40 PSAUMES
40 PSAUMES
1
Heureux est l'homme
qui n'entre pas au conseil des méchants,
qui ne suit pas le chemin des pécheurs,
ne siège pas avec ceux qui ricanent,
mais se plaît dans la loi du Seigneur
et murmure sa loi jour et nuit !

Il est comme un arbre
planté près d'un ruisseau,
qui donne du fruit en son temps,
et jamais son feuillage ne meurt;
tout ce qu'il entreprend réussira,
tel n'est pas le sort des méchants.

Mais ils sont comme la paille
balayée par le vent :
au jugement, les méchants ne se lèveront pas
ni les pécheurs, au rassemblement des justes.
Le Seigneur connaît le chemin des justes,
mais le chemin des méchants se perdra.

2
Pourquoi ce tumulte des nations,
ce vain murmure des peuples ?
Les rois de la terre se dressent,
les grands se liguent entre eux
contre le Seigneur et son messie :
" Faisons sauter nos chaînes,
rejetons ces entraves ! "

Celui qui règne dans les cieux s'en amuse,
le Seigneur les tourne en dérision;
puis il leur parle avec fureur
et sa colère les épouvante :
" Moi, j'ai sacré mon roi
sur Sion, ma sainte montagne. "

Je proclame le décret du Seigneur !

« Il m'a dit : Tu es mon fils;
moi, aujourd'hui, je t'ai engendré.
Demande, et je te donne en héritage les nations,
pour domaine la terre tout entière.
Tu les détruiras de ton sceptre de fer,
tu les briseras comme un vase de potier. »
Maintenant, rois, comprenez,
reprenez-vous, juges de la terre.
Servez le Seigneur avec crainte,
rendez-lui votre hommage en tremblant.
Qu'il s'irrite et vous êtes perdus :
soudain sa colère éclatera.

Heureux qui trouve en lui son refuge !

8
O Seigneur, notre Dieu,
qu'il est grand ton nom
par toute la terre !

Jusqu'aux cieux, ta splendeur est chantée
par la bouche des enfants, des tout-petits :
rempart que tu opposes à l'adversaire,
où l'ennemi se brise en sa révolte.

A voir ton ciel, ouvrage de tes doigts,
la lune et les étoiles que tu fixas,
qu'est-ce que l'homme pour que tu penses à lui,
le fils d'un homme, que tu en prennes souci ?

Tu l'as voulu un peu moindre qu'un dieu,
le couronnant de gloire et d'honneur;
tu l’établis sur les œuvres de tes mains,
tu mets toute chose à ses pieds :

les troupeaux de bœufs et de brebis,
et même les bêtes sauvages,
les oiseaux du ciel et les poissons de la mer,
tout ce qui va son chemin dans les eaux.

O Seigneur, notre Dieu,
qu'il est grand ton nom
par toute la terre !

14
Seigneur, qui séjournera sous ta tente ?
Qui habitera ta sainte montagne ?

Celui qui se conduit parfaitement,
qui agit avec justice
et dit la vérité selon son cœur.

Il met à frein à sa langue,
ne fait pas de tort à son frère
et n'outrage pas son prochain.

A ses yeux, le réprouvé est misérable
mais il honore les fidèles du Seigneur.

S'il a juré à ses dépens,
il ne reprend pas sa parole.

Il prête son argent sans intérêt,
n'accepte rien qui nuise à l'innocent.
Qui fait ainsi demeure inébranlable.

15
Garde-moi, mon Dieu :
j'ai fait de toi mon refuge.
J'ai dit au Seigneur : " Tu es mon Dieu !
Je n'ai pas d'autre bonheur que toi. "

Toutes les idoles du pays,
ces dieux que j'aimais,
ne cessent d'étendre leurs ravages,
et l'on se rue à leur suite.
Je n'irai pas leur offrir le sang des sacrifices;
leur nom ne viendra pas sur mes lèvres !

Seigneur, mon partage et ma coupe :
de toi dépend mon sort.
La part qui me revient fait mes délices;
j'ai même le plus bel héritage !

Je bénis le Seigneur qui me conseille :
même la nuit mon cœur m'avertit.
Je garde le Seigneur devant moi sans relâche;
il est à ma droite : je suis inébranlable.

Mon cœur exulte, mon âme est en fête,
ma chair elle-même repose en confiance :
tu ne peux m'abandonner à la mort
ni laisser ton ami voir la corruption.

Tu m'apprends le chemin de la vie :
devant ta face, débordement de joie !
A ta droite, éternité de délices !

18
Les cieux proclament la gloire de Dieu,
le firmament raconte l'ouvrage de ses mains.
Le jour au jour en livre le récit
et la nuit à la nuit en donne connaissance.

Pas de paroles dans ce récit,
pas de voix qui s'entende;
mais sur toute la terre en paraît le message
et la nouvelle, aux limites du monde.

Là, se trouve la demeure du soleil :
tel un époux, il paraît hors de sa tente,
il s'élance en conquérant joyeux.

Il paraît où commence le ciel,
il s'en va jusqu'où le ciel s'achève :
rien n'échappe à son ardeur.

La loi du Seigneur est parfaite,
qui redonne vie;
la charte du Seigneur est sûre,
qui rend sages les simples.

Les préceptes du Seigneur sont droits,
ils réjouissent le cœur;
le commandement du Seigneur est limpide,
il clarifie le regard.

La crainte qu'il inspire est pure,
elle est là pour toujours;
les décisions du Seigneur sont justes
et vraiment équitables :

plus désirables que l'or,
qu'une masse d'or fin,
plus savoureuses que le miel
qui coule des rayons.

Aussi ton serviteur en est illuminé;
à les garder, il trouve son profit.
Qui peut discerner ses erreurs ?
Purifie-moi de celles qui m'échappent.

Préserve aussi ton serviteur de l'orgueil :
qu'il n'ait sur moi aucune emprise.
Alors je serai sans reproche,
pur d'un grand péché.

Accueille les paroles de ma bouche,
le murmure de mon cœur;
qu'ils parviennent devant toi,
Seigneur, mon rocher, mon défenseur !

21
Mon Dieu, mon Dieu,
pourquoi m'as-tu abandonné ?
Le salut est loin de moi,
loin des mots que je rugis.

Mon Dieu, j'appelle tout le jour,
et tu ne réponds pas;
même la nuit,
je n'ai pas de repos.

Toi, pourtant, tu es saint,
toi qui habites les hymnes d'Israël !
C'est en toi que nos pères espéraient,
ils espéraient et tu les délivrais.
Quand il criaient vers toi, ils échappaient;
en toi ils espéraient et n'étaient pas déçus.

Et moi, je suis un ver, pas un homme,
raillé par les gens, rejeté par le peuple.
Tous ceux qui me voient me bafouent,
ils ricanent et hochent la tête :
" Il comptait sur le Seigneur : qu'il le délivre !
Qu'il le sauve, puisqu'il est son ami ! "

C'est toi qui m'as tiré du ventre de ma mère,
qui m'as mis en sûreté entre ses bras.
A toi je fus confié dès ma naissance;
dès le ventre de ma mère, tu es mon Dieu.

Ne sois pas loin : l'angoisse est proche,
je n'ai personne pour m'aider.
Des fauves nombreux me cernent,
des taureaux de Basan m’encerclent.
Des lions qui déchirent et rugissent
ouvrent leur gueule contre moi.

Je suis comme l'eau qui se répand,
tous mes membres se disloquent.
Mon cœur est comme la cire,
il fond au milieu de mes entrailles.
Ma vigueur a séché comme l'argile,
ma langue colle à mon palais.

Tu me mènes à la poussière de la mort.

Oui, des chiens me cernent,
une bande de vauriens m'entoure.
Ils me percent les mains et les pieds;
je peux compter tous mes os.

Ces gens me voient, ils me regardent.
Ils partagent entre eux mes habits
et tirent au sort mon vêtement.

Mais toi, Seigneur, ne sois pas loin :
ô ma force, viens vite à mon aide !
Préserve ma vie de l'épée,
arrache-moi aux griffes du chien;
sauve-moi de la gueule du lion
et de la corne des buffles.

Tu m'as répondu !
Et je proclame ton nom devant mes frères,
je te loue en pleine assemblée.

Vous qui le craignez, louez le Seigneur,
glorifiez-le, vous tous, descendants de Jacob,
vous tous, redoutez-le, descendants d'Israël.

Car il n'a pas rejeté,
il n'a pas réprouvé le malheureux dans sa misère;
il ne s'est pas voilé la face devant lui,
mais il entend sa plainte.

Tu seras ma louange dans la grande assemblée;
devant ceux qui te craignent, je tiendrai mes promesses.
Les pauvres mangeront : ils seront rassasiés;
ils loueront le Seigneur, ceux qui le cherchent :
" A vous, toujours, la vie et la joie ! "

La terre entière se souviendra
et reviendra vers le Seigneur,
chaque famille de nations se prosternera devant lui :
" Oui, au Seigneur la royauté,
le pouvoir sur les nations ! "

Tous ceux qui festoyaient s'inclinent;
promis à la mort, ils plient en sa présence.

Et moi, je vis pour lui : ma descendance le servira;
on annoncera le Seigneur aux générations à venir.
On proclamera sa justice au peuple qui va naître :
Voilà son œuvre !


22
Le Seigneur est mon berger :
je ne manque de rien.
Sur des près d'herbe fraîche,
il me fait reposer.

Il me mène vers les eaux tranquilles
et me fait revivre;
il me conduit par le juste chemin
pour l'honneur de son nom

Si je traverse les ravins de la mort,
je ne crains aucun mal,
car tu es avec moi :
ton bâton me guide et me rassure.

Tu prépares la table pour moi
devant mes ennemis;
tu répands le parfum sur ma tête,
ma coupe est débordante.

Grâce et bonheur m'accompagnent
tous les jours de ma vie;
j'habiterai la maison du Seigneur
pour la durée de mes jours.


24
Vers toi, Seigneur, j'élève mon âme,
vers toi, mon Dieu.

Je m'appuie sur toi : épargne-moi la honte;
ne laisse pas triompher mon ennemi.
Pour qui espère en toi, pas de honte,
mais honte et déception pour qui trahit.

Seigneur, enseigne-moi tes voies,
fais-moi connaître ta route.
Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi,
car tu es le Dieu qui me sauve.

C'est toi que j'espère tout le jour
en raison de ta bonté, Seigneur.
Rappelle-toi, Seigneur, ta tendresse,
ton amour qui est de toujours.
Oublie les révoltes, les péchés de ma jeunesse;
dans ton amour, ne m'oublie pas.

Il est droit, il est bon, le Seigneur,
lui qui montre aux pécheurs le chemin.
Sa justice dirige les humbles,
il enseigne aux humbles son chemin.

Les voies du Seigneur sont amour et vérité
pour qui veille à son alliance et à ses lois.
A cause de ton nom, Seigneur,
pardonne ma faute : elle est grande.

Est-il un homme qui craigne le Seigneur ?
Dieu lui montre le chemin qu'il doit prendre.
Son âme habitera le bonheur,
ses descendants posséderont la terre.
Le secret du Seigneur est pour ceux qui le craignent;
à ceux-là, il fait connaître son alliance.

J'ai les yeux tournés vers le Seigneur :
il tirera mes pieds du filet.
Regarde, et prends pitié de moi,
de moi qui suis seul et misérable.

L'angoisse grandit dans mon cœur :
tire-moi de ma détresse.
Vois ma misère et ma peine,
enlève tous mes péchés.

Vois mes ennemis si nombreux,
la haine violente qu'ils me portent.
Garde mon âme, délivre moi;
je m'abrite en toi : épargne-moi la honte.
Droiture et perfection veillent sur moi,
sur moi qui t'espère !

Libère Israël, ô mon Dieu,
de toutes ses angoisses !


26
Le Seigneur est ma lumière et mon salut;
de qui aurais-je crainte ?
Le Seigneur est le rempart de ma vie;
devant qui tremblerais-je ?

Si des méchants s'avancent contre moi
pour me déchirer,
ce sont eux, mes ennemis, mes adversaires,
qui perdent pied et succombent.

Qu'une armée se déploie devant moi,
mon cœur est sans crainte;
que la bataille s'engage contre moi,
je garde confiance.

J'ai demandé une chose au Seigneur,
la seule que je cherche :
habiter la maison du Seigneur
tous les jours de ma vie,
pour admirer le Seigneur dans sa beauté
et m'attacher à son temple.

Oui, il me réserve un lieu sûr
au jour du malheur;
il me cache au plus secret de sa tente,
il m'élève sur le roc.
Maintenant je relève la tête
devant mes ennemis.

J'irai célébrer dans sa tente
le sacrifice d'ovation;
je chanterai, je fêterai le Seigneur.

Ecoute, Seigneur, je t'appelle !
Pitié ! Réponds-moi !
Mon cœur m'a redit ta parole :
" Cherchez ma face. "
C'est ta face, Seigneur, que je cherche :
ne me cache pas ta face.

N'écarte pas ton serviteur avec colère :
tu restes mon secours.
Ne me laisse pas, ne m'abandonne pas,
Dieu, mon salut !
Mon père et ma mère m'abandonnent;
le Seigneur me reçoit.

Enseigne-moi ton chemin,  Seigneur,
conduis-moi par des routes sûres,
malgré ceux qui me guettent.

Ne me livre pas à la merci de l'adversaire :
contre moi se sont levés de faux témoins
qui soufflent la violence.

Mais j'en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur
sur la terre des vivants.
" Espère le Seigneur, sois fort et prends courage;
espère le Seigneur. "


30
En toi, Seigneur, j'ai mon refuge;
garde-moi d'être humilié pour toujours.

Dans ta justice, libère-moi;
écoute, et viens me délivrer.
Sois le rocher qui m'abrite,
la maison fortifiée qui me sauve.

Ma forteresse et mon roc, c'est toi :
pour l'honneur de ton nom, tu me guides et me conduis.
Tu m'arraches au filet qu'ils m'ont tendu;
oui, c'est toi mon abri.

En tes mains je remets mon esprit;
tu me rachètes, Seigneur, Dieu de vérité.
Je hais les adorateurs de faux dieux,
et moi, je suis sûr du Seigneur.

Ton amour me fait danser de joie :
tu vois ma misère et tu sais ma détresse.
Tu ne m'as pas livré aux mains de l'ennemi;
devant moi, tu as ouvert un passage.

Prends pitié de moi, Seigneur,
je suis en détresse.
La douleur me ronge les yeux,
la gorge et les entrailles.

Ma vie s'achève dans les larmes,
et mes années dans les souffrances.
Le péché m'a fait perdre mes forces,
il me ronge les os.

Je suis la risée de mes adversaires et même de mes voisins,
je fais peur à  mes amis
(s'ils me voient dans la rue, ils me fuient).
On m'ignore comme un mort oublié,
comme une chose qu'on jette.

J'entends les calomnies de la foule :
de tous côtés c'est l'épouvante.
Ils ont tenu conseil contre moi,
ils s'accordent pour m'ôter la vie.

Moi, je suis sûr de toi, Seigneur,
je dis : " Tu es mon Dieu ! "
Mes jours sont dans ta main : délivre-moi
des mains hostiles qui s'acharnent.

Sur ton serviteur, que s'illumine ta face;
sauve-moi, par ton amour.
Seigneur, garde-moi d'être humilié,
moi qui t'appelle.

Qu'ils sont grands, tes bienfaits !
Tu les réserves à ceux qui te craignent.
Tu combles, à la face du monde,
ceux qui ont en toi leur refuge.

Tu les caches au plus secret de ta face,
loin des intrigues des hommes.
Tu leur réserves un lieu sûr,
loin des langues méchantes.

Béni soit le Seigneur :
son amour a fait pour moi des merveilles
dans la ville retranchée !

Et moi, dans mon trouble, je disais :
" Je ne suis plus devant tes yeux. "
Pourtant, tu écoutais ma prière
quand je criais vers toi.

Aimez le Seigneur, vous, ses fidèles :
le Seigneur veille sur les siens;
mais il rétribue avec rigueur
qui se montre arrogant.

Soyez fort, prenez courage,
vous tous qui espérez le Seigneur !


31
Heureux l'homme dont la faute est enlevée,
et le péché remis !
Heureux l'homme dont le Seigneur ne retient pas l'offense,
dont l'esprit est sans fraude !

Je me taisais et mes forces s'épuisaient
à gémir tout le jour :
ta main, le jour et la nuit,
pesait sur moi;
ma vigueur se desséchait
comme l'herbe en été.

Je t'ai fait connaître ma faute,
je n'ai pas caché mes torts.
J'ai dit : " Je rendrai grâce au Seigneur
en confessant mes péchés. "
Et toi, tu as enlevé
l'offense de ma faute.

Ainsi chacun des tiens te priera
aux heures décisives;
même les eaux qui débordent
ne peuvent l'atteindre.

Tu es un refuge pour moi,
mon abri dans la détresse;
de chants de délivrance,
tu m'as entouré.

« Je vais t'instruire, te montrer la route à suivre,
te conseiller, veiller sur toi.

N'imite pas les mules et les chevaux
qui ne comprennent pas,
qu'il faut mater par la bride et le mors,
et rien ne t'arrivera. »

Pour le méchant, douleurs sans nombre;
mais l'amour du Seigneur entourera
ceux qui comptent dur lui.

Que le Seigneur soit votre joie !
Exultez, hommes justes !
Hommes droits, chantez votre allégresse !


32
Criez de joie pour le Seigneur, hommes justes !
Hommes droits, à vous la louange !

Rendez grâce au Seigneur sur la cithare,
jouez pour lui sur la harpe à dix cordes.
Chantez-lui le cantique nouveau,
de tout votre art soutenez l'ovation.

Oui, elle est droite, la parole du Seigneur;
il est fidèle en tout ce qu'il fait.
Il aime le bon droit et la justice;
la terre est remplie de son amour.

Le Seigneur a fait les cieux par sa parole,
l'univers, par le souffle de sa bouche.
Il amasse, il retient l'eau des mers;
les océans, il les garde en réserve.

Que la crainte du Seigneur saisisse la terre,
que tremblent devant lui les habitants du monde !
Il parla, et ce qu'il dit exista;
il commanda, et ce qu'il dit survint.

Le Seigneur a déjoué les plans des nations,
anéanti les projets des peuples.
Le plan du Seigneur demeure pour toujours,
les projets de son cœur subsistent d'âge en âge.

Heureux le peuple dont le Seigneur est le Dieu,
heureuse la  nation qu'il s'est choisie pour domaine !
Du haut des cieux, le Seigneur regarde :
il voit la race des hommes.

Du lieu qu'il habite, il observe
tous les habitants de la terre,
lui qui forme le cœur de chacun,
qui pénètre toutes leurs actions.

Le salut d'un roi n'est pas dans son armée,
ni la victoire d'un guerrier dans sa force.
Illusion que des chevaux pour la victoire :
une armée ne donne pas le salut.

Dieu veille sur ceux qui le craignent,
qui mettent leur espoir en son amour,
pour les délivrer de la mort,
les garder en vie aux jours de famine.

Nous attendons notre vie du Seigneur :
il est pour nous un appui, un bouclier.
La joie de notre cœur vient de lui,
notre confiance est dans son nom très saint.

Que ton amour, Seigneur, soit sur nous
comme notre espoir est en toi !


41/42
Comme un cerf altéré
cherche l'eau vive,
ainsi mon âme te cherche,
toi, mon Dieu.

Mon âme a soif de Dieu,
le Dieu vivant;
quand pourrai-je m'avancer,
paraître face à Dieu ?

Je n'ai d'autre pain que mes larmes,
le jour, la nuit,
moi qui chaque jour entends dire :
" Où est-il ton Dieu ? "

Je me souviens,
et mon âme déborde :
en ce temps-là,
je franchissais les portails !

Je conduisais vers la maison de mon Dieu
la multitude en fête,
parmi les cris de joie
et les actions de grâce.

Pourquoi te désoler, ô mon âme,
et gémir sur moi ?
Espère en Dieu ! De nouveau je rendrai grâce :
il est mon sauveur et mon Dieu !

Si mon âme se désole,
je me souviens de toi,
depuis les terres du Jourdain et de l'Hermon,
depuis mon humble montagne.

L'abîme appelant l'abîme
à la voix de tes cataractes,
la masse de tes flots et de tes vagues
a passé sur moi.

Au long du jour, le Seigneur
m'envoie son amour;
et la nuit, son chant est avec moi,
prière au Dieu de ma vie.

Je dirai à Dieu, mon rocher :
" Pourquoi m'oublies-tu ? "
Pourquoi vais-je assombri,
pressé par l'ennemi ? "

Outragé par mes adversaires,
je suis meurtri jusqu'aux os,
moi qui chaque jour entends dire :
" Où est-il ton Dieu ? "

Pourquoi te désoler, ô mon âme,
et gémir sur moi ?
Espère en Dieu ! De nouveau je rendrai grâce :
il est mon sauveur et mon Dieu !

Rends-moi justice, ô mon Dieu, défends ma cause
contre un peuple sans foi,
de l'homme qui ruse et trahit,
libère-moi.

C'est toi, Dieu, ma forteresse :
pourquoi me rejeter ?
Pourquoi vais-je assombri,
pressé par l'ennemi ?

Envoie ta lumière et ta vérité :
qu'elles guident mes pas
et me conduisent à ta montagne sainte,
jusqu'en ta demeure.

J'avancerai jusqu'à l'autel de Dieu,
vers Dieu qui est toute ma joie;
je te rendrai grâce avec ma harpe,
Dieu, mon Dieu.


Pourquoi te désoler, ô mon âme,
et gémir sur moi ?
Espère en Dieu ! De nouveau je rendrai grâce :
il est mon sauveur et mon Dieu !


48
Ecoutez ceci, tous les peuples,
entendez bien, habitants de l'univers,
gens illustres, gens obscurs,
riches et pauvres, tous ensemble.

Ma bouche dira des paroles de sagesse,
les propos clairvoyants de mon cœur;
l'oreille attentive aux proverbes,
j'exposerai sur la cithare mon énigme.

Pourquoi craindre aux jours de malheur
ces fourbes qui me talonnent pour m'encercler,
ceux qui s'appuient sur leur fortune
et se vantent de leurs grandes richesses ?

Nul ne peut racheter son frère
ni payer à Dieu sa rançon :
aussi cher qu'il puisse payer,
toute vie doit finir.

Peut-on vivre indéfiniment
sans jamais voir la fosse ?
Vous voyez les sages mourir :
comme le fou et l'insensé ils périssent,
laissant à d'autres leur fortune.

Ils croyaient leur maison éternelle,
leur demeure établie pour les siècles;
sur des terres ils avaient mis leur nom.

L'homme comblé ne dure pas :
il ressemble au bétail qu'on abat.

Tel est le destin des insensés
et l'avenir de qui aime les entendre :
troupeau parqué pour les enfers
et que la mort mène paître.

A l'aurore, ils feront place au juste;
dans la mort, s'effaceront leurs visages :
pour eux, plus de palais !
Mais Dieu rachètera ma vie aux griffes de la mort :
c'est lui qui me prendra.

Ne crains pas l'homme qui s'enrichit,
qui accroît le luxe de sa maison :
aux enfers il n'emporte rien;
sa gloire ne descend pas avec lui.

De son vivant, il s'est béni lui-même :
" On t'applaudit car tout va bien pour toi ! "
Mais il rejoint la lignée de ses ancêtres
qui ne verront jamais plus la lumière.

L'homme comblé qui n'est pas clairvoyant
ressemble au bétail qu'on abat.

50
Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour,
selon ta grande miséricorde, efface mon péché.
Lave-moi tout entier de ma faute,
purifie-moi de mon offense.

Oui, je connais mon péché,
ma faute est toujours devant moi.
Contre toi, et toi seul, j'ai péché,
ce qui est mal à tes yeux, je l'ai fait.

Ainsi, tu peux parler et montrer ta justice,
être juge et montrer ta victoire.
Moi, je suis né dans la faute,
j'était pécheur dès le sein de ma mère.

Mais tu veux au fond de moi la vérité;
dans le secret, tu m'apprends la sagesse.
Purifie-moi avec l'hysope, et je serai pur;
lave-moi et je serai blanc, plus que la neige.

Fais que j'entende les chants et la fête :
ils danseront, les os que tu broyais.
Détourne ta face de mes fautes,
enlève tous mes péchés.

Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu,
renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit.
Ne me chasse pas loin de ta face,
ne me reprends pas ton esprit saint.

Rends-moi la joie d'être sauvé;
que l'esprit généreux me soutienne.
Aux pécheurs, j'enseignerai tes chemins;
vers toi, reviendront les égarés.

Libère-moi du sang versé, Dieu, mon Dieu sauveur,
et ma langue acclamera ta justice.
Seigneur, ouvre mes lèvres,
et ma bouche annoncera ta louange.

Si j'offre un sacrifice, tu n'en veux pas,
tu n'acceptes pas d'holocauste.
Le sacrifice qui plaît à Dieu,
c'est un esprit brisé;
tu ne repousses pas, ô mon Dieu,
un cœur brisé et broyé.

Accorde à Sion le bonheur,
relève les murs de Jérusalem.
Alors tu accepteras de justes sacrifices,
oblations et holocaustes;
alors on offrira des taureaux sur ton autel.

61
Je n'ai de repos qu'en Dieu seul,
mon salut vient de lui.

Lui seul est mon rocher, mon salut,
ma citadelle : je suis inébranlable.

Combien de temps tomberez-vous sur un homme
pour l'abattre, vous tous,
comme un mur qui penche,
une clôture qui croule ?

Détruire mon honneur est leur seule pensée :
ils se plaignent à mentir.
Des lèvres, ils bénissent;
au fond d'eux-mêmes, ils maudissent.

Je n'ai mon repos qu'en Dieu seul;
oui,  mon espoir vient de lui.

Lui seul est mon rocher, mon salut,
ma citadelle : je reste inébranlable.

Mon salut et ma gloire
se trouvent près de Dieu.
Chez Dieu, mon refuge,
mon rocher imprenable !

Comptez sur lui en tous temps,
vous, le peuple.
Devant lui épanchez votre cœur :
Dieu est pour nous un refuge.

L'homme n'est qu'un souffle,
les fils des hommes, un mensonge :
sur un plateau de balance, tous ensemble,
ils seraient moins qu'un souffle.

N'allez pas compter sur la fraude
et n'aspirez pas au profit;
si vous amassez des richesses,
n'y mettez pas votre cœur.

Dieu a dit une chose,
deux choses que j'ai entendues.
Ceci : que la force est à Dieu;
à toi, Seigneur, la grâce !
Et ceci : tu rends à chaque homme
selon ce qu'il fait.

62
Dieu, tu es mon Dieu,
je te cherche dès l'aube :
mon âme a soif de toi;
après toi languit ma chair,
terre aride, altérée, sans eau.

Je t'ai contemplé au sanctuaire,
j'ai vu ta force et ta gloire.
Ton amour vaut mieux que la vie :
tu seras la louange de mes lèvres !

Toute ma vie je vais te bénir,
lever les mains en invoquant ton nom.
Comme par un festin je serai rassasié;
la joie sur les lèvres, je dirai ta louange.

Dans la nuit, je me souviens de toi
et je reste des heures à te parler.
Oui, tu es venu à mon secours :
je crie de joie à l'ombre de tes ailes.
Mon âme s'attache à toi,
ta main droite me soutient.

72
Vraiment, Dieu est bon pour Israël,
pour les hommes au cœur pur.

Un rien, et je perdais pied,
un peu plus, et je faisais un faux pas;
car j'étais jaloux des superbes,
je voyais le succès des impies.

Jusqu'à leur mort, ils ne manquent de rien,
ils jouissent d'une santé parfaite;
ils échappent aux souffrances des hommes,
aux coups qui frappent les mortels.

Ainsi, l'orgueil est leur collier,
la violence, l'habit qui les couvre;
leurs yeux qui brillent de bien être
trahissent les envies de leur cœur.

Ils ricanent, ils prônent le mal,
de très haut, ils prônent la force;
leur bouche accapare le ciel,
et leur langue parcourt la terre.

Ainsi, le peuple se détourne
vers la source d'une telle abondance.
Ils disent : " Comment Dieu saurait-il ?
le Très-haut, que peut-il savoir ? "

Voyez comme sont les impies :
tranquilles, ils amassent des fortunes.

Vraiment, c'est en vain que j'ai gardé mon cœur pur,
lavé mes mains en signe d'innocence !
Me voici frappé chaque jour,
châtié dès le matin.

Si j'avais dit : " Je vais parler comme eux ",
j'aurais trahi la race de tes fils.
Longtemps, j'ai cherché à savoir,
je me suis donné de la peine.

Mais quand j'entrai dans la demeure de Dieu,
je compris quel serait leur avenir.
Vraiment, tu les as mis sur la pente :
déjà tu les entraînes vers la ruine.

Comment vont-ils soudain au désastre,
anéantis, achevés par la terreur ?
A ton réveil, Seigneur, tu chasses leur image,
comme un songe au sortir du sommeil.

Oui, mon cœur s'aigrissait,
j'avais les reins transpercés.
Moi, stupide, comme une bête,
je ne savais pas, mais j'étais avec toi.

Moi, je suis toujours avec toi,
avec toi qui as saisi ma main droite.
Tu me conduis selon tes desseins;
puis tu me prendras dans la gloire.

Qui donc est pour moi dans le ciel
si je n'ai, même avec toi, aucune joie sur la terre ?
Ma chair et mon cœur sont usés :
ma part, le roc de mon cœur, c'est Dieu pour toujours.

Qui s'éloigne de toi périra :
tu détruis ceux qui te délaissent.
Pour moi, il est bon d'être proche de Dieu;
j’ai pris refuge auprès de mon Dieu
pour annoncer les œuvres du Seigneur
aux portes de Sion.

87
Seigneur, mon Dieu et mon salut,
dans cette nuit où je crie en ta présence,
que ma prière parvienne jusqu'à toi,
ouvre l'oreille à ma plainte.

Car mon âme est rassasiée de malheur,
ma vie est au bord de l'abîme;
on me voit déjà descendre à la fosse,
je suis comme un homme fini.

Ma place est parmi les morts,
avec ceux que l'on a tués, enterrés,
ceux dont tu n'as plus souvenir,
qui sont exclus, et loin de ta main.

Tu m'as mis au plus profond de la fosse,
en des lieux engloutis, ténébreux;
le poids de ta colère m'écrase,
tu déverses tes flots contre moi.

Tu éloignes de moi mes amis,
tu m'as rendu abominable pour eux;
enfermé, je n'ai pas d'issue,
à force de souffrir, mes yeux s'éteignent.

Je t'appelle, Seigneur, tout le jour,
je tends les mains vers toi :
fais-tu des miracles pour les morts ?
leur ombre se dresse-t-elle pour t'acclamer ?

Qui parlera de ton amour dans la tombe,
de ta fidélité au royaume de la mort ?
Connaît-on dans les ténèbres tes miracles,
et ta justice, au pays de l'oubli ?

Moi, je crie vers toi, Seigneur;
dès le matin, ma  prière te cherche :
pourquoi me rejeter, Seigneur,
pourquoi me cacher ta face ?

Malheureux, frappé à mort depuis l'enfance,
je n'en peux plus d'endurer tes fléaux;
sur moi, ont déferlé tes orages :
tes effrois m'on réduit au silence.

Ils me cernent comme l'eau tout le jour,
ensemble ils se referment sur moi.
Tu éloignes de moi amis et familiers;
ma compagne, c'est la ténèbre.


89
D'âge en âge, Seigneur,
tu as été notre refuge.

Avant que naissent les montagnes,
que tu enfantes la terre et le monde,
de toujours à toujours,
toi, tu es Dieu.

Tu fais retourner l'homme à la poussière;
tu as dit : " Retournez, fils d'Adam ! "
A tes yeux, mille ans sont comme hier,
c'est un jour qui s'en va, une heure dans la nuit.

Tu les as balayés : ce n'est qu'un songe;
dès le matin, c'est une herbe changeante :
elle fleurit le matin, elle change;
le soir, elle est fanée, desséchée.

Nous voici anéantis par ta colère;
ta fureur nous épouvante :
tu étales nos fautes devant toi,
nos secrets à la lumière de ta face;

Sous tes fureurs tous nos jours s'enfuient,
nos années s'évanouissent dans un souffle.
Le nombre de nos années ? soixante-dix,
quatre-vingts pour les plus vigoureux !
Leur plus grand nombre n'est que peine et misère;
elles s'enfuient, nous nous envolons.

Qui comprendra la force de ta colère ?
Qui peut t'adorer dans tes fureurs ?
Apprends-nous la vraie mesure de nos jours :
que nos cœurs pénètrent la sagesse.

Reviens, Seigneur, pourquoi tarder ?
Ravise-toi par égard pour tes serviteurs.
Rassasie-nous de ton amour au matin,
que nous passions nos jours dans la joie et les chants.
Rends-nous en joies tes jours de châtiment
et les années où nous connaissions le malheur.

Fais connaître ton œuvre à tes serviteurs
et ta splendeur à leurs fils.
Que vienne sur nous
la douceur du Seigneur notre Dieu !
Consolide pour nous l'ouvrage de nos mains;
oui, consolide l'ouvrage de nos mains.

90
Quand je me tiens sous l'abri du Très-Haut
et repose à l’ombre du Puissant,
je dis au Seigneur : " Mon refuge,
mon rempart, mon Dieu, dont je suis sûr ! "

C'est lui qui te sauve des filets du chasseur
et de la peste maléfique;
il te couvre et te protège.
Tu trouves sous son aile un refuge :
sa fidélité est une armure, un bouclier.

Tu ne craindras ni les terreurs de la nuit,
ni la flèche qui vole au grand jour,
ni la peste qui rôde dans le noir,
ni le fléau qui frappe à midi.

Qu'il en tombe mille à tes côtés,
qu'il en tombe dix mille à ta droite,
toi, tu restes hors d'atteinte.

Il suffit que tu ouvres les yeux,
tu verras le salaire du méchant.
Oui, le Seigneur est ton refuge;
tu as fait du Très-Haut ta forteresse.

Le malheur ne pourra te toucher,
ni le danger, approcher de ta demeure :
il donne mission à ses anges
de te garder sur tous tes chemins.

Ils te porteront sur leurs mains
pour que ton pied ne heurte les pierres;
tu marcheras sur la vipère et le scorpion,
tu écraseras le lion et le Dragon.

" Puisqu'il s'attache à moi, je le délivre;
je le défends, car il connaît mon nom.
Il m'appelle, et moi, je lui réponds;
je suis avec lui dans son épreuve.

" Je veux le libérer, le glorifier;
de longs jours, je veux le rassasier,
et je ferai qu'il voie mon salut. "

92
Le Seigneur est roi;
il s'est vêtu de magnificence,
le Seigneur a revêtu sa force.

Et la terre tient bon, inébranlable;
dès l'origine ton trône tient bon,
depuis toujours, tu es.

Les flots s'élèvent, Seigneur,
les flots élèvent leur voix,
les flots élèvent leur fracas.

Plus que la voix des eaux profondes,
des vagues superbes de la mer,
superbe est le Seigneur dans les hauteurs.

Tes volontés sont vraiment immuables :
la sainteté emplit ta maison,
Seigneur, pour la suite des temps.

97
Chantez au Seigneur un chant nouveau,
car il a fait des merveilles;
par son bras très saint, par sa main puissante,
il s'est assuré la victoire.

Le Seigneur a fait connaître sa victoire
et révélé sa justice aux nations;
il s'est rappelé sa fidélité, son amour,
en faveur de la maison d'Israël;
la terre tout entière a vu
la victoire de notre Dieu.

Acclamez le Seigneur, terre entière,
sonnez, chantez, jouez;
jouez pour le Seigneur sur la cithare,
sur la cithare et tous les instruments;
au son de la trompette et du cor,
acclamez votre roi, le Seigneur !

Que résonnent la mer et sa richesse,
le monde et tous ses habitants;
que les fleuves battent des mains,
que les montagnes chantent leur joie,
à la face du Seigneur, car il vient
pour gouverner la terre,
pour gouverner le monde avec justice
et les peuples avec droiture !

102
Bénis le Seigneur, ô mon âme,
bénis son nom très saint, tout mon être !
Bénis le Seigneur, ô mon âme,
n'oublie aucun de ses bienfaits !

Car il pardonne toutes tes offenses
et te guérit de toute maladie;
il réclame ta vie à la tombe
et te couronne d'amour et de tendresse;
il comble de biens tes vieux jours :
tu renouvelles, comme l'aigle, ta jeunesse.

Le Seigneur fait œuvre de justice,
il défend le droit des opprimés.
Il révèle ses desseins à Moïse,
aux enfants d'Israël ses hauts faits.

Le Seigneur est tendresse et  pitié,
lent à la colère et plein d'amour;
il n'est  pas pour toujours en procès,
ne maintient pas sans fin ses reproches;
il n'agit pas envers nous selon nos fautes,
ne nous rend pas selon nos offenses.

Comme le ciel domine la terre,
fort est son amour pour qui le craint;
aussi loin qu'est l'orient de l'occident,
il met loin de nous nos péchés;
comme la tendresse du père pour ses fils,
la tendresse du Seigneur pour qui le craint !

Il sait de quoi nous sommes pétris,
il se souvient que nous sommes poussière.
L'homme ! ses jours sont comme l'herbe;
comme la fleur des champs, il fleurit :
dès que souffle le vent, il n'est plus,
même la place où il était l'ignore

Mais l'amour du Seigneur sur ceux qui le craignent,
est de toujours à toujours,
et sa justice pour les enfants de leurs enfants,
pour ceux qui gardent son alliance
et se souviennent d'accomplir ses volontés.
Le Seigneur a son trône dans les cieux :
sa royauté s'étend sur l'univers.

Messagers du Seigneur, bénissez-le,
invincibles porteurs de ses ordres,
attentifs au son de sa parole !
Bénissez-le, armées du Seigneur,
serviteurs qui exécutez ses désirs !
Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez-le,
sur toute l'étendue de son empire !

Bénis le Seigneur, ô mon âme !

103
Bénis le Seigneur, ô mon âme;
Seigneur mon Dieu, tu es si grand !
Revêtu de magnificence,
tu as pour manteau la lumière !

Comme une tenture, tu déploies les cieux,
tu élèves dans leurs eaux tes demeures;
des nuées, tu te fais un  char,
tu t'avances sur les ailes du vent;
tu prends les vents pour messagers,
pour serviteurs, les flammes des éclairs.

Tu as donné son assise à la terre :
qu'elle reste inébranlable au cours des temps.
Tu l'as vêtue de l'abîme des mers :
les eaux couvraient  même les montagnes;
à ta menace, elles prennent la fuite,
effrayées par le tonnerre de ta voix.

Elles passent les montagnes, se ruent dans les vallées
vers le lieu que tu leur as préparé.
Tu leur imposes la limite à ne pas franchir :
qu'elles ne reviennent jamais couvrir la terre.

Dans les ravins tu fais jaillir des sources
et l'eau chemine aux creux des montagnes;
elle abreuve les bêtes des champs :
l'âne sauvage y calme sa soif;
les oiseaux séjournent près d'elle :
dans le feuillage on entend leurs cris.

De tes demeures tu abreuves les montagnes,
et la terre se rassasie du fruit de tes œuvres;
tu fais pousser les  prairies pour les troupeaux,
et les champs pour l'homme qui travaille.

De la terre il tire son pain :
le vin qui réjouit le cœur de l'homme,
l'huile qui adoucit son visage,
et le pain qui fortifie le cœur de l'homme.

Les arbres du Seigneur se rassasient,
les cèdres qu'il a plantés au Liban;
c'est là que vient nicher le passereau,
et la cigogne a sa maison dans les cyprès;
aux chamois, les hautes montagnes,
aux marmottes, l'abri des rochers.

Tu fis la lune qui marque les temps
et le soleil qui connaît l'heure de son coucher.
Tu fais descendre les ténèbres, la nuit vient :
les animaux dans la forêt s'éveillent;
le lionceau rugit vers sa proie,
il réclame à Dieu sa nourriture.

Quand paraît le soleil, ils se retirent :
chacun gagne son repaire.
L'homme sort pour son ouvrage,
pour son travail, jusqu'au soir.

Quelle profusion dans tes œuvres, Seigneur !
Tout cela, ta sagesse l'a fait;
la terre s'emplit de tes biens.

Voici l'immensité de la mer,
son grouillement innombrable d'animaux grands et petits,
ses bateaux qui voyagent,
et Léviathan que tu fis pour qu'il serve à tes jeux.

Tous, ils comptent sur toi
pour recevoir leur nourriture au temps voulu.
Tu donnes : eux, il ramassent;
tu ouvres la main : ils sont comblés.

Tu caches ton visage : ils s'épouvantent;
tu reprends leur souffle, ils expirent
et retournent à leur poussière.
Tu  envoies ton souffle : ils sont créés;
tu renouvelles la face de la terre;

Gloire au Seigneur à tout jamais !
Que Dieu se réjouisse en ses œuvres !
Il regarde la terre : elle tremble;
il touche les montagnes : elles brûlent.

Je veux chanter au Seigneur tant que je vis;
je veux jouer pour mon Dieu tant que je dure.
Que mon poème lui soit agréable;
moi, je me réjouis dans le Seigneur.
Que les pécheurs disparaissent de la terre !
Que les impies n'existent plus !

Bénis le Seigneur, ô mon âme !

110
Alléluia !

De tout cœur je rendrai grâce au Seigneur
dans l'assemblée, parmi les justes.
Grandes sont les œuvres du Seigneur;
tous ceux qui les aiment s'en instruisent.
Noblesse et beauté dans ses actions :
à jamais se maintiendra sa justice.

De ses merveilles il a laissé un mémorial;
le Seigneur est tendresse et pitié.
Il a donné des vivres à ses fidèles,
gardant toujours mémoire de son alliance.
Il a montré sa force à son peuple,
lui donnant le domaine des nations.

Justesse et sûreté, les œuvres de ses mains,
sécurité, toutes ses lois,
établies pour toujours et à jamais,
accomplies avec droiture et sûreté !

Il apporte la délivrance à son peuple;
son alliance est promulguée pour toujours :
saint et redoutable est son nom.

La sagesse commence avec la crainte du Seigneur.
Qui accomplit sa volonté en est éclairé.
A jamais se maintiendra sa louange.

111
Alléluia !

Heureux qui craint le Seigneur,
qui aime entièrement sa volonté !
Sa lignée sera puissante sur la terre;
la race des justes est bénie.

Les richesses affluent dans sa maison :
à jamais se maintiendra sa justice.
Lumière des cœurs droits, il s'est levé dans les ténèbres,
homme de justice, de tendresse et de pitié.

L'homme de bien a pitié, il partage;
il mène ses affaires avec droiture.
Cet homme jamais ne tombera;
toujours on fera mémoire du juste.

Il ne craint pas l'annonce d'un malheur :
le cœur ferme, il s'appuie sur le Seigneur.
Son cœur est confiant, il ne craint pas :
il verra ce que valaient ses oppresseurs.

A pleines mains, il donne au pauvre;
à jamais se maintiendra sa justice,
sa puissance grandira, et sa gloire !

L'impie le voit et s'irrite;
il grince des dents et se détruit.
L'ambition des impies se perdra.

112
Alleluia !

Louez, serviteurs du Seigneur,
louez le nom du Seigneur !
Béni soit le nom du Seigneur,
maintenant et pour les siècles des siècles !
Du levant au couchant du soleil,
loué soit le nom  du Seigneur !

Le Seigneur domine tous les peuples,
sa gloire domine les cieux.
Qui est semblable au Seigneur notre Dieu ?
Lui, il siège là-haut.
Mais il abaisse son regard
vers le ciel et vers la terre.

De la poussière il relève le faible,
il retire le pauvre de la cendre
pour qu'il siège parmi les princes,
parmi les princes de son peuple.
Il installe en sa maison la femme stérile,
heureuse mère au milieu de ses fils.

114
Alléluia !

J'aime le Seigneur :
il entend le cri de ma prière;
il incline vers moi son oreille :
toute ma vie, je l'invoquerai.

J'étais pris dans les filets de la mort,
retenu dans les liens de l'abîme,
j'éprouvais la tristesse et l'angoisse;
j'ai invoqué le nom du Seigneur :
" Seigneur, je t'en prie, délivre-moi ! "

Le Seigneur est justice et pitié,
notre Dieu est tendresse.
Le Seigneur défend les petits :
j'étais faible, il m'a sauvé.

Retrouve ton repos, mon âme,
car le Seigneur t'a fait du bien,
Il a sauvé mon âme de la mort,
gardé mes yeux des larmes
et mes pieds du faux pas.

Je marcherai en présence du Seigneur
sur la terre des vivants.

115
Je crois, et je parlerai,
moi qui ai beaucoup souffert,
moi qui ai dit dans mon trouble :
" L'homme n'est que mensonge. "

Comment rendrai-je au Seigneur
tout le bien qu'il m'a fait ?
J'élèverai la coupe du salut,
j'invoquerai le nom du Seigneur.
Je tiendrai mes promesses au Seigneur,
oui, devant tout son peuple !

Il en coûte au Seigneur
de voir mourir les siens !
Ne suis-je pas, Seigneur, ton serviteur,
ton serviteur, le fils de ta servante,
moi, dont tu brisas les chaînes ?

Je t'offrirai le sacrifice d'action de grâce,
j'invoquerai le nom du Seigneur.
Je tiendrai mes  promesses au Seigneur,
oui, devant tout son peuple,
à l'entrée de la maison du Seigneur,
au milieu de Jérusalem !

118
Heureux les hommes intègres dans leurs voies
qui marchent suivant la loi du Seigneur !
Heureux ceux qui gardent ses exigences,
ils le cherchent de tout cœur !
Jamais ils ne commettent d'injustice,
ils marchent dans ses voies.
Toi, tu promulgues des préceptes
à observer entièrement.
Puissent mes voies s'affermir
à observer tes commandements !
Ainsi je ne serai pas humilié
quand je contemple tes volontés.
D'un cœur droit, je pourrai te rendre grâce,
instruit de tes justes décisions.
Tes commandements, je les observe :
ne m'abandonne pas entièrement.

Rappelle-toi ta parole à ton serviteur,
celle dont tu fis mon espoir.
Elle est ma consolation dans mon épreuve :
ta promesse me fait vivre.
Des orgueilleux m'ont accablé de railleries,
je n'ai pas dévié de ta loi.
Je me rappelle tes décisions d'autrefois :
voilà ma consolation, Seigneur.
Face aux impies, la fureur me prend,
car ils abandonnent ta loi.
J'ai fait de tes commandements mon cantique
dans ma demeure d'étranger.
La nuit, je me rappelle ton nom
pour observer ta loi.
Ce qui  me revient, Seigneur,
c'est de garder tes préceptes.

De quel amour j'aime ta loi :
tout le jour je la médite !
Je surpasse en habileté mes ennemis,
car je fais miennes pour toujours tes volontés.
Je surpasse en sagesse tous mes maîtres,
car je médite tes exigences.
Je surpasse en intelligence les anciens,
car je garde tes préceptes.
Des chemins du mal, je détourne mes pas
afin d'observer ta parole.
De tes décisions, je ne veux  pas m'écarter,
car c'est toi qui m'enseignes.
Qu'elle est douce à  mon palais ta promesse :
le miel a moins de saveur dans ma bouche !
Tes préceptes m'ont donné l'intelligence :
je hais tout chemin de mensonge.

Ta parole est la lumière de mes  pas,
la lampe de ma route.
Je l'ai juré, je tiendrai mon serment,
j'observerai tes justes décisions.
J'ai vraiment trop souffert, Seigneur;
fais-moi vivre selon ta parole.
Accepte en offrande ma prière, Seigneur :
apprends-moi tes décisions.
A tout instant j'expose ma vie :
je n'oublie rien de ta loi.
Des impies me tendent un piège :
je ne dévie pas de tes préceptes.
Tes exigences resteront mon héritage,
la joie de mon cœur.
Mon cœur incline à pratiquer tes commandements :
c'est à jamais ma récompense.

Que mon crie parvienne devant toi,
éclaire-moi selon ta parole, Seigneur.
Que ma prière arrive jusqu'à toi;
délivre-moi selon ta promesse.
Que chante sur mes lèvres ta louange,
car tu m'apprends tes commandements.
Que ma langue redise tes promesses,
car tout est justice en tes volontés.
Que ta  main vienne à mon aide,
car j'ai choisi tes préceptes.
J'ai le désir de ton salut, Seigneur :
ta loi fait mon plaisir.
Que je vive et que mon âme te loue !
Tes décisions me soient en aide !
Je m'égare, brebis perdue :
viens chercher ton serviteur.
Je n'oublie pas tes volontés.

126
Si le Seigneur ne bâtit la maison,
les bâtisseurs travaillent en vain;
si le Seigneur ne garde la ville,
c'est en vain que veillent les gardes.

En vain tu devances le jour,
tu retardes le moment de ton repos,
tu manges un pain de douleur :
Dieu comble son bien-aimé quand il dort.

Des fils, voilà ce que donne le Seigneur,
des enfants, la récompense qu'il accorde;
comme des flèches aux mains d'un guerrier,
ainsi les fils de la jeunesse.

Heureux l'homme vaillant
qui a garni son carquois  de telles armes !
S'ils affrontent leurs ennemis sur la place,
ils ne  seront pas humiliés.

129
Des profondeurs je crie vers toi, Seigneur,
Seigneur, écoute mon appel !
Que ton  oreille se fasse attentive
au cri de ma prière !

Si tu retiens les fautes, Seigneur,
Seigneur, qui subsistera ?
Mais près de toi se trouve le pardon
pour que l'homme te craigne.

J'espère le Seigneur de toute mon âme;
je l'espère, et j'attends sa parole.

Mon âme attend le Seigneur
plus qu'un veilleur ne guette l'aurore.
Plus qu'un veilleur ne guette l'aurore,
attends le Seigneur, Israël.

Oui, près du Seigneur, est l'amour;
près de lui, abonde le rachat.
C'est lui qui rachètera Israël
de toutes ses fautes.

130
Seigneur,  je n'ai pas le cœur fier
ni le regard ambitieux;
je ne poursuis ni grands desseins,
ni merveilles qui me dépassent.

Non, mais je tiens mon âme
égale et silencieuse;
mon âme est en moi comme un enfant,
comme un petit enfant contre sa mère.

Attends le Seigneur, Israël,
maintenant et à jamais.

138
Tu me scrutes, Seigneur, et tu sais !
Tu sais quand je m'assois, quand je me lève;
de très loin, tu pénètres mes pensées.

Que je marche ou me repose, tu le vois,
tous mes chemins te sont familiers.
Avant qu'un mot ne parvienne à mes lèvres,
déjà, Seigneur, tu le sais.

Tu me devances et me poursuis, tu m’enserres,
tu as mis la main sur moi.
Savoir prodigieux qui me dépasse,
hauteur que je ne puis atteindre !

Où donc aller, loin de ton souffle ?
où m’enfuir, loin de ta face ?
Je gravis les cieux : tu es là;
je descends chez les morts : te voici.

Je prends les ailes de l'aurore
et me pose au-delà des mers :
même là, ta main me conduit,
ta main droite me saisit.

J'avais dit : " Les ténèbres m'écrasent ! "
mais la nuit devient lumière autour de moi.
Même la ténèbre pour toi n'est pas ténèbre,
et la nuit comme le jour est lumière !

C'est toi qui as créé mes reins,
qui m'as tissé dans le sein de ma mère.
Je reconnais devant toi le prodige,
l'être étonnant que je suis :
étonnantes sont tes œuvres,
toute mon âme le sait.

Mes os n'étaient pas cachés pour toi
quand j'étais façonné dans le secret,
modelé aux entrailles de la terre;

J'étais encore inachevé, tu me voyais;
sur ton livre, tous mes jours étaient inscrits,
recensés avant qu'un seul ne soit !

Que tes pensées sont pour moi difficiles,
Dieu, que leur somme est imposante !
Je les compte : plus nombreuses que le sable !
Je m'éveille : je suis encore avec toi.

Scrute-moi, mon Dieu, tu sauras ma pensée;
éprouve-moi, tu connaîtras mon cœur.
Vois si je prends le chemin des idoles,
et conduis-moi sur le chemin d’éternité.

143
Béni soit le Seigneur, mon rocher !
Il exerce mes mains pour le combat,
il m'entraîne à la bataille.

Il est mon allié, ma forteresse,
ma citadelle, celui qui me libère;
il est le bouclier qui m'abrite,
il me donne pouvoir sur mon peuple.

Qu'est-ce que l'homme,
pour que tu le connaisses, Seigneur,
le fils d'un homme, pour que tu comptes avec lui ?
l'homme est semblable à un souffle,
ses jours sont une ombre qui passe.

Seigneur, incline les cieux et descends;
touche les montagnes : qu'elles brûlent !
Décoche des éclairs de tous côtés,
tire des flèches et répands la terreur.

Des hauteurs, tends-moi la main, délivre-moi,
sauve-moi du gouffre des eaux,
de l'emprise d'un peuple étranger :
il  dit des paroles mensongères,
sa main est une main parjure.

Pour toi, je chanterai un chant nouveau,
pour toi, je jouerai sur la harpe à dix cordes,
pour toi qui donnes aux rois la victoire
et sauves de l'épée meurtrière David, ton serviteur.

Délivre-moi, sauve-moi
de l'emprise d'un peuple étranger :
il dit des paroles mensongères,
sa main est une main parjure.

Que nos fils soient pareil à des plants
bien venus dès leur jeune âge;
nos filles, pareilles à des colonnes
sculptées pour un palais !

Nos greniers, remplis, débordants,
regorgeront de biens;
les troupeaux, par milliers, par myriades,
empliront nos campagnes !

Nos vassaux nous resterons soumis,
plus de défaites;
plus de brèches dans nos murs,
plus d'alertes sur nos places !

Heureux le peuple ainsi comblé !
Heureux le peuple qui a pour Dieu " Le Seigneur " !

144
Je t'exalterai, mon Dieu, mon Roi,
je bénirai ton nom toujours et à jamais !

Chaque jour je te bénirai,
je louerai ton nom toujours et à jamais.
Il est grand, le Seigneur, hautement loué;
à sa grandeur, il  n'est pas de limite.

D'âge en âge, on vantera tes œuvres,
on proclamera tes exploits.
Je redirai le récit de tes merveilles,
ton éclat, ta gloire et ta splendeur.

On dira ta force redoutable;
je raconterai ta grandeur.
On rappellera tes immenses bontés;
tous acclameront ta justice.

Le Seigneur est tendresse et pitié,
lent à la colère et plein d'amour;
la bonté du Seigneur est pour tous,
sa tendresse, pour toutes ses œuvres.

Que tes œuvres, Seigneur, te rendent grâce
et que tes fidèles te bénissent !
Ils diront la gloire de ton règne,
ils parleront de tes exploits,

annonçant aux hommes tes exploits,
la gloire et l'éclat de ton règne :
ton règne, un règne éternel,
ton empire, pour les âges des âges.

Le Seigneur est vrai en tout ce qu'il dit,
fidèle en tout ce qu'il fait.
Le Seigneur soutient tous ceux qui tombent,
il redresse tous les accablés.

Les yeux sur toi, tous, ils espèrent :
tu leur donnes la nourriture au temps voulu;
tu ouvres ta main :
tu rassasies avec bonté tout ce qui vit.

Le Seigneur est juste en toutes ses voies,
fidèle en tout ce qu'il fait.
Il est proche de ceux qui l'invoquent,
de tous ceux qui l'invoquent en vérité.

Il répond au désir de ceux qui le craignent;
il écoute leur cri : il les sauve.
Le Seigneur gardera tous ceux qui l'aiment,
mais il détruira tous les impies.

Que ma bouche proclame les louanges du Seigneur !
Son nom très saint, que toute chair le bénisse
toujours et à jamais !

145
Alléluia !

Chante, ô mon âme, la louange du Seigneur !
Je veux louer le Seigneur tant que je vis,
chanter mes hymnes pour mon Dieu tant que je dure.

Ne comptez pas sur les puissants,
des fils d'homme qui ne peuvent sauver !
Leur souffle s'en va : ils retournent à la terre;
et ce jour-là, périssent leurs projets.

Heureux qui s'appuie sur le Dieu de Jacob,
qui met son espoir dans le Seigneur son Dieu,
lui qui a fait le ciel et la terre
et la mer et tout ce qu'ils renferment !

Il garde à jamais sa fidélité,
il fait justice aux opprimés;
aux affamés, il donne le  pain;
le Seigneur délie les enchaînés.

Le Seigneur ouvre les yeux des aveugles,
le Seigneur redresse les accablés,
le Seigneur aime les justes,
le Seigneur protège l'étranger.

Il soutient la veuve et l'orphelin,
il égare les pas du méchant.
D'âge en âge, le Seigneur régnera :
ton Dieu, ô Sion, pour toujours !

146
Alléluia

 Il est bon de fêter notre Dieu,
il est beau de chanter sa louange !

Le Seigneur rebâtit Jérusalem,
il rassemble les déportés d'Israël;
il guérit les cœurs brisés
et soigne leurs blessures.

Il compte le nombre des étoiles,
il donne à chacune un nom;
il est grand, il est fort, note Maître :
nul n'a mesuré son intelligence.
Le Seigneur élève les humbles
et rabaisse jusqu'à terre les impies.

Entonnez pour le Seigneur l'action de grâce,
jouez pour notre Dieu sur la cithare !

Il couvre le ciel de nuages,
il prépare la pluie pour la terre;
il fait germer l'herbe sur les montagnes
et les plantes pour l'usage des hommes;
il donne leur pâture aux troupeaux,
aux petits du corbeau qui la réclament.

La force des chevaux n'est pas ce qu'il aime,
ni la vigueur des guerriers, ce qui lui plaît;
mais le Seigneur se plaît avec ceux qui le craignent,

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