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LE  BERNIN

APOLLON ET DAPHNE (1622-1625)

 

Après avoir tué le monstre Python, Apollon rencontre Cupidon, le dieu de l'Amour, absorbé dans la fabrication de son arc.

Enorgueilli par son récent exploit, Apollon se moque d’Amour et lui conseille d’abandonner le tir à l’arc, qui convient mieux aux excellents chasseurs comme lui.Pour se venger Cupidon frappe Daphné d’une flèche de plomb, qui provoque l’aversion, tandis qu’Apollon est frappé d’une flèche d’or qui, au contraire, fait naître l’amour

Apollon rencontre Daphné. Épris de la jeune fille le dieu la poursuit sans relâche, jusqu’à ce que Daphné finisse par demander secours à son père.

Soudain alors qu’Apollon est sur le  point de la rattraper, la jeune nymphe se change en laurier.

La posture la plus courante de Daphné la montre levant les bras, qui se transforment en branches.

Le Bernin immobilise dans le marbre la jeune nymphe qui se fige dans une écorce protectrice et s'enracine dans la terre.

 

La poursuite est rendue par le parallélisme des corps, deux beaux jeunes corps harmonieux qui auraient pu s’aimer, si seulement cette peste de Cupidon n’avait pas voulu se venger de sa blessure d’orgueil

De minuscules détails marquent la transition entre l’humain et le végétal : les orteils se transformant en racines, l’écorce enveloppant doucement le corps ferme de Daphné, les doigts et les cheveux se prolongeant en rameaux de laurier.

  

Un distique en latin, composé par le cardinal Maffeo Barberini (futur pape Urbain VIII) et gravé sur le cartouche du socle, légitime la présence d’un tel groupe dans la demeure d’un prélat : “Celui qui aime suivre les formes fugaces du divertissement finit par se retrouver avec des feuilles et des baies amères”. La morale est sauve.

ENEE  ET  ANCHISE (1618-1620)

 

Quand Troie tomba aux mains des Achéens grâce à la célèbre ruse d'Ulysse, Énée s'enfuit avec son père Anchise,  et son fils Ascagne, aussi appelé Iule, les Lares pour fonder selon les vœux des Dieux la nouvelle Troie en Hespérie (l'actuelle Italie).

Latinus, le roi des Latins, accueillit Énée et les siens, et leur permit de s'installer dans le Latium.

D'après le récit de Virgile, Romulus et Rémus seraient les descendants d'Énée par leur mère Rhéa Silvia, et fils du dieu de la guerre Mars.


La famille des Julien (gens Julia en latin) de Rome traça son origine généalogique de Iule, fils d'Énée. Le plus célèbre membre de cette famille a été Jules César (Caius Julius Caesar).

 

D'un point de vue allégorique, l'œuvre représente les trois âges de la vie, où Anchise porte sur ses épaules une statue des dieux Lares, il est lui-même porté par son fils Énée alors qu'Ascagne les suit


 Ce groupe touche par sa figuration des trois âges de la vie : Énée au centre de la composition, adulte dans la force de l’âge, porte son vieux père Anchise sur l’épaule avec une grande facilité, alors que son fils, un enfant, s’accroche à ses jambes.


Le moment est capital : Énée fuit Troyes en feu, à bout de résistance, emportant avec lui le passé et l’avenir pour créer un ailleurs à l’origine de Rome.


Le corps d’Énée est parfait, musculeux à souhait, des jambes toutes en finesse, des mains puissantes enserrant la cuisse émaciée de son vieux père, une épaule d’un naturel incroyable dans laquelle s’enfonce la main d’Anchise.


LE RAPT DE PROSERPINE (1621-1622)

 

Proserpine, fille de Jupiter et de Cérès, est enlevée par Pluton, seigneur du royaume des ombres.

Épris de la jeune fille, il en fait son épouse, la reine des Enfers.


Cérès, furieuse d’apprendre ce qui est arrivé à sa fille, se retire de la terre, provoquant partout la sécheresse et la famine.

Jupiter ordonne à Pluton de rendre Proserpine à sa mère.

Or la jeune fille a eu le malheur de croquer un pépin de grenade alors qu’elle était aux Enfers, ce qui la lie définitivement au monde des morts.

En effet, il ne faut rien manger dans le royaume des morts, sous peine de ne plus pouvoir revenir parmi les vivants.


Le roi des dieux établit donc que la jeune fille passera une partie de l’année sur la Terre et l’autre avec Pluton, dans son royaume.

La grenade, liée au mythe de Proserpine, est considérée depuis le Moyen Age comme un symbole de résurrection.


Sa composition en spirale est faite pour accentuer le dynamisme dramatique et est soulignée par le mouvement des cheveux et des drapés.

L'empreinte des doigts du dieu des enfers dans les chairs de Proserpine est  réaliste et participe aussi de l'effet dramatique du rapt.

Le Bernin invente le marbre charnel, le marbre animé, le marbre doté d’une âme.

Proserpine tente de résister aux assauts de Pluton, le corps projeté dans un sens alors qu’elle repousse celui du dieu dans l’autre, déformant son visage sous la pression de sa main.

LA  FONTAINE DES QUATRE FLEUVES

 

(Fontana dei Quattro Fiumi en italien) (1648 - 1651) fut bâtie par le Bernin au centre de la piazza Navona (place Navone) à Rome, devant l'église de Sant'Agnese in Agone.

 

Les quatre fleuves qu'elle représente symbolisent un continent :

le Danube (Europe)

le Gange (Asie)

le Nil (Afrique) (le visage voilé car on ne connaissait pas sa source)

et le Rio de la Plata (Amérique)

 

L'absence du continent australien s'explique par le fait que ce continent n'avait pas encore été découvert. 


Cet obélisque amené à Rome par Caracalla provient du cirque de Maxence.

  

La fontaine du Maure au sud de la place Navona, due à Giacomo Della Porta représente un maure aux prises avec un dauphin.

La statue centrale est exécutée sur des plans de Bernini


Fontaine de Neptune au nord

LE BERNIN  -  CHAIRE DE SAINT PIERRE (1656-1666)


Le Bernin exécuta cette construction de bronze à la demande d'Alexandre VII


Construction de 20 m de hauteur pour abriter une relique, le siège épiscopal attribué à Saint Pierre, mais en fait un trône en bois qui servit lors du couronnement de Charles le Chauve en 875


L'oeuvre du Bernin revêt la forme d'un trône de bronze soutenu par les quatre pères de l'Eglise : Ambroise, Augustin, Grégoire, Jérôme


Il est couronné de putti, des insignes épiscopaux et d'une gloire jaillissant des rayons ceignant l'ouverture ovale et de la colombe, symbole du Saint Esprit


Ainsi la chaire de Saint Pierre apparaît comme un trait d'union entre le ciel et la terre

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