Van Gogh   ARLES

VERGERS      PONTS


Verger bordé de cyprès – avril 88


Vincent à Emile Bernard le 9 avril 88 « En ce moment je suis absorbé par des arbres fruitiers en fleurs, des poiriers jaunes et blancs. Mon pinceau va sans aucun système. Je touche la toile avec des touches irrégulières de pinceau que je laisse comme elles sont. Par endroits des touches épaisses de couleur, des fractions de toile non touchée et ça et là des portions absolument pas finies

Le résultat est si insistant qu’il trouble les gens qui ont des idées préconçues sur la technique

Deux versions : ce tableau est la première version

Netteté de la bordure verte du petit sentier et du petit pont ainsi que de l’arrière-plan par rapport à l’autre version faite peu après

Verger avec cyprès – avril 88


Du 24 mars à fin avril 88 Van Gogh peignit 14 toiles de vergers en fleurs

Il veut créer « un verger de Provence d’une gaité monstre »

Verger composé de pêchers et de poiriers

Il décrit dans une lettre à Emile Bernard le 13 avril «  L’entrée d’un verger de Provence avec ses clôtures jaunes, avec son abri (contre le mistral) de cyprès noirs, avec ses légumes de verts variés … Tout en travaillant toujours directement sur place, je cherche à saisir dans le dessin ce qui est essentiel »

« Je remplis les espaces de tons simplifiés … tout ce qui sera terrain participera d’un même ton violacé, … tout le ciel aura une tonalité bleue »


Deux versions : ce tableau est la deuxième version

L’arrière plan est moins net

On remarque à peine le petit ruisseau

Les arbres fruitiers ne font pas d’ombre

Une échelle a été ajoutée

Verger en fleurs – avril 88


Les vergers en fleurs du printemps 88 ne contiennent pas de figures et ne montrent que rarement des signes de présence humaine

Le râteau dans ce tableau est donc une exception

Le verger blanc – avril 88


Van Gogh estimait que le tableau « Verger blanc » était supérieur au « Verger rose » car il eut seul droit à un cadre « blanc, froid et dur »

Vincent considérait le Verger Blanc comme le véritable sommet de son premier envoi à Théo depuis qu’il était installé à Arles

Il couvre tout le sol de multiples nuances de verts pour décrire les multiples sortes de végétations entre les arbres

Pruniers en fleurs – avril 88


Le 9 avril Vincent écrit à Théo qu’il « travaille sur des pruniers jaunâtres avec des milliers de branches noires »

Il précise « un verger de pruniers en fleurs »

Prédominance de touches fines et de quelques empâtements dans les fleurs

Dans cette disposition idyllique l’intrusion de la cheminée d’usine est inattendue

En contraste à cette vie moderne, à gauche, à peine visible, un laboureur au travail, symbole de l’activité rurale traditionnelle

Belle signature rouge en bas à gauche

Poirier en fleurs -


Ce tableau montre des correspondances avec les estampes japonaises

Le point de vue est singulièrement élevé, l’arbre placé si près au premier plan, le verger caché derrière les branches sont des traits de composition caractéristiques des artistes japonais

Le tronc d’arbre au premier plan à droite est une tentative de donner à la composition un aspect plus équilibré

Au milieu petit papillon jaune à peine reconnaissable

Pêchers en fleurs – avril 88


Vincent fit cette deuxième version du tableau « Pêchers en fleurs » qu’il avait fait adresser en hommage à Madame Mauve suite au décès de celui qui fut son seul maître

Contraste des couleurs assez dures de la clôture de roseaux et des teintes pastels à d’autres endroits

Van Gogh n’était pas satisfait et ne signa pas l’œuvre

Pêchers en fleurs – avril 88


Vincent fit cette deuxième version du tableau « Pêchers en fleurs » qu’il avait fait adresser en hommage à Madame Mauve suite au décès de celui qui fut son seul maître

Contraste des couleurs assez dures de la clôture de roseaux et des teintes pastels à d’autres endroits

Van Gogh n’était pas satisfait et ne signa pas l’œuvre

Pêchers en fleurs, Souvenir de Mauve – avril 88


Vers le 30 mars Vincent reçut de sa sœur un faire-part de décès du peintre néerlandais Mauve qui fut son seul maître

Ce portrait l’a ému « Un je ne sais quoi m’a empoigné et serré la gorge d’émotion »

Il réalisa ce tableau et demanda à son frère de l’envoyer à Mme Mauve

Tableau réalisé d’après nature en une séance « probablement le meilleur paysage que j’aie fait »

Il en fit une deuxième version

Madame Mauve remercia par un mot élogieux ce qui fit dire à Vincent « J’ose croire que peu à peu ils y viendront quand même aux impressionnistes »

Verger avec un pêcher en fleurs -


Ce tableau est une peinture expérimentale où Van Gogh utilise une touche qu’il appelle pointillisme comme Georges Seurat et Paul Signac mais il applique les  points plus librement qu’eux et sans la même préoccupation scientifique

Le Verge rose – avril 88


En reprenant sans cesse le motif des vergers, Van Gogh voulut sans aucun doute obtenir des tableaux de qualité qui devraient plaire sur le marché de l’art

Il écrivit « Les vergers en fleurs sont des motifs qu’on a chance de vendre ou d’échanger »

«  Dans cet envoi il y a le verger rose sur toile grossière … il me semble que plus tard cela pourrait monter et nous dédommager en quelque sorte de ce que dans le passé nous avons eu trop peu de chance »

Verger en fleurs avec vue d’Arles – …


Au début de janvier 89 durant sa convalescence à l’hôpital il écrit à son frère « dès qu’il fera beau je me remettrai aux vergers en fleurs »

Ce tableau a été fait au sud d’Arles, à 800 m de promenade à pied de l’hôpital. On voit les tours de Saint Trophime

Comparé aux verges de 1888 ce tableau est flatteur dans son traitement, moins hâtif dans les coups de pinceau et plus graphique

Le contour des bâtiments et bien net

Le pont de Langlois – Otterlo – mars 88


Après son arrivée à Arles fin février 88 Van Gogh fit « des études à droite et à gauche » dans le but de se familiariser avec un environnement nouveau

Ce tableau du pont fut probablement exécuté vers le 14 mars

On y voit, tranchant joliment sur le bleu clair du ciel, le pont de Réginelle, situé au sud de la ville et qui enjambe le canal d’Arles à Port de Bouc

Ce pont (détruit en 1935) est par erreur qualifié par Van Gogh de « Pont de Langlais », altération de « Langlois » qui était le nom du gardien du pont

Van Gogh a voulu reproduire le paysage provençal à la manière d’une estampe japonaise

Il passe de la touche généralement libre et très picturale qu’il pratiquait à Paris à un coup de pinceau assez stylisé et à une répartition plus claire de la surface

Il écrit «  Le résultat est une chose drôle comme je n’en ferai pas tous les jours »

Van Gogh voulait présenter ses œuvres sur le marché de l’art hollandais et il proposa à son frère de confier le « Pont de Langlois » au marchand de la Haye Tersteeg

Il s’était brouillé avec lui mais voulait maintenant le convaincre qu’il avait acquis « la compréhension et le sens de la couleur »

Le pont de Langlois – coll Part – avril 88


Van Gogh réalisa une deuxième version  du Pont de Langlois

Il apporta plusieurs retouches à cette réplique qu’il destinait à Théo et estima le résultat meilleur que l’original

Le pont de Langlois – Cologne – mai 88


Tableau réalisé du 10 au 20 mai 88

Van Gogh aimait ce pont basculant car il lui rappelait la Hollande

Trois figures contrastées : une lavandière, une arlésienne avec un parasol et un paysan sur sa charette

Le pont de Triquetaille – octobre 88


Ce tableau fut achevé le 13 octobre

Tableau réalisé un matin gris : tout est gris, l’escalier, le ciel, le pavement, les figures

Van Gogh « Tout en fait est dans des tons gris et mélangés »

Evocation d’un matin gris hollandais avec des éléments de la vie urbaine moderne

Lourds empâtements du ciel et de la route

Constructions linéaires rapides

Rapidité des coups de pinceau dans le pont et les escaliers comme dans les figures approximatives


Van Gogh est si concentré sur la  pierre, l’asphalte et le fer qu’il exclut toute vue du Rhône

C’est comme s’il peignait une passerelle sur un chemin de fer

Cette structure massive a été érigée en 1875

Des diagonales disparates se disputent notre attention mais elles sont contrées par le placement stratégiques des silhouettes, particulièrement de la femme vue de dos qui monte les escaliers

Le pont de chemin de fer – Zurich – octobre 88


Vue de deux ponts de chemin de fer achevée le 13 octobre

Le plus important au premier plan est celui de la ligne PLM d’Arles à Marseille

Le second au fond dessert une ligne mineure

Image étonnante par la complexité des lignes multidirectionnelles

Les murs et le tablier de fer du pont reculent vers le fond et attirent le spectateur

Attirance atténuée par le placement stratégique des figures particulièrement par la femme vue de dos et le jeu du soleil couchant entre les deux ponts

La couleur n’a pas de rôle déterminant

Des coups de pinceau tourbillonnant s’interpénètrent dans le ciel

Empâtement blanc pour le visage de la femme

Le vert du premier plan près du mur est repris dans le jardin que l’on aperçoit au fond

La roubine du roi avec lavandières - juin 88


Adoption d’un point de vue élevé : effet obtenu en diminuant la largeur du canal et en exagérant à gauche la courbe du canal, en relevant la ligne d’horizon et en coupant la cheminée de l’usine à gaz

Le soleil se couche en fin de journée

Tableau réalisé près de la place Lamartine

Exécution rapide. On lui reproche de peindre trop vite. Il répond «  Devant la nature l’émotion est parfois si forte qu’on travaille sans se rendre compte que l’on travaille … les coups de pinceau viennent dans la continuité et la cohérence comme les mots dans un discours ou une lettre … cela n’a pas toujours été ainsi et il y aura de nouveau des jours difficiles vides d’inspiration »

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