleil se lever dans sa gloire"

Le champ de blé occupe la majeure partie de la toile; dans le lointain s'étendent les montagnes et le paysage est dominé par la masse monumentale d'un ciel nuageux"

Van Gogh a atténué la perspective du mur, créant ainsi une composition de bandes plus ou moins horizontales, avec le blé qui ressemble à une mer agitée

Il vit le champ comme "ravagé et flanqué par terre après un orage"

FLEURS

VASE D'IRIS    -   mai 90



Le 12 mai 1890 Vincent écrit " Je commence maintenant à aller mieux ... J'ai en train une toile représentant un grand bouquet de fleurs d'iris violets ... contre un fond rose où l'effet est harmonieux et doux par la combinaison des verts, roses et violets "


Bien qu'il réalisât ses tableaux d'un seul jet il y avait toujours à la base une phase préparatoire d'élaboration mentale.


Au moment où il se mettait à peindre il avait parfaitement à l'esprit le résultat qu'il voulait obtenir


Il saisit l'exubérance de la nature : les tiges difficilement contenues dans le vase semblent posséder leur propre vitalité; les fleurs se chevauchent l'une l'autre et le bouquet s'ouvre dans toutes les directions


Extrême concision du tracé des contours


Les fleurs lancéolées éclatent au bout de leurs longues feuilles raides

La rigueur linéaire du dessin jointe aux couleurs rappelle des vitraux d'église gothique

CHAMPS

Le champ clôturé  -  juin 89


Peinture déconcertante par sa forme instable et la division abrupte du paysage en régions proche et lointaine

Mais dans ce déséquilibre nous observons des marques de stabilisation : la tache vert sombre en bas à droite, les horizontales du champ rouge en haut à gauche et l'attraction du soleil décentré

Le champ clôturé c'est l'univers de l'artiste, un monde de végétation luxuriante et de chaude lumière

Cet univers est coupé du monde par un puissant courant de bleu lavande qui joint en diagonale les angles opposés du tableau par deux lignes brisées

Epaisse ombre qui serpente au bord inférieur du mur

Dans le lointain le ciel jaune s'élève au-dessus  des montagnes froides

Les taches rouges et jaunes à l'arrière plan aident à rétablir l'équilibre car elles apparaissent comme des éléments horizontaux

A gauche du champ de vagues traces sombres de sillons sont en symétrie avec la clôture de gauche et créent une perspective dirigée sur l'arbre solitaire au milieu de la montagne, au-dessus des maisons rouges

Ce recentrement entre en compétition avec le soleil â côté

Il y a souvent chez Van Gogh ce combat entre le point de fuite et un objet éloigné voisin

Champ de blé au cyprès  -  juin 89


A l'approche de ses crises les ciels que représente Vincent se couvrent de nuages en volutes tourmentées

Après la crise les ciels redeviennent calmes, d'un bleu pur sans empâtement, ce qui est le cas de ce tableau

Ayant fait ce tableau Vincent demande à Théo de préparer son retour vers le nord et envisage de s'installer auprès de Pissarro qui le premier avait apprécié sa peinture

" Je viens de terminer un paysage ... un champ de blé jaunissant encaissé dans des ronces et des buissons verts ... Au bout du champ une maisonnette avec un haut et sombre cyprès qui se détache sur les lointaines collines violacées et bleutés et sur un ciel bleu myosotis strié de rose, dont les tons purs contrastent avec les épis déjà lourds aux tons chauds comme une croûte de pain"

Champ fermé avec laboureur  - fin août 89


Fin août 89, Vincent " J'ai commencé un travail sur un motif que je vois de ma fenêtre : un champ de chaume jaune qu'un paysan laboure. Contraste entre la terre labourée violette et les bandes de chaume jaune. Les collines au fond "

Tableau composé de mémoire  : les deux arbres tristes à gauche n'existent pas; à la place il y avait un champ d'oliviers. Les Alpilles ont été rendues insignifiantes. La simple hutte au-delà du mur est devenue une maisonnette tout contre le mur

Le motif est présenté comme vu du sol alors que la chambre de Van Gogh était au premier étage

Les coups de pinceau ont une ampleur et une rigueur qui indique que ce tableau est le premier de Van Gogh après une interruption de cinq semaines

Le Faucheur  -  Essen  - oct 89


Ce tableau est une copie réalisée par Vincent  pour sa mère de la version du Faucheur au ciel vert (Amsterdam)

Ce motif du faucheur fait référence à Millet, l'un des rares artistes modernes selon Van Gogh capable de réussir une peinture religieuse

" La figure du Christ n'a été peinte comme je la sens que par Delacroix et Rembrandt ... et puis Millet a peint la doctrine du Christ "

A sa soeur Wil " Moi qui n'ai ni femme ni enfant, j'ai besoin de voir les champs de blé et difficilement je pourrai exister dans une ville longtemps "

" Que peut-on faire d'autre en songeant à toute chose dont on ne comprend pas la raison, que de regarder les champs de blé ... nous qui vivons de pain, ne sommes-nous pas nous-mêmes du blé en considérable partie ... destiné à être fauché lorsque nous serons mûrs comme lui ? "

Champ clos au paysan  -  oct 89


Van Gogh s'étonnait de voir si peu de monde travailler aux champs du côté de Saint Rémy et il fut frappé au mois de juin par la vue d'un paysan fauchant sous la lumière du soleil levant et qui lui apparaissait par la fenêtre de sa cellule

" Je viens de rentrer une toile à laquelle je travaille depuis quelques temps représentant le champ du faucheur. A présent c'est des mottes de terre et le fond les terrains arides, puis les rochers des Alpilles. Un bout de ciel avec un petit nuage blanc et violet. Sur l'avant plan un chardon et de l'herbe sèche"

Couleur mauve dominante

La présence de l'herbe indique une association avec l'ivraie et le blé

Le tableau n'évoque pas la parabole de la distinction entre le bien et le mal mais la vie pénible du paysan qui doit débarrasser son champ de l'ivraie puis "lutte comme un diable" pour conduire à bien la moisson de blé

Champ de coquelicots  -  sept 89


Au moment de peindre ses premières oeuvres à Saint Rémy Van Gogh se trouve engagé dans un contexte d'émulation artistique avec Gauguin et Bernard

Inspiré par le "synthétisme" de ses amis il tend à obtenir des effets de stylisation

Il essaie d'exprimer la pureté du paysage au moyen de " la couleur et un dessin plus volontaire"

Le coup de pinceau change à chaque élément du paysage

Il considérait ce tableau comme une étude car selon lui il n'avait pas réussi à atteindre une harmonie d'ensemble

C'est le premier tableau de Van Gogh à l 'extérieur de l'enceinte de l'hôpital. Pour célébrer cette liberté il met l'accent sur la luxuriance croissante de l'été

On distingue les collines à l'arrière plan

L'espace ouvert n'est pas interrompu par des horizontales trop insistantes

Il a choisi un point de vue élevé, regardant les buissons au premier plan puis les champs et excluant le ciel

Monet admira le traitement rapide de ce tableau et sa texture élaborée

Le Faucheur  -  Amsterdam  -  sept 89


Ce tableau montre un étonnant ciel vert pâle où le soleil se trouve placé très haut

" J'y vis alors dans ce faucheur - vague figure qui lutte comme un diable en pleine chaleur pour venir à bout de sa besogne - j'y vis alors l'image de la mort , dans ce sens que l'humanité serait le blé qu'on fauche "

Ce thème n'est cependant pas emprunt de tristesse car " tout cela se passe en pleine lumière avec un soleil qui inonde tout d'une lumière d'or fin "

" C'est une image de la mort tel que nous parle le grand livre de la  nature mais ce que j'ai cherché c'est le "presque souriant"

Par ce détail Van Gogh fait référence à Eugène Delacroix, le peintre qui avait un soleil dans la tête et un orage dans le coeur " qui serait mort " presqu'en souriant " et auquel Vincent s'identifiait très intimement

Vue de l'église de Saint Paul de Mausole  -  oct 89


Cette vue est unique dans l'oeuvre de Van Gogh à Saint Rémy

C'est la seule oeuvre qui donne un aperçu de la tour romane du 12ème siècle du monastère

On voit aussi une partie du mur de l'asile si souvent peint par Van Gogh dans ses tableaux de champ de blé

C'est une scène d'automne

Paysage avec champs labourés  -  fin 89


Paysage comportant deux centres :

- le point de perspective de l'observateur indiqué par les sillons violets qui convergent rapidement vers un point derrière les arbres sombres à gauche de l'horizon

Coups de pinceau torrentiels de couleurs contrastées dans le champ

- le second centre est le grand soleil sur la droite avec ses anneaux concentriques de traits jaunes et orangés qui s'élancent par delà l'horizon et le bord de la toile

Ces traits jaunes et orangé sont complémentaires des tons violets de l'autre partie et des bleus des montagnes au-dessus


Un sentie irrégulier traverse en diagonale le champ, coupant les principaux sillons et devançant dans le premier plan de l'observateur les rythmes des ombres et des collines lointaines

Ces longues formes onduleuses s'opposent aux lignes droites du mur d'enceinte

Magie colorée du soleil levant

Dans le ciel, au sein de la luminosité dominante, le jaune cède la place, sur les côtés, à des tons plus froids

Partout la couleur est une interaction perpétuelle de menus contrastes

Les particules colorées se meuvent dans une seule direction en variant d'un objet à l'autre, d'une région à l'autre de l'espace

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