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Les psaumes

72 - 87 - 89 - 90 - 92 - 97 - 102

103 - 110 - 111 -112 - 114


72
Vraiment, Dieu est bon pour Israël,
pour les hommes au cœur pur.

Un rien, et je perdais pied,
un peu plus, et je faisais un faux pas;
car j'étais jaloux des superbes,
je voyais le succès des impies.

Jusqu'à leur mort, ils ne manquent de rien,
ils jouissent d'une santé parfaite;
ils échappent aux souffrances des hommes,
aux coups qui frappent les mortels.

Ainsi, l'orgueil est leur collier,
la violence, l'habit qui les couvre;
leurs yeux qui brillent de bien être
trahissent les envies de leur cœur.

Ils ricanent, ils prônent le mal,
de très haut, ils prônent la force;
leur bouche accapare le ciel,
et leur langue parcourt la terre;

Ainsi, le peuple se détourne
vers la source d'une telle abondance.
Ils disent : " Comment Dieu saurait-il ?
le Très-haut, que peut-il savoir ? "

Voyez comme sont les impies :
tranquilles, ils amassent des fortunes.

Vraiment, c'est en vain que j'ai gardé mon cœur pur,
lavé mes mains en signe d'innocence !
Me voici frappé chaque jour,
châtié dès le matin.

Si j'avais dit : " Je vais parler comme eux ",
j'aurais trahi la race de tes fils
Longtemps, j'ai cherché à savoir,
je me suis donné de la peine.

Mais quand j'entrai dans la demeure de Dieu,
je compris quel serait leur avenir.
Vraiment, tu les as mis sur la pente :
déjà tu les entraînes vers la ruine.

Comment vont-ils soudain au désastre,
anéantis, achevés par la terreur ?
A ton réveil, Seigneur, tu chasses leur image,
comme un songe au sortir du sommeil.

Oui, mon cœur s'aigrissait,
j'avais les reins transpercés.
Moi, stupide, comme une bête,
je ne savais pas, mais j'étais avec toi.

Moi, je suis toujours avec toi,
avec toi qui as saisi ma main droite.
Tu me conduis selon tes desseins;
puis tu me prendras dans la gloire.

Qui donc est pour moi dans le ciel
si je n'ai, même avec toi, aucune joie sur la terre ?
Ma chair et mon cœur sont usés :
ma part, le roc de mon cœur, c'est Dieu pour toujours.

Qui s'éloigne de toi périra :
tu détruis ceux qui te délaissent.
Pour moi, il est bon d'être proche de Dieu
pour annoncer les œuvres du Seigneur
aux portes de Sion.

87
Seigneur, mon Dieu et mon salut,
dans cette nuit où je crie en ta présence,
que ma prière parvienne jusqu'à toi,
ouvre l'oreille à ma plainte.

Car mon âme est rassasiée de malheur,
ma vie est au bord de l'abîme;
on me voit déjà descendre à la fosse,
je suis comme un homme fini.

Ma place est parmi les morts,
avec ceux que l'on a tués, enterrés,
ceux dont tu n'as plus souvenir,
qui sont exclus, et loin de ta main.

Tu m'as mis au plus profond de la fosse,
en des lieux engloutis, ténébreux;
le poids de ta colère m'écrase,
tu déverses tes flots contre moi.

Tu éloignes de moi mes amis,
tu m'as rendu abominable pour eux;
enfermé, je n'ai pas d'issue,
à force de souffrir, mes yeux s'éteignent.

Je t'appelle, Seigneur, tout le jour,
je tends les mains vers toi :
fais-tu des miracles pour les morts ?
leur ombre se dresse-t-elle pour t'acclamer ?

Qui parlera de ton amour dans la tombe,
de ta fidélité au royaume de la mort ?
Connaît-on dans les ténèbres tes miracles,
et ta justice, au pays de l'oubli ?

Moi, je crie vers toi, Seigneur;
dès le matin, ma  prière te cherche :
pourquoi me rejeter, Seigneur,
pourquoi me cacher ta face ?

Malheureux, frappé à mort depuis l'enfance,
je n'en peux plus d'endurer tes fléaux;
sur moi, ont déferlé tes orages :
tes effrois m'on réduit au silence.

Ils me cernent comme l'eau tout le jour,
ensemble ils se referment sur moi.
Tu éloignes de moi amis et familiers;
ma compagne, c'est la ténèbre.

89
D'âge en âge, Seigneur,
tu as été notre refuge.

Avant que naissent les montagnes,
que tu enfantes la terre et le monde,
de toujours à toujours,
toi, tu es Dieu.

Tu fais retourner l'homme à la poussière;
tu as dit : " Retournez, fils d'Adam ! "
A tes yeux, mille ans sont comme hier,
c'est un jour qui s'en va, une heure dans la nuit.

Tu les as balayés : ce n'est qu'un songe;
dès le matin, c'est une herbe changeante :
elle fleurit le matin, elle change;
le soir, elle est fanée, desséchée.

Nous voici anéantis par ta colère;
ta fureur nous épouvante :
tu étales nos fautes devant toi,
nos secrets à la lumière de ta face;

Sous tes fureurs tous nos jours s'enfuient,
nos années s'évanouissent dans un souffle.
Le nombre de nos années ? soixante-dix,
quatre-vingts pour les plus vigoureux !
Leur plus grand nombre n'est que peine et misère;
elles s'enfuient, nous nous envolons.

Qui comprendra la force de ta colère ?
Qui peut t'adorer dans tes fureurs ?
Apprends-nous la vraie mesure de nos jours :
que nos cœurs pénètrent la sagesse.

Reviens, Seigneur, pourquoi tarder ?
Ravise-toi par égard pour tes serviteurs.
Rassasie-nous de ton amour au matin,
que nous passions nos jours dans la joie et les chants.
Rends-nous en joies tes jours de châtiment
et les années où nous connaissions le malheur.

Fais connaître ton œuvre à tes serviteurs
et ta splendeur à leurs fils.
Que vienne sur nous
la douceur du Seigneur notre Dieu !
Consolide pour nous l'ouvrage de nos mains;
oui, consolide l'ouvrage de nos mains.

90
Quand je me tiens sous l'abri du Très-Haut
et repose à l’ombre du Puissant,
je dis au Seigneur : " Mon refuge,
mon rempart, mon Dieu, dont je suis sûr ! "

C'est lui qui te sauve des filets du chasseur
et de la peste maléfique;
il te couvre et te protège.
Tu trouves sous son aile un refuge :
sa fidélité est une armure, un bouclier.

Tu ne craindras ni les terreurs de la nuit,
ni la flèche qui vole au grand jour,
ni la peste qui rôde dans le n oir,
ni le fléau qui frappe à midi.

Qu'il en tombe mille à tes côtés,
qu'il en tombe dix mille à ta droite,
toi, tu restes hors d'atteinte.

Il suffit que tu ouvres les yeux,
tu verras le salaire du méchant.
Oui, le Seigneur est ton refuge;
tu as fait du Très-Haut ta forteresse;

Le malheur ne pourra te toucher,
ni le danger, approcher de ta demeure :
il donne mission à ses anges
de te garder sur tous tes chemins.

Ils te porteront sur leurs mains
pour que ton pied ne heurte les pierres;
tu marcheras sur la vipère et le scorpion,
tu écraseras le lion et le Dragon.

" Puisqu'il s'attache à moi, je le délivre;
je le défends, car il connaît mon nom.
Il m'appelle, et moi, je lui réponds;
je suis avec lui dans son épreuve.

" Je veux le libérer, le glorifier;
de longs jours, je veux le rassasier,
et je ferai qu'il voie mon salut. "

92
Le Seigneur est roi;
il s'est vêtu de magnificence,
le Seigneur a revêtu sa force.

Et la terre tient bon, inébranlable;
dès l'origine ton trône tient bon,
depuis toujours, tu es.

Les flots s'élèvent, Seigneur,
les flots élèvent leur voix,
les flots élèvent leur fracas.

Plus que la voix des eaux profondes,
des vagues superbes de la mer,
superbe est le Seigneur dans les hauteurs.

Tes volontés sont vraiment immuables :
la sainteté emplit ta maison,
Seigneur, pour la suite des temps.

97
Chantez au Seigneur un chant nouveau,
car il a fait des merveilles;
par son bras très saint, par sa main puissante,
il s'est assuré la victoire.

Le Seigneur a fait connaître sa victoire
et révélé sa justice aux nations;
il s'est rappelé sa fidélité, son amour,
en faveur de la maison d'Israël;
la terre tout entière a vu
la victoire de notre Dieu.

Acclamez le Seigneur, terre entière,
sonnez, chantez, jouez;
jouez pour le Seigneur sur la cithare,
sur la cithare et tous les instruments;
au son de la trompette et du cor,
acclamez votre roi, le Seigneur !

Que résonnent la mer et sa richesse,
le monde et tous ses habitants;
que les fleuves battent des mains,
que les montagnes chantent leur joie,
à la face du Seigneur, car il vient
pour gouverner la terre,
pour gouverner le monde avec justice
et les peuples avec droiture !

102
Bénis le Seigneur, ô mon âme,
bénis son nom très saint, tout mon être !
Bénis le Seigneur, ô mon âme,
n'oublie aucun de ses bienfaits !

Car il pardonne toutes tes offenses
et te guérit de toute maladie;
il réclame ta vie à la tombe
et te couronne d'amour et de tendresse;
il comble de biens tes vieux jours :
tu renouvelles, comme l'aigle, ta jeunesse.

Le Seigneur fait œuvre de justice,
il défend le droit des opprimés.
Il révèle ses desseins à Moïse,
aux enfants d'Israël ses hauts faits.

Le Seigneur est tendresse et  pitié,
lent à la colère et plein d'amour;
il n'est  pas pour toujours en procès,
ne maintient pas sans fin ses reproches;
il n'agit pas envers nous selon nos fautes,
ne nous rend pas selon nos offenses.

Comme le ciel domine la terre,
fort est son amour pour qui le craint;
aussi loin qu'est l'orient de l'occident,
il met loin de nous nos péchés;
comme la tendresse du père pour ses fils,
la tendresse du Seigneur pour qui le craint !

Il sait de quoi nous sommes pétris,
il se souvient que nous sommes poussière.
L'homme ! ses jours sont comme l'herbe;
comme la fleur des champs, il fleurit :
dès que souffle le vent, il n'est plus,
même la place où il était l'ignore

Mais l'amour du Seigneur sur ceux qui le craignent,
est de toujours à toujours,
et sa justice pour les enfants de leurs enfants,
pour ceux qui gardent son alliance
et se souviennent d'accomplir ses volontés.
Le Seigneur a son trône dans les cieux :
sa royauté s'étend sur l'univers.

Messagers du Seigneur, bénissez-le,
invincibles porteurs de ses ordres,
attentifs au son de sa parole !
Bénissez-le, armées du Seigneur,
serviteurs qui exécutez ses désirs !
Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez-le,
sur toute l'étendue de son empire !

Bénis le Seigneur, ô mon âme !

103
Bénis le Seigneur, ô mon âme;
Seigneur mon Dieu, tu es si grand !
Revêtu de magnificence,
tu as pour manteau la lumière !

Comme une tenture, tu déploies les cieux,
tu élèves dans leurs eaux tes demeures;
des nuées, tu te fais un  char,
tu t'avances sur les ailes du vent;
tu prends les vents pour messagers,
pour serviteurs, les flammes des éclairs.

Tu as donné son assise à la terre :
qu'elle reste inébranlable au cours des temps.
Tu l'as vêtue de l'abîme des mers :
les eaux couvraient  même les montagnes;
à ta menace, elles prennent la fuite,
effrayées par le tonnerre de ta voix.

Elles passent les montagnes, se ruent dans les vallées
vers le lieu que tu leur as préparé.
Tu leur imposes la limite à ne pas franchir :
qu'elles ne reviennent jamais couvrir la terre.

Dans les ravins tu fais jaillir des sources
et l'eau chemine aux creux des montagnes;
elle abreuve les bêtes des champs :
l'âne sauvage y calme sa soif;
les oiseaux séjournent près d'elle :
dans le feuillage on entend leurs cris.

De tes demeures tu abreuves les montagnes,
et la terre se rassasie du fruit de tes œuvres;
tu fais pousser les  prairies pour les troupeaux,
et les champs pour l'homme qui travaille.

De la terre il tire son pain :
le vin qui réjouit le cœur de l'homme,
l'huile qui adoucit son visage,
et le pain qui fortifie le cœur de l'homme.

Les arbres du Seigneur se rassasient,
les cèdres qu'il a plantés au Liban;
c'est là que vient nicher le passereau,
et la cigogne a sa maison dans les cyprès;
aux chamois, les hautes montagnes,
aux marmottes, l'abri des rochers.

Tu fis la lune qui marque les temps
et le soleil qui connaît l'heure de son coucher.
Tu fais descendre les ténèbres, la nuit vient :
les animaux dans la forêt s'éveillent;
le lionceau rugit vers sa proie,
il réclame à Dieu sa nourriture.

Quand paraît le soleil, ils se retirent :
chacun gagne son repaire.
L'homme sort pour son ouvrage,
pour son travail, jusqu'au soir.

Quelle profusion dans tes œuvres, Seigneur !
Tout cela, ta sagesse l'a fait;
la terre s'emplit de tes biens.

Voici l'immensité de la mer,
son grouillement innombrable d'animaux grands et petits,
ses bateaux qui voyagent,
et Léviathan que tu fis pour qu'il serve à tes jeux.

Tous, ils comptent sur toi
pour recevoir leur nourriture au temps voulu.
Tu donnes : eux, il ramassent;
tu ouvres la main : ils sont comblés.

Tu caches ton visage : ils s'épouvantent;
tu reprends leur souffle, ils expirent
et retournent à leur poussière.
Tu  envoies ton souffle : ils sont créés;
tu renouvelles la face de la terre;

Gloire au Seigneur à tout jamais !
Que Dieu se réjouisse en ses œuvres !
Il regarde la terre : elle tremble;
il touche les montagnes : elles brûlent.

Je veux chanter au Seigneur tant que je vis;
je veux jouer pour mon Dieu tant que je dure.
Que mon poème lui soit agréable;
moi, je me réjouis dans le Seigneur.
Que les pécheurs disparaissent de la terre !
Que les impies n'existent plus !

Bénis le Seigneur, ô mon âme !

110
Alléluia !

De tout cœur je rendrai grâce au Seigneur
dans l'assemblée, parmi les justes.
Grandes sont les œuvres du Seigneur;
tous ceux qui les aiment s'en instruisent.
Noblesse et beauté dans ses actions :
à jamais se maintiendra sa justice.

De ses merveilles il a laissé un mémorial;
le Seigneur est tendresse et pitié.
Il a donné des vivres à ses fidèles,
gardant toujours mémoire de son alliance.
Il a montré sa force à son peuple,
lui donnant le domaine des nations.

Justesse et sûreté, les œuvres de ses mains,
sécurité, toutes ses lois,
établies pour toujours et à jamais,
accomplies avec droiture et sûreté !

Il apporte la délivrance à son peuple;
son alliance est promulguée pour toujours :
saint et redoutable est son nom.

La sagesse commence avec la crainte du Seigneur.
Qui accomplit sa volonté en est éclairé.
A jamais se maintiendra sa louange.

111
Alléluia !

Heureux qui craint le Seigneur,
qui aime entièrement sa volonté !
Sa lignée sera puissante sur la terre;
la race des justes est bénie.

Les richesses affluent dans sa maison :
à jamais se maintiendra sa justice.
Lumière des cœurs droits, il s'est levé dans les ténèbres,
homme de justice, de tendresse et de pitié.

L'homme de bien a pitié, il partage;
il mène ses affaires avec droiture.
Cet homme jamais ne tombera;
toujours on fera mémoire du juste.

Il ne craint pas l'annonce d'un malheur :
le cœur ferme, il s'appuie sur le Seigneur.
Son cœur est confiant, il ne craint pas :
il verra ce que valaient ses oppresseurs.

A pleines mains, il donne au pauvre;
à jamais se maintiendra sa justice,
sa puissance grandira et sa gloire !

L'impie le voit et s'irrite;
il grince des dents et se détruit.
L'ambition des impies se perdra.

112
Alleluia !

Louez, serviteurs du Seigneur,
louez le nom du Seigneur !
Bénis soit le nom du Seigneur,
maintenant et pour les siècles des siècles !
Du levant au couchant du soleil,
loué soit le nom  du Seigneur !

Le Seigneur domine tous les peuples,
sa gloire domine les cieux.
Qui est semblable au Seigneur notre Dieu ?
Lui, il siège là-haut.
Mais il abaisse son regard
vers le ciel et vers la terre.

De la poussière il relève le faible,
il retire le pauvre de la cendre
pour qu'il siège parmi les princes,
parmi les princes de son peuple.
Il installe en sa maison la femme stérile,
heureuse mère au milieu de ses fils.

114
Alléluia !

J'aime le Seigneur :
il entend le cri de ma prière;
il incline vers moi son oreille :
toute ma vie, je l'invoquerai.

J'étais pris dans les filets de la mort,
retenu dans les liens de l'abîme,
j'éprouvais la tristesse et l'angoisse;
j'ai invoqué le nom du Seigneur :
" Seigneur, je t'en prie, délivre-moi ! "

Le Seigneur est justice et pitié,
notre Dieu est tendresse.
Le Seigneur défend les petits :
j'étais faible, il m'a sauvé.

Retrouve ton repos, mon âme,
car le Seigneur t'a fait du bien,
Il a sauvé mon âme de la mort,
gardé mes yeux des larmes
et mes pieds du faux pas.

Je marcherai en présence du Seigneur
sur la terre des vivants.