88 – 1913 – CP114 – 130*132 – DSC0451


SCHWARZE  STRICHE 1   -   TRAITS NOIRS  1


Une des dernières toiles peintes par Kandinsky à Munich en 1913

Une de ses  premières œuvres non-objectives dans sa marche vers l’abstraction lyrique la plus pure ou «  la peintue absolue »

La composition avec son filigrane délicat de lignes qui s’entrecroisent n’a aucun lien avec le monde matériel

Le caractère expressif et brillant des formes colorées organiques qui se chevauchent et des traits noirs très graphiques fait penser à un puzzle flottant ou à une tapisserie

Les taches de couleurs primaires et complémentaires créent l’illusion d’un mouvement rapide et donnent l’impression de vouloir se transformer en cercle, ce qui deviendra une caractéristique des œuvres du peinte

En 1913 il retourne à Moscou juste avant que n’éclate la guerre

Durant les années qu’il passe en Russie il produira très peu de tableaux et se consacrera surtout à l’enseignement et à la réforme des musées



89 – 1913 – M102 – 120*140 – DSC0906-2


IMPROVISATION 34   -  ORIENT  II


Bandes diagonales en rouge, bleu-violet et noir dans le coin supérieur gauche

Une arche bleue à droite

Une femme allongée au premier plan (ou un couple ?)

Impression de liberté, d’abstraction et de spontanéité

Couleurs d’une dominante orientale






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COMPOSITION VI


Kandinsky “J’ai porté en moi ce tableau pendant un an et demi »

« Le déluge fut le point de départ de mon inspiration. C’était une peintue sur verre que j’avais faite pour mon plaisir. Quand je revis ce tableau qui allait d’une exposition à l’autre … j’étais ému par les couleurs, la composition et aussi par le dessin. Du premier coup je fis une esquisse définitive. Presque tout fut bon du premier jet. »

Kandinsky « Tous les éléments ont atteint un parfait équilibre de sorte qu’aucun élément n’a la prépondérance et le motif initial du tableau (le Déluge) a été dissous. Ce tableau est une création autonome purement artistique. Rien ne serait plus faux que de considérer ce tableau comme la représentation d’un évènement »

Une des compositions les plus grandes de l’époque munichoise de Kandinsky

Le point de départ est le Déluge qu’il a d’abord représenté dans un peinture sous verre

Partant de deux centres  secondaires un centre principal s’est formé dans lequel l’évènement dramatique culmine

Les couleurs blanc et rose génèrent une impression d’indéfini

Les petites formes brisées demandent un peu d’assourdissement et de calme que leur apportent de longs traits solennels

Pour atténuer le traitement dramatique des lignes Kandinsky a inséré différentes nuances de rose qui ralentissent la progression dramatique des formes principales

Quelques taches bleues viennent interrompre cette tranquilité

Les formes très foncée en haut à gauche apportent une note évocatrice de désespoir

On remarque en bas à gauche la barque à rames. Ce signe représente le péril, la menace et l’anéantissement qui se déroulent également sur le plan formel

Le motif central (le Déluge) est transformé en un être purement pictural

Avec cette nouvelle peinture abstraite d’aspect chaotique Kandinsky élabore un nouveau langage pictural et se prononce pour l’autosuffisance des formes et des couleurs






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ESQUISSE  II  POUR PEINTURE AU BORD BLANC


Kandinsky se remémore son leitmotif : le combat de Saint Georges avec le dragon

Au fur et à mesure il modifie le motif initial en formes de plus en plus abtraites

La ligne blanche centrale évoque la lance du combattant

En bas à gauche un abîme

Une vague qui remonte et tombe en une forme ondulant paresseusement et qui forme un lac à droite

La crête de la vague sous forme de dentelure blanche







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SUR LE THEME DU JUGEMENT DERNIER


L’image se dissout dans un fouillis de formes colorées qu’une force centripète attire vers le centre du tableau

Les éléments se déchaînent et seule la tour reste encore identifiable

Les taches bleues, jaunes et rouges qui flottent dans l’espace atténuent le facteur dramatique

Masse centrale d’un violet profond

Selon Kandinsky cette couleur violette est liée au deuil (chez les chinois) tandis que le jaune et le vert dynamisent l’atmosphère

Kandinsky « Chaque oeuve voit le jour de la même manière que le cosmos, par des catastrophes qui du hurlement chaotique des instruments formeront finalement une symphonie appelée musique des sphères »




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IMPROVISATION AUX FORMES FROIDES


Le thème central pourrait être celui de l’affrontement figuré par les deux masses bleue et rouge qui s’apprêtent à absorber les petits corpuscules épars qui gravitent autour d’elles

Kandisnky « La valeur de telle couleur est soulignée par telle forme et atténuée par telle autre … Les  propriétés des couleurs aigües sonnent mieux dans une forme aigüe (le jaune dans un triangle). Les couleurs profondes sont renforcées par des formes rondes (le bleu dans un cercle)








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TABLEAU  A  LA  TACHE  ROUGE


Kandinsky peignit 12 toiles en 1914 et 29 en 1913. Cette toile fut peinte le 25 février 1914.

Kandinsky se libère des tâches secondaires (2ème édition du Blaue Reiter) « Ma tête est bourrée à ras bord et colossablement embrouillée »

Toute référence au monde des objets est abolie

Nuées irisées qui suivent un mouvement ascendant. Formes vagues aux contours tremblés qui se métamorphosent sous nos yeux.

La forme-couleur rouge est la seule surface pratiquement peinte en aplat

L’unique lien entre ce monde créé par le peintre et le monde qui nous entoure est le double arc trapézoïdal tracé au somment du tableau et liant deux noyaux

Division poussée de la touche simulant le scintillment des peintures sous verre

Animation très grande de la surface peinte par le travail du pinceau qui reste visible

Des caractéristiques de la  peinture sous verre semblent être recréés dans ce tableau : un fond nébuleux jaune-blanchâtre, des effets de moucheté, des lignes tremblées

Kandinsky peint 23 toiles en 1913 et 12 toiles en 1914

Ralentissement dû au malaise du peintre qui s’éloigne du Blaue Reiter

Kandinsky « Ma tête est comme une ruche d’abeilles … bourrée à ras bord et colossablement embrouillée »

Sans commencement ni fin ce carré est considéré comme l’exemple même de l’art abstrait

Toute référence au monde des objets est abolie

Peinte en aplat, la tache rouge en haut à gauche est reliée par un double arc tracé au sommet du tableau à une nébuleuse colorée dans un halo sombre

Les couleurs se superposent et se juxtaposent  touche par touche

Kandinsky veut retrouver le scintillement des fixés sous verre

Animation très grande de la surface peinte

Le fond nébuleux, les effets de moiré, de mouchetage et d’estompage des lignes sont des caractérisitiques de la peintue sous verre

A cette époque l’enrichissement d’une technique picturale par une autre fait partie des recherches de l’artiste







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PANNEAU  POUR  EDWIN  R.CAMPBELL  II


En 1913 fut organisée a New-York une exposition présentant des œuvres de Cézanne, Van Gogh, Gauguin mais aussi Matisse, Braque, Picasso

Un des riches américains protecteur des arts et acheteur important, Eddy, incita son ami Campbell à commander quatre panneaux pour décorer le hall d’entrée de son appartement

En 1953 ce panneau fut vendu dans une vente aux enchères régionales pour 20 dollars

« De même que la musique est la poésie de la sonorité, la peinture est la poésie de la vue ; le sujet traité n’a rien à voir avec l’harmonie ou la sonorité de la couleur »

Ce panneau a des tons plus sombres que les autres panneaux : il serait associé à l’automne








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Kandinsky a laissé libre cours sur la toile à un tourbillon de motifs très hétérogènes n’ayant aucun lien entre eux

Notre attention est tiraillée entre des ensembles de formes complexes

Un couple en costume bavarois debout près d’un petit débarcadère

Les étraves et les avirons de bateaux à rames

Peut-être une cascade

Une boule rouge comme un soleil près du bord supérieur

Un viaduc au-dessus d’une rivière

Un bateau à voile

Abstraction d’un cavalier qui arrive de la gauche et qui représente l’idée de l’Apocalypse

Le titre du tableau Improvisation Gorge aurait été inspiré par une impression que Kandinsky perçut lors d’une excursion en 1914 à la Gorge du Diable dans les Alpes Bavaroises

Pendant l’été 1914 Kandinsky peint une œuvre consacrée au paysage alpin de la Bavière. Le titre Gorge fait référence à une excursion en compagnie de Gabrielle Münter dans les gorges de Höllental. Il aurait aussi voulu réunir en une seule toile les impressions de plusieurs séjours estivaux à Murnau

Moins d’un mois après sa promenade dans les gorges, (le 3 août 1914), Kandinsky est obligé de quitter Murnau et l’Allemagne en raison de l’éclatement de la guerre

Cette « Improvisation » évoque une époque heureuse en train de se terminer et qu’il veut immortaliser avant son départ

C’est pourquoi les éléments iconographiques disséminés redeviennent reconnaissables interrompant le processus vers l’abstraction

On distingue le petit couple en costume bavarois au milieu du tableau

Sous le ponton on voit passe deux barques avec des rames

Une forme circulaire au centre représente un lac de montagne

La large bande bleue à l’arrière indique la surface d’un lac plus grand

En haut à droite un voilier et des rubans rayés interprétés par certains comme des voies ferrées

Kandinsky avait invité Arnold Schönberg a passer l’été à Murnau et lui avait envoyé un plan détaillé de sa main des maisons autour du lac et du chemin de fer qui le jouxte

On constate l’élimination des données de la perspective. Les images semblent flotter séparément autour du centre du tableau selon un agendement circulaire inscrit dans un carré comme dans « Interprétation rêveuse » de 1915









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PANNEAU  POUR  EDWIN  CAMPBELL   IV


Un critique a interprété ces panneaux comme un cycle dédié aux quatre saisons. Ce Panneau IV serait associé à l’hiver

Ce panneau IV a des tons plus clair et plus lumineux que le panneau II associé à l’automne

Ce panneau semble composé de plusieurs petits détails qui suggèrent une source naturaliste ou tout au moins un paysage volontairement dissimulé

La conception générale de l’œuvre est basée sur le contraste entre la structure circulaire qui englobe les formes diverses en bas à droite et la structure carrée délimitée par différents éléments linéaires en haut à gauche

Ce modèle de composition est donc obtenu par l’union de deux noyaux indépendants

L’ensemble a un mouvement concentrique qui renforce l’impression d’unité dans la composition

Ce mouvement est donné par l’effrangement des taches sombres dans la partie inférieure du tableau et par les arcs de cercle parallèles en haut à gauche

La présence d’une large marge blanche fait percevoir l’image centrale comme un tout bien qu’elle soit composée de modules géométriques hétéroclites

Kandinsky reçoit la commande de quatre grands panneaux décoratifs pour le hall de l’immeuble de Campbell, fondateur de la marque Chevrolet

A cette époque les formes abstraites ont refoulé toutes les formes d’origine figurative. La collision de couleurs et de formes non figuratives constitue le point de départ de ces compositions

La composition semble en pleine ébullition. On ne peut identifier un centre solide et stabilisant. Toutes les formes et les couleurs sont comprises dans un mouvement rotatif qui les entraîne au-delà des limites du tableau

En bas à gauche une forme pointue de couleur bleue introduit dans la composition

Une autre forme pointue multicolore mène à un rectangle d’un rouge sourd qui est posé sur elle

Au-dessus s’élève une cataracte écumante de tons bleus et verts. Elle est  traversée par des traînées de couleur et recouverte de points et de taches

Deux lignes horizontales traversent le tableau et délimitent une sorte de champ central







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PANNEAU  POUR  EDWIN  CAMPBELL   1


Ce panneau est le premier des quatre panneaux commandés en 1914 à Kandinsky par Edwin Campbell, fondateur de la marque automobile Chevrolet

Il voulait décorer l’entrée se son appartement new-yorkais

Il a réalisé plusieurs études à l’aquarelle et à l’huile avant d’exécuter sa commande

Il choisit de ne pas proposer une simple variation sur un thème mais de concevoir des images différentes qui renvoient les unes aux autres







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PEINTURE  AUX  TROIS  TACHES


Dénué de toute référence à l’objet ce tableau n’est plus qu’un évènement purement formel et chromatique

Une forme organique ovale au contour grossier et irrégulier, comparable à un organisme cellulaire tente de persister dans son être aux perturbations provoquées par le déplacement d’éléments étrangers à l’intérieur des limites tracées

Œuvre aux tons stridents

Kandinsky parlant de « cosmos résonant » : « un réseau de couleurs et de formes libres enfin libérées des associations figuratives







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FUGUE


La musique apparaît à Kandinsky comme un modèle méthodologique pour la peinture

Kandinsky est convaincu de « l’ordre polyphonique de son tableau » et choisit le titre de « fugue »

La fugue est une composition musicale dans laquelle les variations successives du thème forment plusiers parties qui semblent se fuir et se poursuivre l’une l’autre

Kandinsky « La musique est l’art qui utilise ses moyens, non pour représenter les phénomènes de la nature, mais pour exprimer la vie spirituelle de l’artiste et créer une vie propre des sons musicaux »






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OISEAUX  EXOTIQUES


Kandinsky « Plus effrayant devient le monde, plus abstrait devient l’art »









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A  LA  VOIX  INCONNUE   (aquarelle sur papier)


Le romantisme avait une influence considérable aussi bien dans la vie de Kandinsky que dans son œuvre. Le romantisme reflète la nostalgie du temps passé et porte en lui l’attente impatiente des jours à venir

Le romantisme était un élément fondamental de l’art mais aussi de la vie de Kandinsky

Il entendit une voix inconnue au téléphone et ne cessa de la rechercher jusqu’au jour où il rencontra finalement la femme à qui elle appartenait. Il l’épousa en 1917 et cette aquarelle fut le premier cadeau de Kandinsky à sa jeune épouse Nina Andreevsky

Aquarelle réalisée en 1916 en hommage à la jeune Nina Andreevsky qu’il venait de rencontrer. Ils se marieront l’année suivante. Cette rencontre fit suite à un coup de téléphone donné par hasard : frappé par la voix de la jeune fille l’artiste décida de lui donner eun rendez-vous

Ce tableau reprend un thème que Kandinsky étudiait depuis longtemps : le rapport entre la forme de la composition et le bord du tableau. Le signe reste à l’intérieur d’une bordure ovoïde idéale et laisse les angles de la toile vides, occupés uniquement par la couleur du fond

Cette toile se distingue par le petit nombre d’éléments graphiques et l’emploi de lignes brisées et d’angles aigus








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TABLEAU  SUR  FOND  CLAIR


Un des huit tableaux peints en 1916 et des quatre réalisés à Stockholm au cours d’un séjour de trois mois au début de 1916

En 1915 Kandinsky a peint zéro toile (comme en 1918). Les raisons ? guerre, insécurité matérielle, difficulté à trouver un atelier …

Rupture compensée par des recherches sur papier qui porteront leurs fruits plus tard.

Kandinsky ne dispose d’aucun marchand et n’a pas encore de collectionneurs

Le  peintre intervertit surla toile l’extériorité et l’intériorité. Il s’agit d’un paysage entrevu à travers un trou de format irrégulier qui crève la trop grande régularité de la toile

Dans cette déchirure il inscrit des formes gigognes qui s’emboîtent les unes dans les autres

On devine les rameurs traditionnels dans la tache jaune en bas du tableau

A la différence des paysages qu’il dessine à la même époque ce tableau est construit avec un haut et un bas

Harmonie un peu grise, douceâtre, à peine relevée par des roses

La matière elle-même est légère : de simples frottis

Avec ce tableau Kandinsky se remit à la peinture pendant son séjour en Suède après une longue interruption depuis août 1914

Il était arrivé de Moscou à Stockholm où il fréquenta pour la dernière fois pendant trois mois Gabrielle Münter

Ce tableau montre la confrontation de Kandinsky avec le motif de la marge sur lequel il avait beaucoup travaillé

Comme à travers un kaléidoscope, et curieusement repoussé au loin, apparaît une configuration au motif quasiment paysager, dans des couleurs bigarrées mais adoucies

Une forme fermée sur un fond clair, cernée d’une bordure marron

Cette forme enferme les figures colorées dans une sorte de cavité dans laquelle elles semblent tourner sur elle-mêmes







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COMPOSITION


Kandinsky séjourne à Stockholm du 23 décembre 1915 au 16 mars 1916

Par tradition la Suède, terre neutre, accueille de larges communautés russes et allemandes et nombreux sont ceux qui s’y réfugient pour échapper à la désorganisation économique de la guerre

Kandinsky dans « Uber den Kunsler” salue les vertus purgatives du cataclysme dans lequel il se trouve. « Tout contenu nouveau exige une forme créée à son image et une forme sans contenu est un péché contre l’esprit »

Au cours de ce séjour il décide de se séparer de Gabrielle Münter. Maintenant c’est lui qui établit méticuleusement les listes de son travail

En mars  1916 Kandinsky rentre à Moscou malgré les graves difficultés financières qu’il rencontre

Cette œuvre peut apparaître comme un plaidoyer  pour la défense de l’art comme expression individuelle du sentiment

Kandinsky orchestre un tout dynamique provenant du jeu d’ensemble des forces individuelles et des couleurs




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NAIVE

Kandinsky reprend d’une manière très dynamique un certaint nombre de motifs qui figuraient déjà dans  plusieurs toiles précédentes tels que l’église, la ville sur le mont, le couple, la barque et ses rames, les cavaliers

Le titre fait référence à l’art naïf dont le peintre était un fervent admirateur dans les années 1910



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IMPROVISATION  REVEUSE


Dans certaines oeuvres de 1913 Kandinsky a approfondi le thème du rapport entre les dimensions de la toile, la forme de la composition et la marge inférieure

Dans cette « Improvisation » les éléments inscrits sur une toile carrée semblent se déplacer circulairement





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COMPOSITION VII


Pour préparer Composition VII Kandinsky a réalisé plus de 30 dessins et aquarelles et dix grandes études à l’huile

Kandinsky a commencé la toile le soir du 24 novembre 1913. Le tableau était achevé le 28.

Le tableau ressemble à une gigantesque énigme.

Harmonie faite d’un nombre infini de motifs et d’expressions

Les coups de pinceau ont une vivacité tellement spontané qu’on ne les croirait pas prémédités

Une mutidude de lignes :

- certaines droites et se coupant en angle droit

- certaines courbes esquissant un cercle

- certaines ondulées comme le guidon en bas à gauche ou les vagues en haut à gauche

De multiples couleurs :

- franches comme le rouge (l’amour), le bleu (la force) et le jaune (la tranquilité)

- indécises qui hésitent et semblent se mêler aux couleurs voisines

Des motifs que chacun peut imaginer comme :

- la caquette d’un jockey au centre

- une ascension en haut à droite

- des voiles de bateaux effilés qui glissent

Kandinsky considérait ce tableau comme le plus important avant la guerre

Il créa plus de 30 dessins et aquarelles préparatoires

La toile de 2 m sur 3 m fut peinte en trois jours

Le peintre est parti de la forme ovale centrale cernée de noir pour recouvrir la toile de formes éclatées produisant d’infinies combinaisons d’images aux multiples couleurs

On reconnaît avec peine des motifs d’œuvres antérieures tels le canot, le cavalier,la troïka qui gravitent autour du centre bouillonnant semblable à l’œil du cyclone

L’approche de la guerre a probablement marqué Kandinsky au moment de l’exécution de cette toile

Oeuve majeure de Kandinsky au cours de ses dernières années à Munich

Tableau d’une grande complexité thématique préparé par plus de trente études

De multiples formes explosées en petits segments de couleur se dirigent vers la partie supérieure du tableau à droite

En bas à gauche le bord du tableau est formé de grands aplats de couleur qui donnent à la composition une orientation en diagonale

Une zone supérieure agitée et une zone inférieure plus calme

Tableau peint entre le 25 et le 28 novembre 2013

Le point de départ est la forme ovale cernée de noir au milieu du tableau qui a été ensuite recouverte de petites formes dynamiques

On reconnaît :

- en bas à gauche le motif de la barque à rames

- en haut dans le coin gauche la troïka

Ces motifs tournent autour d’un centre bouillonnant formé par une forme graphique ovale semblable à l’œil d’un cyclone

Kandinsky a peut-être été sensible à la menace de guerre imminente ce qui expliquerait ce tempo exacerbé

Kandinsky « La peinture est une collision fracassante de mondes différents destinés à créer par leur combat un monde nouveau qu’on nomme l’œuvre … Chaque œuvre naît exactement comme naquit le cosmos »


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HELLES BILD  -   TABLEAU CLAIR


On peut voir dans ce tableau des vestiges de la référence à un paysage

Toile lyrique et délicate composée de couleurs vives et de traits noirs

Flottant dans les airs cette toile fait penser davantage à un dessin

Sa qualité aérienne et sa légèreté la distinguent des autres œuvres de cette époque

Moment joyeux avant son  départ imminent de l’Allemagne pour la Russsie

En 1913 Kandinsky expose à New-York et fait son entrée dans les collections américaines

Ses œuvres sont régulièrement exposées à la galerie Der Sturm à Berlin dont le  propriétaire publie en 1913 « Regards sur le passé », un ouvrage réunissant divers écrits du peintre

Kandinsky y évoque ses souvenirs d’enfance en Russie et commente plusieurs toiles récentes



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KANDINSKY

TABLEAUX  DE  1911  A  1916