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HANS   MEMLING

HANS  MEMLING est né aux environs de Francfort vers 1440.

En 1465 il est mentionné il est mentionné dans les registres de la bourgeoisie de Bruges mais il ne fut pas inscrit dans le registre de la guide des peintres et ne remplit aucune fonction administrative ce qui indique qu’il jouissait d’une position privilégiée.

Il avait épousé Anna de Valkenaere dont il eut trois enfants.

Il demeurait dans une grande maison de la rue Saint-Georges dont il deviendra propriétaire.

Décédé le 11 août 1494 il fut enterré dans sa ville d’adoption.


Il travaillait pour la bourgeoisie locale, pour les guildes et les couvents.

Il se consacra surtout à l’hôpital Saint-Jean, devenu aujourd’hui un musée.

Son traitement des figures et des compositions fait supposer une connaissance profonde de l’œuvre de Van der Weiden. Il serait même resté dans son atelier jusqu’à la mort du maître en 1464.


Suivant la tradition, ses sujets étaient puisés dans la bible ou dans la vie des saints.

Il a emprunté à Van der Weiden nombre de  personnages et de compositions mais demeure original car il tempère leur intensité dramatique par une recherche constante d’équilibre et de calme.

Dans le traitement de ses figures aux formes épurées, qu’il dispose géométriquement, un faible contraste de lumière et d’ombre définit le contour et crée le volume.

Des éléments d’architecture ordonnent l’espace et le divisent de façon archaïque.

Il n’applique pas radicalement la vision analytique de Van Eyck mais partage la tendance humaniste à  prêter attention au monde environnant, au rendu des matières et des couleurs et à la réflexion de la lumière.

Il attache beaucoup d’intérêt à l’observation des plantes et des animaux.

Ses arrière-plans toujours renouvelés en d’infinies nuances sont caractéristiques : tantôt un intérieur en pleine lumière, tantôt des paysages aux tons éclatants.

D’un bout à l’autre de son œuvre, le style de Memling n’évolue guère, l’artiste reproduisant ses propres figures et ses compositions.


SAINT JEAN-BAPTISTE ET SAINT JEAN L’ EVANGELISTE

 (appelé aussi « LE MARIAGE MYSTIQUE »)


Sur les volets extérieurs, les donateurs en prière figurent avec leurs saints patrons.

A gauche saint Antoine et saint Jacques le Majeur

A droite sainte Agnès et sainte Claire.

Le panneau central

Un rigoureux équilibre se dégage de la composition.

La Vierge se trouve au  centre d’une pyramide formée par sainte Barbe et sainte Catherine agenouillées de chaque côté de l’Enfant Jésus et par deux anges se faisant face.

Au second plan saint Jean-Baptiste et saint Jean l’Evangéliste, patrons de l’hôpital.

Unité réalisée par la parfaite symétrie de l’ordonnance.

Le mouvement de chacun des personnages est à peine esquissé. Le plus accusé est celui de Jésus passant l’anneau au doigt de sainte Catherine.

Sentiment de majesté accentué par la somptuosité des brocarts et le chatoiement des soieries.

Le mysticisme de Memling n’a rien de la pauvreté ascétique. Il ne dédaigne pas les pompes mondaines de la vie princière qu’il cotoyait.

Nulle magnificence n’est excessive pour la Madone.

Les volets intérieurs


Le volet de gauche représente la décollation de saint Jean-Baptiste. Le bourreau tend à Salomé la tête du précurseur.

Trois personnages suivent la scène qui se devant un décor de cité médiévale.

Au second plan on voit Hérodiade et Salomé au festin du roi Hérode dans une salle ouverte sur un balcon.

Memling a rendu le supplice du saint avec un sobre réalisme mais en gardant la retenue qui lui est propre.

Le volet de droite figure saint Jean à l’île de Pathmos, recevant la révélation de l’Apocalypse.

Il s’apprête à  noter la dictée divine tandis qu’il suit des yeux les visions tumultueuses qu’il va relater.

Ces scènes témoignent chez l’artiste d’une surabondance richesse d’imagination et d’une science profonde dans l’art  d’agencer les divers plans du tableau en perspectives d’une remarquable profondeur.

On admire la scrupuleuse fidélité au texte inspiré et la diversité avec laquelle sont ordonnés les différents sujets

L’  ADORATION  DES  MAGES


Ce triptyque est l’occasion de glorifier une fois de plus la mère de Dieu.

Les volets extérieurs

Exemple du talent de l’artiste à exécuter des architectures en demi-grisaille. Cette peinture en trompe-l’œil indique que Memling renonce au relief excessif de van Eyck.

Saint Jean, patron de l’hôpital est assis devant un paysage agreste. A l’arrière-fond le baptême du Christ.

Sainte Véronique qui symbolise la charité chrétienne pour ceux qui souffrent présente le saint suaire.

Le paysage du fond se raccorde à celui de gauche.

Le panneau central

La Vierge assise au centre d’une étable de convention présente son fils aux trois rois. Deux rois offrent leurs présents dans des hanaps orfévrés. Saint Joseph en retrait tient en main le ciboire du troisième mage. Le roi agenouillé à la droite de la Vierge serait Charles le Téméraire. La tête du berger de la fenêtre de droite serait celle du peintre. Le dévot appuyant son livre d’heures sur la muraille est le frère Jan Floreins.

Simplicité et unité de la composition.

Caractère surnaturel de la Madone.

Idéalisation des personnages immobiles dans l’ambiance recueillie.

Accord soutenu des couleurs mais sans outrance.

Les volets intérieurs

Le volet de gauche est consacré à la nativité. La Vierge occupe les trois quarts de la hauteur du champ mais le peintre dirige l’attention sur l’enfant Jésus. La Vierge tend maternellement les bras vers l’enfant couché sur un pan de son manteau. Joseph protège de la main la flamme d’un cierge. Scène familière et imposante.

Le volet de droite décrit la présentation au temple. Siméon reçoit pieusement l’enfant sur un linge immaculé. Les personnages sont stylisés pour exprimer le sentiment du divin mais aussi profondément humain au regard du frêle enfant.

Atmosphère d’intimité pieuse.

PORTRAIT  DE  MARIA  MOREEL


La fille du bourgmestre de Bruges, Guillaume Moreel, est représentée dans une attitude d’hallucinante fixité au point qu’elle fut surnommée la sybille Sambetha.

On prête à la syblille les paroles prophétiques : « Le fruit d’une vierge sera le salut des peuples. Le Verbe immatériel s’incarnera »


Avec le minimum de moyens picturaux, l’artiste nous propose une jeune fille fixée dans l’extatique contemplation d’on ne sait quelle vision intérieur.

DESCENTE  DE  CROIX


Memling choisit de montrer les personnages en demi-figures afin de concentrer son sujet sur l’expression des visages et les gestes des mains.

Douleur intense dans une réserve pleine de dignité.

Coiffes blanches des saintes femmes délicatement bordées.

Dessin ferme pour marquer les traits masculins.

Paysage du fond assombri par un ciel d’orage aux nuages dramatiques.


SAINT  CHRISTOPHE


En 1484 Guillaume Moreel et sa femme, Barbe van Hertsvelde, commandent à Memling un triptyque sur lequel ils figurent avec leurs fils et filles.

Les trois saints sont :

Saint Christophe qui protége de la mort subite

Saint Maur pour rappeler le nom du donateur (Moreel)

Saint Gilles parce qu’il avait protégé une biche et qu’en néerlandais, biche se dit « hert » ( rappel du nom de sa femme)


Il est rare dans la peinture flamande de trouver des figures de saints en pied comme sujet principal d’un retable.


Cette œuvre est également l’un des premiers exemples de portrait d’un groupe familial.


DIPTYQUE  DE  MARTIN  VAN  NEWENHOVEN


Ce diptyque avait été commandé au peintre par Martin van Newenhoven, patricien brugeois, fier de sa noblesse et de ses richesses et qui devait devenir bourgmestre de Bruges en 1497.


Premier volet : la Vierge à la pomme

La Madone est vue de face jusqu’à mi-corps. Elle présente une pomme à l’Enfant qu’elle soutient de la main droite sur un coussin aux chatoyantes broderies.

Memling exprime l’idéal de pureté, de grandeur et de détachement qu’il se faisait de la Madone.

La tête en ovale rétréci, l’affinement des mains et l’attitude hiératique de majesté sont remarquables.

La Vierge est le sujet unique de l’œuvre, pas de cour habituelle.


Deuxième volet : Martin van Newenhoven

Le donateur du triptyque a 23 ans.

Le modelé du visage, éclairé d’une lumière égale et sans effet de contre-jour est d’une intense expression intérieure.

La forte ossature du nez et les lèvres épaisses dénotent une sensualité contenue.

Memling ne construit pas ses portraits en soulignant le contour extérieur du visage mais en partant de sa structure interne.

Il n’accuse pas le volume au moyen d’un éclairage oblique à la manière de van Eyck.


RETABLE  DE  KIDWELLY


Œuvre pleine de charme et de simplicité.

Le donateur et sa femme se mêlent à la conversation sacrée entre la Vierge, les anges musiciens et les deux saintes, Barbe et Catherine.

La douceur du paysage qui se déroule d’un seul tenant dans de larges ouvertures atténue la rigidité symétrique de la composition.

Représentation d’un château fortifié et d’une rivière avec un moulin.


Monumentalité des figures des deux saints Jean.

Le Baptiste est un jeune et beau prophète au manteau violet jeté sur son vêtement de bure.

L ’Evangéliste, au visage serein, aux cheveux bouclés est placé dans un intérieur très géométrique.

Rajeunissement de l’iconographie traditionnelle, manifestation d’un esprit de renaissance.


CRUCIFIXION


Sous un ciel dramatiquement sombre, Memling exprime son talent de metteur en scène en décrivant plusieurs évènements sans que leur nombre crée le désordre.

Au premier plan, à gauche, Marie et Saint Jean et à droite les soldats qui jouent aux dés le vêtement du Christ.

Il n’y a que peu de sang et les personnages ne marquent pas de cruauté particulière, même celui qui de sa lance transperce le côté du Christ.

La richesse des couleurs donne au drame toute sa force

LES  SEPT  JOIES  DE  MARIE


Des scènes nombreuses évoquent la vie de Marie.

La nature occupe une grande part du tableau avec l’évocation de sites très divers : la nativité, les rois mages, le massacre des saints innocents, la montée au calvaire, la résurrection, la pentecôte.

Remarquable évocation du massacre des innocents et de la moisson.

Nous considérons l’évènement de l’extérieur en le surplombant

LA  PASSION


Dans ce tableau des scènes nombreuses se répartissent en des alvéoles et se déroulent selon un ordre compliqué, formant un labyrinthe urbain qui se prolonge en de lointains paysages.


Il s’agit de constructions complexes dont le caractère cyclique permet de suivre tous les épisodes de la Passion du Christ.


Memling commence le récit des dernières journées du Christ à son entrée à Jérusalem. Il nous donne une vision totale de la ville sainte, avec ses divers monuments grandioses, ses remparts et toute la campagne avoisinante.


Beaux nocturnes de la Cène et du Jardin des oliviers.

Les foules entrent et sortent de la ville pour participer à l’arrestation, au jugement, à la flagellation et à l’Ecce Homo.

La procession du calvaire s’ébranle pour contourner les remparts et nous assistons à la mise en croix, à l’ensevelissement et à la résurrection.


Les détails de ce répertoire sont bien accordés et les petits personnages sont parfaitement individualisés.


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