Descente de croix Prado
Dans cette pieta, saint Jean et la Vierge sont les seuls acteurs du drame
La composition se réduit à l’essentiel
Une roche placée entre le groupe sacré et le donateur met celui-
Descente de croix Bruxelles
Il faut préciser que dans l’important atelier que dirigeait Rogier les compagnons étaient chargés de l’exécution et parfois de la conception des tableaux
Le bien le plus précieux d’un peintre était le fond d’études et de modèles
Les grandes compositions étaient toujours le résultat d’une commande
Descente de croix Londres
Le commanditaire voulait figurer avec son saint patron, saint Jérôme à la place de saint Jean
La Vierge se trouve privée de l’appui offert du côté gauche par saint Jean
Marie-
Retable de Saint Jean
Ce retable présente en trois panneaux :
L’attribution du nom
Le baptême du Christ
Salomé et le martyr de Saint Jean
Attribution du nom
Pendant qu’Elisabeth se repose, Marie la future mère de Jésus apporte le nouveau né à Zacharie qui était devenu muet car il avait douté mais qui retrouve à cet instant la parole
Marie est distinguée par une auréole
Le baptême de Jésus
Présenté au centre du retable, c’est l’acte le plus important accompli par saint Jean Baptiste
Salomé
Elle est une beauté très mondaine à la renommée sulfureuse
Elle est vêtue à la mode des cours princières françaises
A l’arrière plan, Hérodiade, la mère de Salomé pique dans la tête du martyre sous l’empire de la haine
Saint Luc dessinant la Vierge
La légende attribue à saint Luc une activité de peintre ; c’est pourquoi les peintres
du moyen-
Van der Weiden fut le premier à représenter la Vierge et l’Enfant posant devant le peintre
La scène ne se déroule pas dans un atelier mais dans une salle surélevée qui ouvre à l’arrière plan sur une rivière et une partie de la ville.
La Vierge est sur la marche d’un trône de bois surmonté d’un baldaquin. Elle nourrit l’Enfant.
Saint Luc, mi-
La confrontation directe du peintre et de son sujet sacré présente un caractère révolutionnaire.
Ce tableau se réfère au tableau de Van Eyck, la Vierge au chancelier Rollin
Rogier exprime sa fierté d’artiste en peignant saint Luc en tant que peintre. Saint Luc ressemblerait aux portraits du peintre qui nous sont parvenus. Saint Luc ne peint pas mais dessine à la pointe d’argent, mettant ainsi davantage l’accent sur la représentation spirituelle.
Belles qualités picturales de clair-
Image de la tendresse et de l’amour maternel, la Vierge est à la fois humble et majestueuse
Placée devant le spectateur elle paraît réelle
Le drapé de sa robe forme de beaux motifs calligraphiques
Saint Luc s’approche doucement comme l’ange de l’annonciation, il semble sur le point de tomber à genoux
Ses mains mobiles et sensibles expriment la spiritualité du portrait
Vierge avec quatre saints
Tableau probablement exécuté pour Côme de Médicis
Pierre portant la clé
Jean-
Saint Côme portant un urinal dont le verre est riche en reflets
Saint Damien portant une cuillère
Saint Côme et Saint Damien étaient les saints patrons des médecins et de la famille Médicis ( medici= médecin en italien)
Saint Pierre et saint Jean-
Composition d’influence italienne car les figures centrales de la vierge et de l’enfant sont surélevées
Par opposition aux scènes de la peinture flamande les têtes ne se trouvent pas à la même hauteur
Mais à la différence de la manière italienne :
Personnages dans un espace étroit comme s’ils se trouvaient devant le rideau d’un théâtre et paraissent disposer d’une liberté de mouvement réduite
Les figures sont élancées, démesurément effilées et les visages sérieux et recueillis
Les lys blancs symbolisent la pureté de Marie et les iris sa souffrance lors de la passion du Christ
Vierge du musée de San Marino Californie
En diptyque avec le portrait de Philippe de Croy
Vierge du musée de Tournai
En diptyque avec le portrait de Jean de Gros
Vierge en rouge du Prado
La console sur laquelle se trouve la vierge semble déborder du champ pictural et rentrer dans l’espace où se trouve le spectateur ce qui constitue un effet de trompe l’œil assez fréquent chez les primitifs flamands
La tête est particulièrement inclinée
Rogier reprend la tradition italo-
Retable Braque
Sur le panneau central la vierge et saint Jean Baptiste se tournent vers le Christ, maître du monde
Le bord inférieur des cadres constitue une sorte de balustrade devant les personnages sur laquelle saint Jean Baptiste peut appuyer son livre à gauche
Les paroles des personnages sortent de leur bouche sous forme de banderoles comme les bulles des bandes dessinées actuelles
Le texte de Marie Madeleine n’est pas prononcé par elle
Le paysage lointain prend son sens par rapport aux figures. Il représente le monde entier sur lequel règne le Christ
A gauche le baptême du Christ se déroule sur fond de paysage flamand
A droite la robe de prix qui épouse les formes du corps caractérise l’ancienne prostituée et la pécheresse repentie
Elle tient délicatement dans ses mains le flacon d’onguent avec lequel elle oignit les pieds du Christ
Triptyque des sept sacrements
Pour représenter les sept sacrements ainsi que la crucifixion, fondement de la rédemption, Rogier situe les différentes actions dans un lieu unique : une basilique à trois nefs
Seul l’Eucharistie se trouve au milieu près de l’autel et est ainsi associée au sacrifice du Christ
Le groupe de la crucifixion se trouve placé à un autre niveau de la réalité que les autres sacrements. Le format démesuré convient à son importance
Grands personnages seulement sur le panneau central mais le prêtre se tenant au fond, la différence d’échelle semble due à la perspective
Problème pour le manteau de la sainte à gauche qui atteint le prêtre en train de baptiser
A gauche sont représentés le baptême, la confirmation et la confession
A droite l’ordination, le mariage et l’extrême onction
Les anges qui survolent les scènes portent la couleur liturgique adéquate et tiennent des phylactères qui expliquent le sens de chacun des sacrements
Le Jugement Dernier
Polyptique d’importantes dimensions de 9 panneaux
Le retable ouvert présente le jugement dernier
Sur le panneau central, le Christ du jugement, portant le lys et le glaive, est assis sur un arc en ciel, le globe terrestre à ses pieds, tandis que les anges soufflent dans des trompettes et que les morts ressuscitent
Sous le Christ, l’archange Michel pèse les âmes : la balance s’incline car les vertus sont légères et les péchés lourds
La vierge et saint Jean-
Derrière eux sont assis les apôtres : six de chaque côté ; derrière eux à droite trois saintes et à gauche quatre saints dont un pape, un évêque et un roi.
Les panneaux qui encadrent le Christ représentent des anges portant les instruments de la passion
Les panneaux des extrêmes gauche et droite figurent le ciel et l’enfer
Détail inhabituel pour l’époque, le diable et ses acolytes sont absents de la scène de l’enfer
VAN DER WEIDEN
Mise au tombeau
Les proches éplorés de Jésus lui font leurs adieux avant de le déposer dans sa tombe
Le premier plan est dominé par la vue de biais du couvercle du tombeau conforme aux traditions de l’Europe du Nord ainsi que la diagonale des figures
Vierge du musée de Caen
Elle se détache sur un fonds de brocart bleu fonçé
En diptyque avec Laurent Froimant
VAN DER WEIDEN