Pythagore, auteur du fameux théorème du triangle rectangle


"La somme des carrés des deux cotés du triangle est égale au carrré de l'hypothénuse"

Averroès, reconnaissable à son turban blanc, connu pour avoir ouvert le monde chrétien aux connaissances orientales et musulmanes

Francesco Maria della Rovere,

le  neveu du pape Jules II,

futur duc d'Urbin

Parménide se penche vers Pythagore dont il veut peut-être contester la démonstration

Héraclite, 6ème siècle av JC, philosophe pessimiste, est isolé des autres à cause de sa réputation de mauvais caractère.

Il s'appuie sur un bloc de marbre pour écrire son nouveau traité

Il est représenté sous les traits de Michel-Ange qui travaille à côté à la décoration de la Chapelle Sixtine et qui est connu lui aussi pour son caractère brutal et changeant

Autoportrait de Raphaël,

en béret noir

En un seul geste Raphaël a concentré l'essence de la doctrine des deux plus importants philosophes classiques

- l'esprit positif d'Aristote qui compose les lois de nature définissant l'équilibre de l'ordre pratique gouvernant la terre et ses habitants

- la puissance spéculative de Platon, créateur de l'idée d'archétype, du principe absolu et parfait, d'où tout émane et vers quoi tout tend à retourner


L'affinement de l'esprit par le savoir conscient permet de diriger le désir d'assouvissement de l'homme

L'Eros, correctement tourné vers Dieu, vers l'absolu, devient caritas et conduit l'âme vers la quies, ultime aspiration humaine

L'étude de la philosophie et des sciences révèlent à l'homme qu'elles portent  sur des objets  ayant dans tant de choses créées, une existence et une qualité qui ne sont pas en mesure de lui apporter l'état de paix auquel il aspire.

Le geste de Platon vers le haut indique en cohérence avec la doctrine chrétienne la direction vers laquelle se tourner pour trouver des réponses aux interrogations escamotées par le monde réel.


Raphaël situe la discussion philosophique dans une grandiose architecture lumineuse

Il adopte une conception spatiale de l'architecture et dans le sillage de Bramante il veutt proportionner les membres et l'espace

La perspective grandiose est inondée d'une lumière dorée qui enveloppe la scène et dispose l'esprit de l'observateur à s'abandonner au calme solaire de l'action

Les philosophes avance doucement occupés qu'ils sont à une discussion calme

Platon et Aristote sont vêtus à l'antique et leurs manteaux rose et bleu ciel attirent immédiatement l'attention

Bien des personnages du gouvernement du pape étaient reconnaissables dans les traits des philosophes ce qui invitait à reconnaître dans la cour papale une réincarnation moderne de la sagesse antique

Raphaël abandonne les contrastes froids de couleurs et donne aux visages une expression très humaine

Dans "La Dispute" les couleurs étaient encastrées et contrastantes. Le dessin linéaire creusait et isolait chaque figure.

Dans "L'Ecole" chaque couleur est mélangée et non plus arborée dans son ton simple, les ombres ne contrastent plus, le trait du dessin disparaît

Tout est fondu dans cette poussière dorée qui inspire un abandon heureux

Cette fresque est aussi le produit d'une organisation technique du travail en atelier

Une fois que le peintre avait fini ses études préparatoires le dessin définitif était réalisé sur une immense feuille de papier obtenue en collant des feuilles plus petites

Pour "L'Ecole" Raphaël colla des dizaines et des dizaines de feuilles

Le dessin ainsi reporté sur une grande feuille était ensuite perforé avec une aiguille, le dessin se retrouvant en pointillé

Pour transférer les dessins sur l'enduit il fallait repasser les contours criblés avec un sachet plein de poudre de charbon qui passaits à travers les trous des aiguilles et se déposait sur le mur derrière en reproduisant le dessin

Ainsi à travers le dessisn du carton préparatoire Raphaël contrôlait ses collaborateurs

Raphaël atteint le classicisme par un processus de soustraction

Le traitement des drapés en est un exemple : dans "La Dispute" les étoffes s'entortillent dans des plis et des frétillements de lumière; dans "L'Ecole" elles sont simplifiées et réduites à l'essentiel de manière à ne pas interférer avec l'attitudes des corps qui en retirent une grande puissance

Deux sculptures symbolisent les divinités de la raison :

- à gauche Apollon reconnaissable à sa lyre, symbole de la limpidité de la pensée

- à droite Minerve, personnification de la finesse de l'intelligence

Elle tient dans ses mains une lance et un bouclier avec la tête de Méduse,  qui doit repousser les ombres de l'irrationnel et du monstrueux loin de la clarté de la philosophie

Diogène qui répondit à Alexandre qui lui proposait une faveur "Retire-toi de mon soleil"

Euclide (sous les traits de Bramante) se tient penché en train de démontrer avec un compas un nouveau théorème

Xénophon (en bleu)

discute avec

Socrate,

le maître de Platon


Socrate conversant avec des jeunes gens  semble compter sur ses doigts les arguments d'un syllogisme

Platon et Aristote sont au  centre et au point de fuite de la  peinture. Ils portent la toge romaine et ont une attitude majestueuse.

Platon tient à la main un des ses Dialogues, le Timée, tandis qu'Aristote à son Ethique à la main

Platon idéaliste tend la main vers le ciel, le monde des idées

Aristote empiriste désigne la terre

L'Ecole d'Athènes est une fresque de 770 sur 440 cm réalisée entre 1509 et 1510

Les couleurs dominantes sont l'ocre, le beige et le pastel

L'orange et le bleu sont complémentaires

L'utilisation de la lumière et de l'ombre est à l'époque une particularité

Cette fresque symbolise la Philosophie et la recherche du Vrai est en opposition avec la fresque "La dispute du Saint Sacrement" qui représente la victoire de la Théologie

Jules II voulait célébrer l'accord entre la foi et la raison


Raphaël a voulu rassembler les figures majeures de la pensée antique à l'intérieur d'un temple idéal inspiré du projet de Bramante pour la Basilique Saint Pierre

Il veut faire de la Rome moderne l'équivalent de la Grèce antique


La peinture compte 58 personnages

On peut reconnaître :

L'ECOLE  d'ATHENES

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LE  PARNASSE

Le Parnasse est une sorte de Paradis terrestre où l'esprit divin souffle sur les poètes

Les poètes entendaient faire de la poésie un art divin (ars divina), une autre théologie (altera theologia) qui témoignerait de la Vérité sur le mode poétique

L'harmonie est dans le sujet de la fresque, elle émane du dieu Apollon au centre qui joue du violon entouré des neufs Muses

La trompette de Calliope fait allusion à la renommée des poètes  tandis que la cithare suggère par ses sept cordes l'harmonie des planètes

Par le nombre parfait de dix qu'ellles forment avec Apollon, les Muses expriment aussi l'harmonie universelle telle que l'a découverte Pythagore

Apollon

Calliope munie de la trompette qui évoquerait la poésie épique

Terpsichore qui tient la cithare évoquant la poésie lyrique

Deux muses :  Melpomène  et  Thalie

Homère dirige ves le ciel ses yeux sans lumière tandis qu'Ennius recueille son chant

Dante, au profil de médaille

Sapho, étendue avec grâce et désinvolture dans son vêtement bleu et blanc, rehaussé de galons d'or

Elle se retourne vers un groupe où on devine, derrière l'arbre, la tête de Pétrarque

Ovide, un doigt sur la bouche discute en présence du vieil Horace

Ovide, un doigt sur la bouche discute en présence du vieil Horace

Remise des Décrétales au Pape Grégoire IX par le dominicain Saint Raymond de Penafort

Le souverain pontife a les traits de Jules II (Pape de 1503 à 1513)


Une décrétale (en latin epistola decretalis ou litteræ decretales) est une lettre par laquelle le pape, en réponse à une demande, édicte une règle en matière disciplinaire ou canonique. La décrétale peut être prise aussi bien sur un sujet général que particulier ; elle est parfois distinguée du décret pontifical, pris par le pape de son propre chef.



Tableau de Lorenzo Lotto

« Remise des Pandectes à l’empereur Justinien »


Le Code de Justinien est composé de quatre éléments :

Le Digeste ( Pandectes en grec) est encore aujourd'hui la principale source de notre connaissance du droit romain.

Ce Digeste est la compilation des consultations des jurisconsultes d'époques diverses (les jura), de la République ou de l'Empire. L'élaboration de ce recueil fut décidée par Justinien le  15 décembre 530

LES  VERTUS

COURAGE - PRUDENCE - TEMPERANCE

LA  CHAMBRE  D'HELIODORE

Cette salle fut décorée par Raphaël aussitôt après la Salle de la Signature

Les scènes illustrent la protection miraculeusement accordée par Dieu à l'Eglise

La voûte de la salle représente :

- le Buisson ardent

- le sacrifice d'Abraham

- Noé qui sort de l'Arche

- le Songe de Jacob

HELIODORE  CHASSE  DU  TEMPLE

Le sujet biblique est tiré du livre des Macchabées : Héliodore venu dérober le trésor du Temple de Jérusalem est chassé par les anges

Le sujet fut probablement choisi par Jules II lui-même dont la politique consistait à expulser les usurpateurs hors des terres pontificales

Il se fit représenter à gauche sur la chaise pontificale

Le  portrait de Jules II laisse transparaître l'autorité de ce pape qui combattit aux côtés de ses troupes

Cette fresque constitue un aspect exceptionnel de l'art de Raphaël par le mouvement dont elle est animée (Héliodore, les trois anges, le personnage qui s'enroule autour d'un pilier)

LE MIRACLE DE LA MESES DE BOLSENA

Ce sujet commémore le miracle qui donna naissance à la Fête-Dieu. En 1623 un prêtre célèbrait la messe à Bolsena

En lui-même il doutait de la présence réelle du Christ dans l'Eucharistie : alors au moment de la consécration l'hostie saigna

Jules II est représenté agenouillé face au prêtre

Derrière le pape, sa suite et les gardes suisses

La lunette arrondie percée d'une fenêtre décentrée posait une difficulté de composition

Raphaël a résolu le problème en disposant asymétriquement les escaliers de part et d'autre de l'autel pour corriger l'étroitesse de la partie gauche du tableau

A gauche il a aussi animé la foule d'un certain mouvement

LA DELIVRANCE DE SAINT PIERRE

Les Actes des Apôtres racontent comment Pierre, prisonnier à Jérusalem, vit en songe un ange qui le délivrait

Quand il se réveilla il se retrouva libre

La lumière joue un rôle essentiel, très variée suivant la source dont elle provient : de la lune, de la torche du garde ou de l'ange

Par l'expression de la luminosité cette peinture anticipe les recherches de Caravage et de Rembrandt

SAINT LEON LE GRAND ARRÊTE ATTILA

Léon Ier à la nouvelle de l'arrivée des Huns se porte au-devant d'eux et aidé par l'apparition des apôtres Pierre et Paul armés il arrêté Attila

Raphaël a situé la scène aux portes de Rome, caractérisée par le Colisée, une basilique et un aqueduc

( La rencontre eut lieu en fait en 452 à Mantoue. Le pape fut aidé par l'intervention de l'empereur Marcin sur les arrières des Huns. En 455 il  ne put empêcher le pillage de Rome par Genseric)

La calme assurance du pape et de sa suite contraste avec le désordre des barbares

Jules II mourut en 1513 lorsque la fresque était en cours de réalisation

Raphaël peignit alors le portrait de Léon X qui figurait déjà sur le tableau comme cardinal Jean de  Medicis paré de la "capa magna"

Une grande partie de l'oeuvre à droite fut exécutée par les élèves de Raphaël

LA SALLE DE L'INCENDIE DU BORGO

Ce fut la dernière pièce décorée par Raphaël

Le succès et le grand nombre de commandes conduisirent Raphaël à accélérer sa production et à travailler avec de nombreux aides

Raphaël réalisa les dessins et une bonne partie des cartons, laissant à son atelier l'exécution des travaux

A la voûte les fresques de Perugin ont été conservées

LE  COURONNEMENT  DE  CHARLEMAGNE

Pour glorifier le règne de Léon X qui ayant succédé à Jules II avait confirmé Raphaël dans sa tâche, on peignit des scènes de sa vie et de la vie des papes qui portèrent le même nom que lui: Léon III et Léon V

La scène du couronnement de Charlemagne montre l'empereur sous les traits de François Ier, couronné par Léon III  qui a les traits de Léon X

C'est Léon X qui signa avec François Ier le concordat de Bologne en 1516

L'INCENDIE  DU  BORGO

En 847 le pape aurait maîtrisé par un signe de croix l'incendie qui ravageait le quartier entourant la basilique Saint Pierre dit quartier du Borgo

Raphaël passionné d'antiquité comme tous les artistes de la Renaissance peignit à gauche la colonnade du temple de Mars Ultor

Le groupe du jeune homme portant un vieillard rappelle le récit de Virgile (Enée fuyant Troie en portant son vieux père Anchise, le petit Ascagne à ses côtés et suivi de son épouse Creüse)

Élégance de la jeune femme à droite portant une jarre

Au fond la loge des bénédictions de la basilique constantinienne apparaît telle qu'elle était au temps de Raphaël


LA  BATAILLE  D'OSTIE

La scène évoque la victoire remportée par Léon IV à Ostie en 849 sur les Sarrasins

Sous la figure de Léon IV on reconnaît Léon X

Fresque exécutée par Giulio Romano


LA  JUSTIFICATION  DE  LEON  III

D'après une chronique médiévale Léon III calomnié décida de se justifier dans l'Eglise Saint Pierre

Alors une voix retentit "C'est à Dieu, non aux hommes, de juger les évêques ... "

Le visage de Léon III est celui de Léon X


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Première  Page  de .RAPHAEL à ROME....


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