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ROBERT CAMPIN

dit LE MAÎTRE DE FLEMALLE

Il est né vers 1377

Il acquit le droit de bourgeoisie à Tournai en 1410 où il est mort en 1444

Il épousa Ysabiel Stoquain de sept ans plus âgée et qui ne lui donna pas d’enfant

En 1423 il joua un rôle important lorsqu’un soulèvement renversa le pouvoir aristocratique

Jusqu’en 1428, durant les cinq années du gouvernement démocratique il exerça diverses fonctions publiques

En 1429 il fut condamné pour sa participation au soulèvement à verser une amende et à accomplir un pèlerinage à Saint Gilles en Provence

En 1432 il fut banni de Tournai pendant un an car il avait une liaison extra conjugale, menant donc « une dissolue vie »

Sa postérité a souffert de ces condamnations car l’histoire est souvent écrite par des courtisans et il était discrédité auprès de l’aristocratie et des milieux bourgeois

LA  NATIVITE


Son œuvre la plus célèbre « La Nativité » peinte en 1420 et conservée au musée de Dijon

Juxtaposition en seul panneau de trois épisodes de la naissance du Christ : la nativité, la légende des sages-femmes et l’adoration des bergers

L’enfant et ses parents sont montrés sur le seuil d’un abri précaire, une étable en bois au toit de chaume et des parois à demi effondrées

L’âne et le bœuf tournent le dos à la scène au lieu de réchauffer le nouveau-

La vierge, les mains écartées en signe d’adoration baisse les yeux

L’Enfant émet des rayons lumineux

Joseph est présenté en saint vieillard ; il protège d’une main la flamme de la bougie qu’il tient de l’autre

Cette bougie rappelle que si Jésus est bien né pendant la nuit, cette nuit-là l’obscurité céda très tôt la place à la clarté (on pense à l’obscurcissement en pleine journée le Vendredi Saint)


Au premier plan les deux sages-femmes appelées par lui selon la légende dans un moment d’anxiété

Derrière le groupe, trois bergers qui par respect semblent ne pas oser entrer

Planant au-dessus de la scène quatre anges tourbillonnent comme s’ils étaient soustraits à la pesanteur

Sur l’un des phylactères il est écrit à l’adresse d’une des sages-femmes qui a la main droite paralysée « Tangue puerum et sanabaris » ( touche l’enfant et tu seras guérie )


Le tableau est d’un réalisme minutieux

Un ample paysage se déroule au-dessus de l’étable

Un chemin sillonné d’ornières et jouxtant un ruisseau donne de la profondeur et de l’espace

Il est bordé de grands arbres aux fines ramures

On aperçoit le massif bâtiment principal d’une exploitation ceinte de murs

A gauche s’élève une ville et un haut castel dressé au sommet d’un pic rocheux

Le soleil darde ses rayons, symbole de renouveau et de rédemption

Le mauvais Larron

Il s’agit d’un volet qui reste d’un retable perdu

L’artiste utilise un fond doré pour renforcer l’individualité de ses figures

Le visage du larron, figé dans sa souffrance, la blessure des chairs coupées par les liens sont rendus avec une cruauté extrême

Les soldats romains qui le regardent, et notamment celui aux cheveux frisés retenus par un bandeau blanc, qui porte la main droite sur son cœur, sont d’un vérisme rare à cette époque


ITriptyque Seilern


Ce triptyque exécuté entre 1410 et 1420 est la plus ancienne des œuvres de Campin parvenue jusqu’à nous

Le panneau central représente la mise au tombeau : la vierge, Joseph d’Arimathie, Nicodème et une autre femme maintiennent le corps du Christ, étendu sur un linceul, au-dessus du tombeau

Les autres personnages rappellent les différents moments de la Passion :

Saint Jean soutenant la Vierge renvoie à la déploration

Marie-Madeleine frotte d’huile les pieds de Jésus

Véronique et son voile renvoie au chemin du calvaire

Les anges qui portent les instruments de la passion représentent la crucifixion


Le volet gauche montre un donateur et à l’arrière-plan le Golgotha où la croix centrale laissée vide entre celles des deux larrons et une échelle dressée évoquent la descente de Croix

Le volet droit représente la Résurrection

Sur le panneau central les figures sont sensiblement plus grandes que sur les volets latéraux ; ainsi la scène paraît beaucoup plus proche du fidèle en contemplation que celles des volets

Sur le volet gauche, le paysage ne s’étend que peu en profondeur et sur le volet droit les personnages ne sont pas montrés les uns derrière les autres et réduits selon les lois de la perspective, mais placés les uns au-dessus des autres à la même échelle

Vierge debout et Sainte Véronique


La Vierge et l’Enfant et Véronique sont représentées debout sur une étroite bande pré fleuri, clôturée à l’arrière-plan par le décor d’un brocart de soie.

Leur attitude est naturelle et gracieuse ;

Les figures sont monumentales et presque tangibles ; lourds et compliqués, les drapés accentuent l’impression de volume.

Véronique est une femme d’âge mûr contrairement à l’usage de l’époque. Ses traits sont réalistes alors que le visage de la Vierge est plus idéalisé.

Aptitude exceptionnelle à rendre la matière fragile et translucide du suaire traversé de plis délicats ainsi que l’étoffe épaisse et le drapé massif des vêtements de la Vierge.


Saint Jean-Baptiste et Sainte Barbe   


De ce triptyque (Heinrich von Werl) il ne subiste que deux volets.

Sainte Barbe est une sainte martyre qui jouit d’un grand respect. La cruche à eau et la serviette sont des symboles de virginité, applicables à sainte Barbe comme à Marie.

Au moyen âge on appelait l’iris « lys en forme de sabre » ; ici, c’est une allusion à la décapitation de la sainte.


Sur le panneau de gauche un miroir circulaire convexe évoque les époux Arnolfini de Van Eyck

On retrouve aussi une carafe transparente éclairée par le soleil et une aiguière en métal bosselé comme dans «l’Annonciation» de Van der Weiden


Vierge à l’écran d’osier


La Vierge est assise sur un banc de bois qu’ornent de petits lions et elle est protégée des flammes du foyer par un écran d’osier qui évoque une auréole.

Une fenêtre est ouverte sur un petit paysage urbain d’une minutieuse précision.

Maisons à frontons, toits étagés, tour d’église, personnages restituant l’animation des rues : c’est une totale ouverture sur le monde réel.

Le retable de Mérode


On pense qu’il s’agit d’une Annonciation mais les flocons de neige qui tombent sur une petite place qu’on aperçoit à travers une fenêtre derrière Joseph indiquent l’hiver ; ce retable pourrait être une Nativité

C’est avec un art minutieux que le peintre restitue tous les détails : cheminée, fenêtre, cabinet de toilette et la serviette.

La posture de Marie est d’inspiration italienne car en Italie on soulignait ainsi l’humilité de la mère du Christ.

La pénombre de la pièce met en valeur l’éclat de la lumière du dehors.


Le volet droit montre le menuisier Joseph au travail dans son atelier

Symbolisme prémonitoire des objets figurant dans l’atelier qui sont tous associés à la Passion

La scie du premier plan qui a la forme d’une épée fait penser à l’arme utilisée par Saint Pierre pour couper l’oreille de Malchus pendant l’arrestation du Christ

La bûche voisine évoque le bois de la croix et le bâton qui s’y appuie à la flagellation et à la couronne d’épines

Les clous, le marteau, les pinces, le tournevis rappellent les instruments de la passion

Annonciation


Dans les Pays-Bas l’Annonciation à lieu dans une chambre aux meubles et accessoires nombreux.

Le banc placé devant la cheminée est recouvert d’un tapis (le banquier) et de coussins moelleux. Un livre d’Heures est ouvert.

L’ange s’est faufilé avec tant de discrétion dans la salle encombrée de meubles que la Vierge ne l’a pas encore vu. Et la vie continue comme s’il n’était pas là. La Vierge lit.

L’ange s’agenouille avec révérence, une main passée familièrement sur sa jambe, l’autre levée timidement comme pour attirer l’attention de Marie.

Bien loin de remplir sa mission avec autorité,on dirait qu’il craint de déranger la Vierge et qu’il attend sans la troubler qu’elle ait fini sa lecture

Cette Vierge à l’Enfant est un tableau récemment redécouvert. On assiste à une expression de tendresse maternelle dans un intérieur quotidien.

Position de l’Enfant peu habituelle.

Beau drapé de l’immense robe de la Vierge



Les Noces de Vierge


Ces noces sont imprégnées de paix et de gravité.

Devant un porche gothique qui ne conduit nulle part et laisse entre voir le ciel et la campagne les personnages statiques sont groupés avec gaucherie, chacun paraissant pris isolément comme si le peintre avait voulu dresser une galerie de types humains.

Certains sont d’une laideur expressive ce qui paraît reproduire des traits observés.

La femme vue de dos est particulièrement caractéristique avec son costume richement orné et la coiffe compliquée.



Portrait d’homme

Un visage clair et net exprimant vigilance et détermination.

Le turban rouge est  la coiffure à la mode.



Jeune femme


Cette jeune femme est saine et fraîche, charmante par son regard clair, son nez relevé et ses lèvres charnues.

Sa beauté vient essentiellement du fait que le visage et la coiffe tenue par des épingles sont des volumes nets qui ressortent sur le fond plat.



Le Christ et la Vierge


Tableau de dévotion sur fond doré.

Doux visage de la Vierge qui ne paraît pas être plus âgée que son fils.




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