Dali de dos peignant Gala de dos 1973
L'artiste se sert de son "double" féminin et d'un miroir qui reflète leurs visages à tous deux pour créer une véritable illusion hyperréaliste en s'inspirant de la stéréoscopie
Selon la stéréoscopie la partie d'image perçue par l'œil droit et celle perçue par l'œil gauche se superposent pour créer une vision unique d'apparence tridimensionnelle
Le miroir dédouble l'image ce qui permet de voir aussi la réalité "extérieure" à la toile
Influence des "Ménines" de Velasquez (1656) où le couple royal est reflété dans le miroir du fond
Gala regardant la mer Méditerranée qui à dix-
Si Gala avait alors plus de 70 ans son mari choisit d'en faire une sensuelle jeune femme sans l'ombre d'une ride
Les rapports du couple s'étaient détériorés en particulier pour des questions d'argent : Dali n'appréciait pas les lourdes dépenses de Gala pour ses jeunes amants
Mais dès lors qu'il s'agissait de peindre elle n'était que la belle Gala et il oubliait son égoïsme, sa cupidité et son opportunisme
Il représente son modèle de dos tourné vers la mer comme si souvent dans le passé avec sa sœur Anna Maria
Gala est encadrée par une croix éclatée en cubes
Au sommet de la croix, traversée par les rayons d'un soleil rouge doré, une allusion au Christ de saint Jean de la Croix (triangle inversé)
Au pied de la croix un portrait de Gala en plus petit et un portrait d'Abraham Lincoln
Le peintre explore les effets d'illusion d'optique pour que se profile un portrait du président américain beaucoup plus grand dès que l'on s'éloigne du tableau pour le regarder
La perle d'après l'Infante Marguerite par Vélasquez 1981
Pendant toute sa carrière Dali a admiré Vélasquez (et Vermeer)
Dans "La Perle" on retrouve la passion pour Vélasquez et en particulier pour "Les Ménines", tableau découvert au Prado quand il était étudiant
L'idée de peindre l'Infante en remplaçant le visage par une perle renvoie à un procédé surréaliste
Dans les années 1920 et 1930 Magritte avait oblitéré les visages
Dali partageait cette identification à Vélasquez avec son rival Picasso à qui "Les Ménines" inspirèrent toute une série d'œuvres à la fin de sa vie
Le chemin de l'énigme 1981
Vers la fin de sa vie Dali s'intéresse à l'immortalité
Ce tableau nous présente une route qui mène vers l'infini peuplé d'entités mystérieuses et exprime sa volonté d'immortalité
Apparition du visage de l'Aphrodite de Cnide dans un paysage 1981
Tel un mirage dans le désert, la tête de la célèbre statue de Praxitèle flotte colossale et inutile figure mélancolique qui a survécu
Dali fait revivre les œuvres du passé mais il est aussi un réactionnaire utopiste tourné vers l'avenir
Les trois énigmes glorieuses de Gala 1982
Une dernière dédicace à Gala qui mourra quelques semaines plus tard : prophétie d'un homme qui voit son étoile polaire s'éloigner
Ce sont les derniers visages de son inspiratrice, de celle qui n'avait pas peur de mourir mais se demandait juste comment ferait Dali sans elle
Les trois énigmes glorieuses de Gala 1982
Une dernière dédicace à Gala qui mourra quelques semaines plus tard : prophétie d'un homme qui voit son étoile polaire s'éloigner
Ce sont les derniers visages de son inspiratrice, de celle qui n'avait pas peur de mourir mais se demandait juste comment ferait Dali sans elle
Personnage inspiré par l'Adam du plafond de la Chapelle Sixtine à Rome 1982
Michel-
Même positionnement du corps, notamment des jambes et des bras. Mais on ne voit pas le doigt de Dieu.
Dieu se serait-
Dali est l'auteur d'un livre "Historie d'un génie"
Pieta 1982
Sculpture réalisée par Michel Ange en 1499. Il n'avait pas 25 ans.
La Vierge inclinée, d'une beauté idéale, tient sur ses genoux le corps sans vie de son fils
Le corps féminin de la Vierge s'efface sous la masse des vêtements
La jeune beauté de la Viege qui tient son fils mort sur ses genoux fait davantage penser à un drame amoureux qu'à l'affliction d'une mère pleurant son fils
La Queue d'aronde -
En 1983 Dali était infirme et ses mains étaient devenues tremblantes. Il a sans doute fait appel à de l'aide pour créer cette toile
Cette toile est probablement son dernier travail
Ce tableau reflète l'intérêt ininterrompu de l'artiste vieillissant pour la science et les mathématiques
Forme que le mathématicien français Thom avait étiqueté comme la queue d'hirondelle
On peut voir la forme d'un violoncelle en haut à gauche
Dali a détaché les ouïes en les dédoublant :
en noir, accolées elles constituent des moustaches qui structurent la figure centrale
en rouge la symétrie est rompue au profit de l'ouïe gauche agrandie et allongée d'un signe d'intégrale qui sert de transition ente l'instrument de musique et la partie mathématique du tableau, la queue d'aronde
Dali est mort en peintre moderne