Van Gogh   PARIS

FLEURS     TOURNESOLS


Cruche avec oeillets rouges et blancs - été 1886


A Paris Vincent peint des fleurs pour introduire une couleur plus vivante dans ses tableaux

D'autres peintres recherchent sa compagnie et s'il ne vend pas encore de toiles il échange des tableaux avec d'autres peintres ce qui, souligne son frère dans une lettre à sa mère, permet de constituer une collection de valeur.

Des amis lui offrent des fleurs ce qui lui permet de travailler sur l'opposition des couleurs mais d'une manière plus lumineuse qu'en Hollande

Vase avec glaïeuls - été 1886


Van Gogh admirait Delacroix et ses théories sur les contrastes des couleurs. L'importance de la couleur s'imposait dans la réflexion de Vincent et avait une forte influence sur sa manière de peindre

Il écrivait à Théo "La couleur est à la peinture ce que l'enthousiasme est à la vie"

A Paris il devint familier des oeuvres impressionnistes et partageait leur vision naturelle et non conventionnelle.

Il commença à appliquer ses propres théories de couleur et utilisait les fleurs comme modèles

Avec les glaïeuls il explore les harmonies basées sur le rouge, le bleu et le jaune

Il peint avec des coups de pinceaux créant de forts empâtements

Il peint des tiges plutôt raides et tempère leur caractère formel par des fleurs se penchant sur le côté du vase ou posées sur la table

Van Gogh "J'ai manqué d'argent pour payer des modèles sinon je me serais entièrement donné à la figure. J'ai peint une série d'études de couleurs, simplement des fleurs, ... dans la couleur, cherchant la vie. Le vrai dessin c'est de modeler avec la couleur"


L'étude des fleurs représentait pour lui un entraînement permettant d'abandonner les tons sombres du passé et de libérer sa fantaisie dans un triomphe de couleurs


Dans cette nature morte les couleurs vives disposées en petites touches dans les pétales fragiles et en longs coups de pinceau dans les tiges s'inspirent de la manière de Monticelli


Dans cette peinture l'exubérance de Van Gogh explose : le vase qui contient les fleurs semble happé par le bouquet qui délimite avec ses couleurs la moitié gauche tourbillonnante du tableau et envahit la table complètement dissimulée

Vase avec coquelicots


Les rouges coquelicots dominent toute la composition


Le rouge vif écrase le vert doux des tiges et des fleurs en bourgeons


Le vase clair marque la séparation entre la masse des coquelicots et le rouge de la table également fort


Fond violet lumineux  à gauche et sombre à droite

Arrivé à Paris en mars 1886 Vincent fut enfin confronté à la peinture moderne et réalisa la nécessité d'une palette plus claire

Pendant les été 86 et 87 il peignit des séries de natures mortes de fleurs "essayant de rendre une couleur intense et non une harmonie de gris"


Vincent admirait l'usage inventif des couleurs par le peintre méridional Monticelli


Dans ce tableau les fleurs blanches sont dominantes

Quelques teintes bleu pâle, rouge, jaune et orange

Vase placé sur une surface verdâtre avec un peu de complémentaire rouge

Fond très sombre


Ce bouquet emprunte sa force à la disposition méticuleuse d'un peu de couleur parmi le blanc dominant qui tient sa vivacité de petites variations de ton et du maniement du pinceau

Roses trémières dans une cruche


Contraste des complémentaires rouge et vert rehaussées d'une pointe de blanc


L'influence de Monticelli se traduit par l'empâtement sculpté et la couleur vibrante


Ce tableau est un bel exemple de ces "exercices" sur la couleur pratiqués par Vincent au cours de l'été 1886

Vase avec oeillets et coquelicots

Ce tableau peint en octobre 1886 est la plus grande nature morte de Van Gogh réalisée à Paris


En signant fièrement ce tableau Vincent indiquait toute l'attente qu'il portait sur son accueil par le public


Dans un vase bleu lumineux une abondance d'oeillets, de coquelicots et de marguerites


Un fond d'un bleu brillant pour ce vase posé sur des couleurs de terre

Le bouquet emplit le cadre et projette une ombre sur le fond


Vincent a fait une pause après avoir peint le fond pour que le fond soit sec avant d'appliquer plus de peinture


Le rouge très vif des coquelicots contraste avec le bleu du fond et des oeillets


Plusieurs variétés de bleu : celui du vase, du fond et des oeillets

Un grand bouquet de fritillaires arrangées dans un vase rond en cuivre

L'artiste exploite le contraste complémentaire des fleurs qui vont de l'orange jaune au rouge orange


Fond en pointillé bleu


Il réussit à donner de la vie à ce bouquet assez statique et symétrique grâce aux fritillaires courbées sur la gauche


Les fleurs aux étamines blanches, le vase et la table sont traités d'une autre manière que le fond pointillé et diffèrent entre eux par le coup de pinceau


Vase nettement déformé et perspective impossible de la table

De telles déformations (fréquentes dans l'oeuvre de Cézanne) renforcent l'expression personnelle et sont considérées comme signe de la sincérité du peintre


Roses trémières dans une cruche


Contraste des complémentaires rouge et vert rehaussées d'une pointe de blanc


L'influence de Monticelli se traduit par l'empâtement sculpté et la couleur vibrante


Ce tableau est un bel exemple de ces "exercices" sur la couleur pratiqués par Vincent au cours de l'été 1886

C'est dans l'environnement rural de son enfance dans le village de Zundert du Brabant septentrional que naquit son grand amour pour les plantes. Lors des promenades en famille il avait l'habitude de cueillir des fleurs pour remplir une corbeille.


A Paris au coeur de l'été 1887 il fut fasciné par une seule espèce de fleur : le tournesol. L'Elinathus annuus, son nom scientifique, est une plante exotique originaire d'Amérique. Au 16ème siècle des marins espagnols en ramenèrent des graines en Europe. Il prospérait facilement partout s'il recevait suffisamment de soleil.


Dans cette première étude, Van Gogh opta pour un style graphique proche du dessin

Pour créer une variation entre les deux fleurs de même grosseur, il traite l'exemplaire de gauche dans des tons plus foncés et celui de droite dans des tons plus clairs, de sorte que ce dernier se confond quelque peu avec l'arrière-plan assez pâle

Dans ce petit croquis Vincent adopte une composition avec un fond plus foncé


Il peignit la fleur de gauche dans des tons plus clairs et retourna celle de droite en la décalant légèrement vers l'arrière

Vincent décida d'exploiter sa trouvaille sur une toile beaucoup plus grande encore avec quatre tournesols au lieu de deux


Il y montra de plus grandes parties des épaisses tiges, soulignant ainsi nettement la robustesse du tournesol


Comme le tableau était plus grand il introduisit davantage de variation dans l'arrière-plan, utilisant outre du bleu un orange contrastant et des rouges apparenté


Il appliqua ces couleurs en variant les touches d'où un résultat réellement foisonnant


Le tableau n'est pas tout à fait achevé

Ce tableau appartient à la série des natures mortes de fleurs que Van Gogh offrait à la Segatori qu'il courtisait


Il lui offrait ces fleurs parce que disait-il, elles "durent éternellement"

Belle harmonie des bleus et des jaunes


La touche pointilliste tend de plus en plus à se transformer en un jeu de hachures ou de bâtonnets

A partir de l'étude précédente Vincent développa la composition sur  une toile beaucoup plus grande gardant au départ l'arrière-plan verdâtre comme dans l'étude préliminaire avant de lui préférer un bleu  intense


Le résultat est impressionnant : les jaunes intenses donnent de la puissance au coloris

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